À Bora-Bora, une femme de 52 ans victime de violences conjugales est décédée dans la nuit du 29 au 30 août 2022.
Elle s’était présentée au dispensaire aux alentours de 19 heures, avec une plaie au thorax. Elle a malheureusement succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
Son mari a été placé en garde à vue.
Une enquête est ouverte. Des agents de la section de recherches et un technicien de l’investigation criminelle ont été mobilisés.
En Polynésie, des téléphones “grave danger” sont attribués à des femmes et le Procureur de la République a mis en place une page Facebook consacrée aux violences intrafamiliales.
Féminicides en hausse
Comme à l’échelle nationale, le nombre de morts violentes au sein du couple a augmenté dans les territoires ultramarins. Une en Guadeloupe, deux en Guyane, trois à La Réunion, une à Saint-Martin, une en Polynésie et deux en Nouvelle-Calédonie. En 2021, dix femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint dans les territoires ultramarins.
D’une année à l’autre, nous sommes donc passés de cinq féminicides dans les Outre-mer (concentrés dans les Antilles-Guyane et en Polynésie) à dix. Des facteurs comme la pauvreté, le chômage ou encore l’alcoolisme, encore plus marqués que dans l’Hexagone, participent à l’accentuation de ce phénomène dans les Outre-mer.
Bora-Bora : la piste du féminicide privilégiée après le décès d'une quinquagénaire
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