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Dans un entretien au « Monde », la chercheuse Cleo Paskal affirme que les accords conclus avec plusieurs Etats insulaires lors de la tournée du ministre des affaires étrangères chinois dans la région dessinent un contrôle des mers qui serait très pertinent en cas de guerre autour de Taïwan.
Temps de Lecture 7 min.
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Spécialiste de l’Indo-Pacifique, Cleo Paskal est une chercheuse canadienne associée à la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion de Washington, après avoir mené le projet « Perspectives géostratégiques pour l’Indo-Pacifique 2019-2024 » à l’institut indépendant Chatham House de Londres. Elle analyse l’impact de la visite exceptionnelle du ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, du 26 mai au 4 juin, dans huit Etats insulaires du Pacifique afin de sceller de nombreux accords sécuritaires et économiques bilatéraux : Timor oriental, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Kiribati, Vanuatu, Fidji, Tonga, Samoa.
Tout commence par la géographie : si vous regardez au large depuis la côte de la Chine, la première chose que vous voyez est une chaîne d’îles qui vous bloque, allant du Japon aux Philippines en passant par Taïwan. L’espace peut sembler vaste mais si vous voulez déployer des sous-marins et des avions, ou accéder à la haute mer, ce n’est pas le cas. Pour atteindre l’Indo-Pacifique, mais aussi l’Arctique, la Chine a besoin de briser cette chaîne et, pour cela, de prendre Taïwan. Depuis Taïwan, elle pourra projeter sa puissance, créer une zone de contrôle, et celle-ci englobe les îles du Pacifique.
La Chine a engagé dans ce but un énorme effort pour développer la première marine du monde. Sous couvert de sa doctrine de « fusion civilo-militaire », elle peut en outre déployer des flottes de pêche au service de sa puissance navale.
Le but est de gagner une « guerre politique ». La deuxième carte déterminante est donc celle des infrastructures dites « civiles », ports ou aéroports, que la Chine acquiert dans les îles : ses excellents stratèges ont étudié l’histoire, ce sont pour beaucoup des places utilisées par les Etats-Unis et le Japon durant la seconde guerre mondiale.
Il n’a jamais été question d’un véritable accord multilatéral. Quatre des Etats insulaires du Pacifique reconnaissent Taïwan [Tuvalu, Marshall, Palau et Nauru] et Pékin ne dialogue pas avec eux. Les Chinois testent des idées, proposent beaucoup pour obtenir moins. On ne peut pas parler d’échec. Ils ont d’excellents services de renseignement, il est très probable qu’ils écoutent les téléphones des dirigeants de la région, et ils savent parfaitement avec qui négocier. Il est important pour eux d’identifier qui les combat, tel le président de la Fédération des Etats de Micronésie, David Panuelo, qui a courageusement alerté sur les menaces que représente la Chine pour la paix régionale. Il est la cible d’attaques politiques très violentes.
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