Mathieu Bechonnet – On constate une activité très forte et un rebond très important depuis la réouverture des îles de Polynésie aux visiteurs internationaux. La Polynésie est en train de revenir à ses niveaux d’avant Covid avec des pratiques de prix égales, voire supérieures. Il est important que la demande touristique soit là, en raison d’un marché local très limité. On parle en effet de 250 000 habitants et 40 000 passagers depuis la France.
M.B. – On assiste à un phénomène de redécouverte par les majors de marchés touristiques offrant une importante résilience à la conjoncture. Et Tahiti en fait partie car il s’agit d’un marché haut de gamme, sélectif. On a donc vu la montée en puissance d’Air France et de United Airlines, qui chacune sont passées de trois à cinq fréquences hebdomadaires. Sur Los Angeles, Air Tahiti Nui est d’ailleurs partenaire d’American Airlines.
M.B. – Il y a beaucoup de raisons pour se positionner sur la côte ouest des Etats-Unis. L’économie de la Californie reste très forte notamment avec la high-tech et les GAFA. Le dollar est également élevé. Après Los Angeles et San Francisco, Seattle coche de fait toutes les cases. C’est l’une des villes ayant le plus fort pouvoir d’achat des Etats-Unis, le marché local est très demandeur de destinations soleil. Nous serons d’ailleurs la seule compagnie à desservir le Pacifique hormis bien évidemment Hawaï. La desserte se fera avec notre partenaire Alaska Airlines, dont le hub de Seattle permet des correspondances vers 90 villes américaines et de l’ouest canadien. Cette nouvelle ligne ne générera pas de coûts fixes supplémentaires car elle s’effectue avec un appareil de notre flotte existante.
M.B. – On offrira avec l’ouverture de Seattle en octobre un total de 15 fréquences par semaine sur les USA, dont deux vols hebdomadaires sur Tahiti-Seattle. Je considère que c’est une vraie réussite pour une petite compagnie comme la nôtre. A priori, Seattle sera une destination permanente dans notre horaire. Sur Paris, on a montré notre constance durant la pandémie. Acteurs régionaux et voyageurs sont ainsi reconnaissants de notre fiabilité. C’est pourquoi nous programmons de cinq à sept vols hebdomadaires selon les saisons. On est en fait surpris par la résilience du marché touristique et VFR, notamment sur les classes Premium. La cabine avant est celle qui remplit le plus vite avec des prix tout à fait satisfaisants pour notre équilibre économique.
M.B. – Nous venons tout juste de reprendre la ligne Papeete-Auckland avec poursuite vers l’Australie avec Qantas. Le Japon reste compliqué avec les restrictions de voyages qui continuent. Le problème est qu’en raison du marché nord-américain très lucratif actuellement, les compagnies aériennes ne suivent pas vraiment la demande sur un axe Tahiti-Asie/Pacifique.
M.B. – On subit comme tout le monde la hausse des prix du carburant et l’inflation. S’y ajoute un autre facteur lié à la Polynésie : celle de la saturation des vols. Elle a aussi un impact sur les prix, notamment en classe Premium. Cependant, en classe économique classique sur l’axe France-Tahiti, les prix sont en légère baisse en raison de la très grande offre du marché par rapport à la demande.
M.B. – La levée des restrictions nous a permis d’avoir une offre de service conforme à la réputation d’Air Tahiti Nui. Nous allons maintenant communiquer davantage sur les efforts que nous faisons en matière d’environnement. C’est un sujet sur lequel nous souhaitons mettre en valeur toute nos initiatives, notamment en 2023.
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