La vague de Teahupoo au sud de Tahiti : monstre parmi les monstres. A un kilomètre du rivage, elle se forme juste derrière la barrière de corail. C’est ce qui la rend à la fois si belle et si dangereuse. Puisqu’elle se forme juste avant le récif, là où le fond marin passe brutalement de 45 mètres à moins d’un mètre de profondeur. C’est donc toute la puissance de l’océan qui s’écrase à cet endroit.
Et comme Teahupoo est un spot exposé à la houle, ça crée des vagues qui peuvent monter jusqu’à 8 mètres de hauteur. Et surtout qui forment des énormes tubes jusqu’à 5 mètres de diamètre, de quoi faire passer deux camions. C’est à l’intérieur que les surfeurs passent en tentant de ne pas se faire engloutir et de sortir au bout du tunnel aquatique.
Sur l’île, la légende dit que ce sont deux jumeaux qui régnaient à Teahupoo qui ont surfé les premiers la vague. C’est devenu ensuite une manière de jauger la supériorité des chefs de Teahupoo qui se lançaient à l’assaut du monstre des mers.
Grâce à un homme, l’un des plus grands surfeurs de grosses vagues de l’histoire, l’Américain Laird Hamilton, qui en l’an 2000, a surfé une vague de plus de 15 mètres de hauteur, formant un tube de la taille d’un hangar. La photo a fait le tour du monde et a révolutionné le surf.
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Aujourd’hui Teahupoo est l’une des étapes les plus renommées du circuit professionnel. Le Tahiti Pro, c’est en ce moment et jusqu’à dimanche. L’élite du surf mondial est là, dont 4 Français. Michel Bourez et Kauli Vaast. Et chez les femmes, Johanne Defay, 4ème mondiale, et Vahine Fierro – la locale de l’étape – qui a bénéficié d’une invitation et qui pourrait se montrer redoutable dans des eaux qu’elle connaît mieux que quiconque.
Après 16 ans d’absence, les femmes étaient des premières éditions, avant de se retirer. Beaucoup de surfeuses n’étaient pas à l’aise sur cette vague très technique et hyper puissante. Sauf que depuis 2019, la Surf League a aligné les primes de compétition et donc le calendrier des femmes sur les hommes. Mais il y avait déjà pas mal de surfeuses qui venaient s’entraîner à Teahupoo. Depuis 2020, et la confirmation du spot tahitien pour accueillir les épreuves olympiques de Paris 2024. Ça promet un spectacle impressionnant !
Teahupoo c’est sûrement le spot le plus dangereux du monde. La hantise des surfeurs, c’est d’être projeté contre le récif. Certains en ont perdu la vie. Mais à les entendre, cette vague légendaire, ses tubes parfaits, sont une vraie addiction pour les surfeurs.
L’équipe