Rubriques et services du Figaro
Le Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
De l’Atomium au Musée Magritte en passant par le palais du Coudenberg, voici dix monuments à ne pas manquer lors d’un week-end dans la capitale du plat pays.
[En raison de la situation actuelle liée à l’épidémie de coronavirus, les dates d’ouverture des monuments et établissements cités dans l’article sont susceptibles d’être modifiées pour l’année 2020.]
C’est le symbole de Bruxelles et de la Belgique : l’Atomium. Construit pour l’Exposition universelle de 1958 – la première de l’après-guerre, il symbolisait la technologie et le progrès. Ses neuf sphères représentent un cristal de fer agrandi 165 milliards de fois. En 1958, l’ascenseur qui mène à la sphère supérieure était le plus rapide d’Europe. Aujourd’hui, avec son plafond vitré, il continue à faire son petit effet. Depuis le sommet, on a une vue à 360 degrés sur Bruxelles. Des grincements ? Normal, la structure bouge avec le vent. Même les luminaires tanguent au plafond ! En redescendant, un stop à l’exposition sur l’histoire du lieu permet d’admirer la structure du monument depuis l’intérieur.

Bien vu. – Le billet d’entrée à l’Atomium donne également accès à l’ADAM Brussels Design Museum voisin. Vous y découvrirez le Plasticarium, une collection de 2 000 objets en plastique, des années 1950 à nos jours.

Atomium, square de l’Atomium, 1020 Bruxelles. Tél. : +32 2 475 47 75. Ouvert tous les jours de 10h à 18h (fermeture de la billetterie à 17h30). Tarif 16 €. Accès métro « Heysel ».
Cocteau disait d’elle que c’est « le plus beau théâtre du monde ». Depuis, la Grand-Place de Bruxelles a été classée au Patrimoine mondial de l’Unesco pour son architecture remarquable. C’est au bombardement français de 1695 que cet ancien marché doit sa physionomie actuelle. Lors de la reconstruction, chaque corporation a voulu s’offrir une maison plus ornementée et plus dorée que sa voisine… Envie de voir ce qui se cache derrière les façades ? Entrez dans les brasseries qui permettent d’accéder aux étages. Comme Le Roy d’Espagne (l’ancienne maison de la corporation des boulangers) ou La Chaloupe d’Or. Poussez aussi la porte de la Maison du Roi, le musée de la Ville de Bruxelles, qui abrite notamment le vrai Manneken-Pis (celui installé à quelques rues de là n’étant qu’une réplique). Quant au majestueux Hôtel de Ville qui domine la place, n’hésitez pas à réserver sa visite guidée pour vous balader dans les salles aux décors rouge et or.

La bonne idée : revenir en soirée. L’éclairage est splendide grâce à plus de 1 600 projecteurs LED qui soulignent chaque détail de son architecture.
À lire aussi48 heures à Bruxelles: entre BD et Art nouveau, flânerie culturelle dans la capitale belge
De passage à Bruxelles, les amateurs d’actu auront envie d’aller faire un tour au Parlement européen. C’est pour eux qu’a été créé le Parlementarium. L’endroit est très fréquenté… Mais moyennement intéressant. Vous vous verrez confier un iPhone pour un tour audio guidé dans de vastes espaces un peu vides… Les mauvaises langues diront que c’est à l’image des institutions européennes : bling-bling et incompréhensible. Allez plutôt faire un tour deux rues plus loin à la Maison de l’histoire européenne. Une expo bien faite pour ceux qui veulent réviser leurs cours d’histoire des XIXe et XXe siècles. Il est également possible de visiter l’hémicycle du Parlement. Voire d’assister à une séance plénière lorsque les députés sont à Bruxelles.

Hémicycle du Parlement européen, bâtiment Paul-Henri Spaak, rue Wiertz / Wiertzstraat 60, B-1047 Bruxelles. Ouvert du lundi au jeudi de 9h à 16h, le vendredi de 9h à 12h. Aucune visite n’est possible le week-end, les jours de fermeture des bureaux, ni les jours fériés. Entrée gratuite. Accès bus : « Luxembourg».
«Tout passe, sauf le passé». C’est avec cette phrase que vous accueille l’AfricaMuseum. L’endroit a en effet un passé chargé. En 1897, le roi Léopold II organise une expo coloniale « agrémentée » d’un zoo humain dans son domaine de Tervuren, en périphérie bruxelloise. Dans la foulée, un palais néoclassique est bâti pour accueillir un musée permanent. L’endroit est magnifique, les collections richissimes… Un siècle plus tard, le point de vue colonial semble insoutenable. En 2018, le musée fait donc table rase du passé. Il réorganise ses collections, donne la parole aux Africains et aborde les thèmes qui fâchent. À découvrir lors d’une visite guidée pour comprendre les enjeux.

