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Grâce au SWAC, les eaux froides des profondeurs rafraîchiront le centre hospitalier de la Polynésie française. L’hôpital compte économiser au moins 2,5 millions d’euros d’électricité par an grâce à cette technologie.
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A quarante mètres au-dessus du sol, peu après minuit, samedi 6 novembre, Maciek Buraczynski serre le dernier écrou. Avec son équipe spécialisée dans les travaux en hauteur, il vient de relier les énormes tuyaux du SWAC — pour Sea Water Air Conditioning, climatisation à l’eau naturellement froide — et le réseau de climatisation du centre hospitalier de la Polynésie française situé à Pirae, petite ville du nord de Tahiti. Le chantier est terminé. Dans quelques semaines, après les tests, c’est une énergie renouvelable qui refroidira l’hôpital.
Les trois pompes du SWAC puiseront un million de litres à l’heure, à plus de 900 mètres de profondeur dans l’océan Pacifique. Car la température y est bien plus fraîche qu’en surface : l’eau est à 5 °C. En reliant son système de climatisation à ce tuyau sous-marin de 3,8 km de long, l’hôpital n’utilisera plus d’électricité pour produire du froid. Ce qui devrait permettre à la collectivité ultramarine de réduire de 2 % ses besoins électriques sur l’île de Tahiti, la plus habitée de la collectivité d’outre-mer.
Pas question, cependant, d’injecter de l’eau de mer dans les dizaines de kilomètres de tuyauteries de l’hôpital. « Le SWAC permet, à très faible consommation énergétique, de mettre en contact thermique l’eau de mer froide et l’eau douce du réseau de climatisation, au travers d’un millefeuille de plaques en titane, explique David Wary, ingénieur de la société locale Airaro, assistant à maîtrise d’ouvrage. Ce système d’échanges ne nécessite pas de mélange des eaux : l’eau de mer, après avoir transmis ses frigories [unité de mesure de la quantité de froid], est rejetée dans l’océan sans avoir été altérée. »
Principal handicap du SWAC : son prix. Trente et un millions d’euros pour celui-ci, « amortissables en dix à quinze ans, avec une durée de vie estimée à trente ans », selon Cathy Tang, chef de projet au service des énergies de la Polynésie française. Cette énergie verte est déjà utilisée dans deux hôtels polynésiens : à Bora-Bora, où le SWAC est, cependant, en panne depuis plusieurs années, et à Tetiaroa, pour climatiser l’éco-hôtel ultra-luxueux The Brando. Mais c’est la première fois qu’une structure publique finance un SWAC en Polynésie, et celui de l’hôpital est plus puissant que les deux autres réunis.
« La climatisation de l’hôpital, c’était jusqu’ici environ neuf millions de kilowattheures [kWh] consommés chaque année pour produire de l’eau glacée pour 1 600 unités de climatisation, avec 84 centrales de traitement d’air pour les blocs opératoires, la réa, le scanner, l’ensemble du centre hospitalier », explique Teumere Mu, chef des services techniques du centre hospitalier. Elle estime que l’hôpital économisera plus de 2,5 millions d’euros d’électricité par an… voire plus dans quelques années : d’autres extensions en construction, comme l’Institut du cancer, seront aussi alimentées par ce système à leur ouverture.
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