Rubriques et services du Figaro
Le Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
Selon le dernier indice des prix de la Direction de l’aviation civile, les vols vers les départements d’outre-mer sont particulièrement touchés avec une hausse supérieure à 30%.
Vous l’avez sans doute constaté si vous avez réservé un vol ces derniers mois : le prix des billets d’avion a fortement augmenté. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Le dernier indice des prix du transport aérien de passagers (IPTAP) réalisé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) (1) confirme une hausse des prix de 21,8 % depuis janvier 2022, toutes destinations confondues. Cette hausse est légérement inférieure (19%) si l’on prend l’évolution, en glissement annuel, entre novembre 2021 et novembre 2022. «Bien que toujours à des niveaux élevés, la hausse mensuelle est moins importante en comparaison avec les sept mois précédents», nuance le rapport.
Des disparités existent toutefois selon les destinations. La flambée est moins forte sur les long-courriers (14,6 %) et touche davantage les trajets vers l’Asie Pacifique que vers l’Amérique du Nord. En revanche, l’augmentation a tendance à ralentir sur les vols moyen-courriers internationaux (+15,1 % entre nov. 21 et nov. 22, contre 23,6 % entre sept. 21 et sept. 22). Les compagnies à bas coûts ont particulièrement vu leurs tarifs exploser, observe la DGAC. De quoi entériner la fin des billets à 10 € évoquée cet été par le patron de Ryanair, Michael O’Leary.
À lire aussiPourquoi le prix des billets de train va (encore) augmenter
L’augmentation la plus forte concerne les vols au départ des départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique et Mayotte) avec une évolution de +32,8 % depuis un an. Elle touche plus particulièrement la Martinique (+44,4 %). Face à cette situation, Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), réclame un bouclier tarifaire afin de garantir que les billets de la classe économique ne dépassent pas le tarif de 500 €. Auditionnés par les députés d’outre-mer le 14 décembre, les dirigeants des compagnies aériennes desservant les territoires ultra-marins (Air Caraïbes, Corsair…) invoquent deux raisons principales : l’augmentation du prix du carburant et la forte appréciation du dollar face à l’euro qui impacte les coûts de maintenance.
Prendre l’avion aujourd’hui coûte globalement plus cher qu’avant l’épidémie de Covid-19. «Par rapport à novembre 2019, les prix de billets d’avion au départ de France, toutes destinations confondues, sont en augmentation de 26,1 %.», indique le rapport. Une tendance également observée par les comparateurs de vols. En septembre 2022, «le prix moyen des billets d’avion (vol sec aller-retour) a augmenté de 28% par rapport à la même période en 2019», a récemment affirmé au Figaro Frédéric Pilloud, directeur marketing et e-commerce de MisterFly.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : la flambée des prix du pétrole (le carburant représentant 30 % du prix d’un billet), la désertion des classes affaires qui pénalise la rentabilité des vols et l’allongement des temps de parcours d’une à deux heures de/vers certaines destinations asiatiques à cause de l’interdiction de survol de la Russie. Sans oublier une forte demande qui a pris de court le secteur aérien ; en témoigne la pagaille qui a affecté cet été certains aéroports européens du fait d’un manque de personnel. Autre explication : les clients ont tendance à moins anticiper et à réserver leurs billets de plus en plus tard. Or, bien souvent, plus la date de départ approche, plus les prix augmentent.
À lire aussiCinq astuces pour payer son billet d’avion moins cher
Être flexible dans ses dates de voyage, privilégier les départs en milieu de semaine, décoller d’un aéroport secondaire… Plusieurs astuces permettent de payer son vol moins cher et ainsi échapper à la hausse généralisée des prix. Si vous résidez en Outre-mer, vous pouvez bénéficier de l’aide à la continuité territoriale (ACT) une fois tous les trois ans sous conditions de ressources. Il s’agit d’un bon de réduction de 270 à 440 € valable sur un billet d’avion aller/retour en classe économique au départ de l’Outre-mer et à destination de la métropole.
(1) Méthodologie : «L’IPTAP DGAC est construit sur une base de tarifs aériens relevés pour plus de 400 lignes aériennes (origine, destination, transporteur) directes et indirectes, assurées par plus de soixante transporteurs. Tous les prix collectés concernent des voyages aller-retour au départ de France (métropole ou DOM) et incluent toutes les taxes, redevances et surcharges applicables», détaille le site du ministère de la Transition écologique.
Publié en octobre 2022, cet article a fait l’objet d’une mise à jour.
Heretique
le
Les prix plus hauts n’empêchent pas les Français de prendre l’avion.
Noves Ordo Seclorum
le
Tout comme le salaire des héros qui nous raquettent. Mais dans le cas des billets d’avion c’est justifié.
DidierLAGARDE
le
Le pétrole n’explique qu’en partie cette hausse.
Le soleil est au zénith sur l’Europe. Mais les grandes vacances d’été sont aussi l’occasion de s’envoler en moyen-courrier, ou même, d’embarquer pour un voyage au long cours. Des confins de l’Europe à l’autre bout du monde, découvrez notre sélection des meilleures destinations.
Le choix est difficile entre des vacances au soleil ou dans la fraîcheur, entre un séjour balnéaire sur une plage d’Europe ou un voyage exotique au long cours qui ne manquera pas de marquer l’année.
HUMEUR – Main dans la main, l’État, les régions et la compagnie font tout pour compliquer la vie des passagers. Preuve par l’exemple avec un voyage Paris, Nîmes, Alès, Montpellier, Tournemire et retour. Édifiant !
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
En France, le prix des billets d’avion a augmenté de 20 % en un an
Partager via :
5 commentaires
5
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement

source