On aime. – Une ligne de tram a été créée dès 1897 pour relier Tervuren au centre-ville. Elle existe toujours et n’a rien perdu de son charme puisqu’elle traverse la forêt de Soignes. Le trajet dure une vingtaine de minutes.

AfricaMuseum, Leuvensesteenweg 13, 3080 Tervuren. Tél. : +32 2 395 82 50. Fermé le lundi. Tarif 12 €. Accès tram « Tervuren Station ».
À deux pas de l’actuel palais royal de Bruxelles se trouvait jadis un somptueux palais qui fut notamment celui de Charles Quint : le Coudenberg. Il disparut une nuit de février 1731, lors d’un grand incendie. Dans les années qui suivirent, les restes furent rasés puis comblés pour donner naissance au quartier néoclassique de la place Royale. Mais en sous-sol, de nombreux vestiges de l’ancien palais sont toujours là… Mis au jour par de récents travaux, ils sont accessibles au public pour une étonnante visite labyrinthique en sous-terrain. La balade se termine au musée du Coudenberg, où sont exposés des objets issus des fouilles archéologiques.

On aime. – Le mystère des souterrains fait que l’on entre au Coudenberg par l’hôtel Bellevue, qui n’est autre que l’aile droite du palais royal. Celui-ci n’est que rarement ouvert, mais on peut donc entrapercevoir ses jardins et ses intérieurs en passant.

Palais du Coudenberg, entrée via le BELvue, musée d’histoire de la Belgique et centre pour la démocratie, 7 place des Palais, 1000 Bruxelles. Tél. : + 32 2 500 45 54. Ouvert du mardi au vendredi de 9h30 à 17h, le week-end + juillet et août : de 10h à 18 h. Tarif 7 € (Coudenberg + musée BELvue 12 €). Accès tram et bus « Royale », métro « Gare Centrale » ou « Parc ».
C’est derrière la magnifique façade Art nouveau des anciens magasins Old England que se niche le musée des Instruments de Musique de Bruxelles (MIM). Il est réputé pour ses collections riches et variées. Notamment autour d’Adolphe Sax, l’enfant du pays, qui inventa « la clarinette belge » avant de lui donner son nom : le saxophone. L’ensemble ravira les mélomanes, mais il pourra décontenancer les autres par son organisation un peu brouillonne. Dans tous les cas, prendre un audioguide : il permet d’entendre une série d’instruments au fil de la visite.

Bon à savoir. – L’endroit est aussi réputé pour sa brasserie du dernier étage, offrant une vue imprenable sur le centre-ville. Malheureusement, elle est fermée actuellement pour une durée indéterminée.

Musée des Instruments de Musique, 2 rue Montagne de la Cour, 1000 Bruxelles. Ouvert du mardi au vendredi de 9h30 à 17h, le week-end de 10h à 17h. La vente des tickets se termine 45 minutes avant la fermeture des portes. Tarif 10 €. Accès tram et bus « Royale », métro « Gare Centrale ».
Avec ses ciels bleus traversés de nuages moutonneux, René Magritte (1898-1967) s’est imposé comme le plus populaire des peintres surréalistes. Il était normal que son pays lui consacre un musée, qui réunit désormais plus de 200 œuvres. À côté des tableaux, dessins et sculptures, il propose aussi quelques jolies archives. On suit ainsi la vie et l’œuvre de l’artiste de manière chronologique. C’est assez classique… Mais après tout, sous son chapeau boule, Magritte n’était-il pas un petit-bourgeois qui peignait à heure fixe ?

À savoir. – Ce musée est très fréquenté. Si vous craignez la foule, évitez les week-ends et les congés scolaires. Autre chose : la disposition des lieux pourrait vous faire rater la dernière salle. Ce serait dommage puisque c’est là que sont notamment accrochés deux tableaux de la série « L’Empire des Lumières ».

Musée Magritte, 1 place Royale, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 2 508 32 11. Ouvert tous les jours. Tarif 10 €. Accès tram et bus « Royale », métro « Gare Centrale » ou « Parc ».
Victor Horta est le maître belge de l’Art nouveau. C’est lui qui convertira Guimard à ce style dont il marquera ensuite le métro parisien. Horta vivait à Bruxelles et s’y était fait construire une maison vers l’an 1900. Un véritable chef-d’œuvre d’art total puisque Horta y avait tout conçu : architecture, balustrades, boiseries, mobilier… Tout jusqu’aux moindres détails de la déco. Aujourd’hui rénovée pour être ouverte au public, la bâtisse donne l’impression d’être habitée, comme si Victor Horta (1861-1947) allait y rentrer d’une minute à l’autre.

