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En visite à Papeete, le président de la République a déclaré vouloir « la vérité » sur les essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 dans le Pacifique, affirmant aussi que les victimes de ces essais devaient être mieux indemnisées.
Le Monde avec AFP
Temps de Lecture 3 min.
La France a une « dette » envers la Polynésie française. Au cours de sa visite dans l’archipel, Emmanuel Macron a déclaré vouloir « la vérité » sur les essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 par la France dans le Pacifique. « J’assume et je veux la vérité et la transparence avec vous », a déclaré le chef de l’Etat mardi 28 juillet (mercredi matin en métropole) à Papeete, dans un discours tenu devant les responsables polynésiens.
Reconnaissant que ce dossier sensible affectait la « confiance » entre Papeete et Paris, il a notamment annoncé que les victimes de ces essais, dont certaines souffrent de cancer, devaient être mieux indemnisées.
« La nation a une dette à l’égard de la Polynésie française. Cette dette est le fait d’avoir abrité ces essais, en particulier ceux entre 1966 et 1974, dont on ne peut absolument pas dire qu’ils étaient propres », a-t-il déclaré au dernier jour de son déplacement sur l’archipel. Il n’a toutefois pas prononcé le mot « pardon », qui était réclamé par des associations de victimes et par le chef de file des indépendantistes, Oscar Temaru, à l’initiative d’une manifestation ayant réuni plusieurs milliers de personnes dans les rues de Papeete le 18 juillet.
Après dix-sept essais nucléaires au Sahara, la France avait transféré en 1966 son champ de tir en Polynésie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, où elle procéda en trente ans à 193 nouveaux essais, d’abord atmosphériques, puis souterrains. Le dernier a eu lieu le 27 janvier 1996 après la décision du président Jacques Chirac de reprendre les tirs malgré le moratoire décidé trois ans plus tôt par son prédécesseur, François Mitterrand.
« Je veux vous dire clairement que les militaires qui les ont faits ne vous ont pas menti. (…) Il y a eu des risques pris qui n’étaient pas mesurés, y compris par les militaires », a estimé Emmanuel Macron. Mais, a-t-il ajouté, « je pense que c’est vrai qu’on n’aurait pas fait ces mêmes essais dans la Creuse ou en Bretagne. On l’a fait ici parce que c’était plus loin, parce que c’était perdu au milieu du Pacifique. »
Il a cependant déclaré « assumer pleinement » et défendre le choix fait par le général de Gaulle puis poursuivi par ses successeurs de doter la France de l’arme nucléaire, notamment pour protéger la Polynésie française.
Au sujet de la question, sensible, des indemnisations, Emmanuel Macron a annoncé une amélioration du traitement des dossiers, alors que le nombre de personnes indemnisées pour avoir contracté des maladies radio-induites reste « particulièrement faible », selon le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu. Il a, par ailleurs, indiqué que les archives sur les essais « seront ouvertes », à l’exception des données militaires les plus sensibles.
Ces annonces interviennent cinq ans après la reconnaissance, par le président François Hollande lors d’une visite en 2016, de « l’impact sur l’environnement et la santé » de trente années d’essais. M. Hollande avait alors pris une série d’engagements, dont certains ne sont pas encore concrétisés, comme l’ouverture d’un centre de mémoire des essais nucléaires.
« Il n’y a aucune avancée dans ce discours, que de la démagogie (…). Les mensonges d’Etat continuent », a regretté le père Auguste Uebe-Carlson, président de l’Association 193, sur la chaîne Polynésie la Première après le discours du chef de l’Etat. Mais le président de la Polynésie, l’autonomiste Edouard Fritsch, s’est, lui, félicité qu’Emmanuel Macron veuille « enfin que la vérité soit mise sur la table » après « vingt-cinq ans de silence ».
Dans son discours, ponctué de quelques mots prononcés en polynésien, le chef de l’Etat a loué le « pacte unique intime sensible entre la République et la Polynésie française » malgré les « heures sombres et les morsures de l’histoire ». « Il y a un en-même-temps », car « vous êtes à la fois profondément polynésiens et profondément patriotes », a-t-il ajouté, en assurant qu’il défendrait leur volonté de « résister » pour « faire revivre et transmettre » leur culture.
Sur le plan économique, Emmanuel Macron a annoncé un prêt de 300 millions d’euros en appui aux investissements, notamment pour développer la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, ainsi que de nouvelles mesures de défiscalisation. Rappelant que l’Etat consacrait plus d’un milliard et demi d’euros à la Polynésie chaque année, il a précisé que plus de 600 millions avaient été engagés pour faire face à la crise du Covid-19.
Après avoir visité l’hôpital de Papeete à son arrivée, samedi, il a de nouveau encouragé les Polynésiens à se faire vacciner, « seul moyen pour nous sortir » de la crise. Il a souligné que, sur les 230 000 doses envoyées à l’archipel, 110 000 restaient encore disponibles.
Le Monde avec AFP
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