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Un parking de 400 places, sur 4 étages… c’est ce que redoutent de voir s’ériger, devant leur logement, des riverains de la Cité de l’air. Un projet qui se prépare depuis trois ans. Les habitants des quartiers situés autour se sont constitués en collectif. Ils craignent des répercussions sur leur qualité de vie. Une présentation du projet très éloignée de celle du promoteur, lui aussi interrogé. Au cœur du conflit qui oppose les deux parties : une servitude qui traverse le terrain du parking.
Un parking de 400 places, sur 4 étages… c’est ce que redoutent de voir s’ériger, devant leur logement, des riverains de la Cité de l’air. Un projet qui se prépare depuis trois ans. Les habitants des quartiers situés autour se sont constitués en collectif. Ils craignent des répercussions sur leur qualité de vie. Une présentation du projet très éloignée de celle du promoteur, lui aussi interrogé. Au cœur du conflit qui oppose les deux parties : une servitude qui traverse le terrain du parking.
Temana Airport, c’est le nom du parking de 400 places qui devrait être construit face au bâtiment Tua Rata à Faa’a.
Un édifice de 4 étages, auquel s’oppose un collectif de riverains intitulé Vairimu Matiti Cité de l’air. Il organisait ce mardi matin une conférence de presse. “Le projet de parking est assez conséquent, assez important pour pouvoir nuire à la proximité, estime Guy Geros, membre du collectif et habitant de la zone. À 4 mètres de chez nous on aura un mur de plus de 6 mètres de haut. (…) Au niveau du quartier il n’y a aucun besoin (…) C’est quand même une zone résidentielle et beaucoup l’ont oublié (…) Dans l’étude d’impact ils ont argumenté en disant que c’est pour compléter la demande au niveau de l’aéroport. Franchement, je ne crois pas que ce soit la véritable raison. À proximité de ce parking, à gauche, je sais qu’il y a un projet d’hôtel. Et de l’autre côté pareil. Donc on se pose des questions. (…) Le maire (de Faaa, NDLR) a été clair lorsqu’on l’a rencontré : il s’oppose au projet. il a rendu un avis défavorable mais malheureusement ça ne suffit pas.”
Le terrain objet du litige se situe à l’entrée de la Cité de l’air. Steven Gall le promoteur, l’a racheté à l’Etat. Après avoir passé son enfance à Faa’a, il dit souhaiter y réaliser des projets de développement. “je ne veux pas déranger les gens. Le projet a été fait après une étude environnemental. On a fait un an d’étude pour ne pas déranger. Aujourd’hui, je pense qu’on ne fera pas plus de bruit avec des voitures ou un bâtiment administratif que l’aéroport. Donc on n’est vraiment pas là pour déranger un quartier. Au contraire on met en valeur ce quartier. ce parking était un besoin du temps d’avant le covid. Ce besoin, j’ai essayé d’y répondre. Malheureusement le covid est arrivé entre deux. Les lois fiscales ont changé, donc aujourd’hui je revisite le projet puisque le besoin n’est plus exactement le même. j’essaie de trouver quelque chose qui pourrait développer cette zone. Aujourd’hui le bâtiment serait destiné à un bâtiment administratif pour le Pays et pour l’Etat. (…)
Des personnes qui aujourd’hui se disent enclavées sont au fond des amis de longue date et je commence à comprendre comment fonctionne ce quartier. j’ai des amis au fond du quartier (…) Je comprends que je suis arrivé au milieu de problématiques anciennes puisque ces gens, ces amis, m’ont parlé de leur problématique de foncier depuis au moins 20 ans (…) Aujourd’hui je commence à comprendre les problématiques de servitudes qu’ils avaient.”
Un permis de construire a été signé par le Pays. Dans cette affaire, le ministre de l’Aménagement Jean-Christophe Bouissou considère que la commune a sa part de responsabilité : “Ce n’est pas parce qu’on occupe une fonction de direction à la tête du Pays ou être ministre ou maire, que l’on peut décider sur le seul fait du prince. Il n’y a pas de PGA. C’est donc le Code de l’Aménagement qui s’applique et rien dans les arguments qui ont été donné par la commune, ne permet de refuser un permis de construire. À mon avis, le vrai problème c’est qu’il y a un passage sur le terrain appartenant à monsieur Steven Gall, qui était utilisé comme étant une servitude. Or, il n’y a pas de servitude à cet endroit. Mais ça, ça n’est pas un argument. On ne peut pas mettre ça en avant pour refuser un permis de construire.”
“Et ce que je ne peux pas accepter c’est la violence, déclare quant à lui Steven Gall. On a trois plaintes qui sont posées. Des plaintes qui vont passer en correctionnelle. On ne peut pas accepter qu’on nous menace avec des armes blanches, qu’on menace ma cheffe de chantier. c’est inexcusable. La violence ne résout rien.”
De son côté, le collectif de riverains organisera une réunion d’information jeudi soir. Ils envisagent des actions.
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