Bon plan. – Outre sa maison personnelle, trois autres habitations bruxelloises conçues par Horta sont classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO: l’hôtel Tassel, l’hôtel Solvay et l’hôtel van Eetvelde. Plusieurs compagnies touristiques (arkadia.be, itineraires.be, bruxellesbavard.be) proposent des balades guidées de l’une à l’autre.

Musée Horta, 25 rue Américaine, 1060 Bruxelles. Tél. : +32 2 543 04 90. Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 17h30 (dernière entrée à 17h) et de 11h à 17h30 les samedis et dimanches (dernière entrée à 17h). Tarif 10 €. Accès tram « Janson », bus « Trinité ».
Un musée de la BD à Bruxelles, cela semble logique. Mais ce n’est pas tout à fait un musée, autant le savoir. Le Centre belge de la bande dessinée (CBBD) présente surtout de belles expos temporaires. Pour le reste, il évoque principalement l’univers de Peyo (Les Schtroumpfs), Roba (Boule et Bill) et Hergé (Tintin). Les fans de ce dernier feront plutôt le déplacement jusqu’à Louvain-la-Neuve (à une trentaine de kilomètres) pour visiter le musée qui lui est consacré. Si le CBBD vaut le détour, c’est aussi pour le bâtiment qui l’abrite : un ancien magasin de tissu conçu par Victor Horta et dont la structure Art nouveau a été parfaitement conservée. À commencer par le grand hall où est stationnée la fusée à carreaux rouges et blancs du plus célèbre des reporters.

Bon plan. – Il pleut ? Vous avez envie de faire une pause ? Installez-vous dans la bédéthèque pour relire une aventure de Natacha ou de Gaston Lagaffe. Les livres sont posés sur les rayonnages dessinés autrefois par Horta.

Centre belge de la bande dessinée, 20 rue des Sables, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 2 219 19 80. Ouvert tous les jours de 10h à 18h (du mardi au samedi pour la bédéthèque). Tarif 10 €. Accès bus « De Berlaimont ».
Le saviez-vous ? C’est en Belgique qu’a circulé le premier train d’Europe continentale, en 1835. Train World retrace toute l’histoire du chemin de fer depuis cette époque. Des premières locomotives à vapeur aux TGV, de l’Orient-Express (lancé par un Belge) au TEE. Tout est là, grandeur nature. La doyenne des lieux (175 ans), à vapeur, appelée Le pays de Waes, est plongée dans le noir (charbon, bien sûr) comme ses voisines. Un savant jeu de lumière souligne leurs formes jusqu’au poste de conduite, accessible à tous. On saute alors du train pour visiter la maison du garde-barrière (la vraie, le musée a été construit autour), longer un train « fantôme » (rappelant les heures sombres des déportations nazies) ou traverser une forêt d’horloges qui semblent monter la garde du temps. Train World est installé dans le hall de la plus ancienne gare bruxelloise : celle de Schaerbeek (encore en activité).

Bon à savoir. – Prévoir trois heures pour profiter pleinement de l’expérience.

Train World, 5 place princesse Elisabeth, 1030 Schaerbeek. Tél. : +32 2 224 74 98. Ouvert du mardi au dimanche, jours fériés compris (excepté le 25/12 et le 01/01), de 10h à 17h, dernière entrée à 15h30. Tarif 12 €. Accès tram et bus « Schaerbeek Gare ».
Y ALLER
Une trentaine de Thalys relient chaque jour Paris à Bruxelles en 1h22. www.thalys.com.
Depuis les aéroports régionaux, vous pourrez rejoindre Brussels Airport (à 15 km du centre-ville) ou Brussels South Charleroi Airport (à 60 km).

EN PRATIQUE
Pour profiter des transports en commun sans compter, achetez une carte Jump (stib.be).
La Brussels Card donne accès à 41 musées bruxellois et divers autres avantages (brusselscard.be).

PLUS D’INFOS
Agence bruxelloise du tourisme : www.visit.brussels
L’animal, qui semblait affaibli, s’est laissé approcher par un couple de plongeurs qui ont réussi à immortaliser leur expérience.
Quelles sont les dates des jours fériés 2023 ? Consultez le calendrier officiel 2023-2024 en France et découvrez quand tombent les prochains jours fériés, les ponts de mai et ainsi prévoir un week-end prolongé.
Envie de soleil ou, au contraire, de fraîcheur ? Plutôt aventure ou découvertes culturelles ? Notre sélection des meilleures destinations mois par mois, en fonction de la météo et des événements culturels.
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
Bruxelles ma belle, les indispensables à voir dans la capitale belge
Partager via :
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement

source

Catégorisé: