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Pouvoir d’achat en baisse, ventes de dernière minute en hausse, demandes de devis et de ristournes : le tourisme change et les voyagistes s’adaptent. Nous avons choisi pour vous une sélection des plus belles offres pour partir cet été au meilleur prix.
Le printemps est là et, comme tous les ans à cette période, on rêve de vacances d’été. Cette année, nous avons tous lu ou entendu des rapports et des chiffres alarmants. L’Institut Ipsos, en particulier, ne donnait pas cher de nos possibilités d’évasion dans son étude de mars pour France Bleu : un Français sur deux (51 %) ne partirait pas en vacances en 2009. Les jeunes, bien sûr, mais aussi les classes moyennes, ce qui est nouveau. Malgré cela, il semble que les choses bougent, aux dires même des professionnels. En effet, si chacun cherche à faire des économies, les vacances ne seront pas les premières à être sacrifiées. On va faire l’impasse sur la garde-robe des beaux jours, ou les repas au restaurant, mais les vacances restent sacrées, fondamentales pour l’équilibre familial car elles permettent de rompre avec le quotidien et de renouer des contacts. Nous sommes bien entrés dans une société des loisirs à laquelle aujourd’hui seuls 6 % sont prêts à renoncer. Mieux même, on attend tellement ces vacances qu’il n’est pas question de les rater, ce qui dépend principalement de deux choses : le meilleur rapport qualité-prix possible, quel que soit le niveau de revenus, et la météo. Et ces deux exigences ont changé profondément l’attitude des vacanciers.
Dans un premier temps, le panorama semblait tellement bouché que les réservations ont chuté. En fait, la crise n’était pas encore arrivée que tout le monde s’attendait au pire. D’où des baisses de 15 à 20 % entre octobre et décembre 2008. Avec le temps, la perception psychologique de l’avenir s’est améliorée, alors qu’objectivement la situation économique empirait. «Après un grand flash de déprime, on se dit que c’est moins épouvantable que ce que l’on craignait», note Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. Autre élément favorable, la saison hivernale formidable en raison d’un enneigement comme on n’en avait pas vu depuis des années. Cette neige a permis aux petites stations de basse altitude, pas très connues, pas très tendance, loin des orgueilleuses Megève ou Courchevel, d’accueillir à prix doux des familles ravies de profiter du soleil et du ski ! Les chiffres du tourisme des premiers mois de 2009 ne sont donc pas aussi catastrophiques que cela. Sans compter que les Français sont moins touchés que les Anglais, selon Gabriel Matar, directeur France de Jones Lang LaSalle Hotels : «La fourmi française pourrait traverser deux années sans sacrifier ses vacances!»
L’inquiétude des vacanciers se remarque, entre autres, à l’accélération d’un phénomène apparu déjà depuis plusieurs années : «On retarde les réservations de dix jours minimum par an, mais, cette année, 37% des Français réservent à moins d’un mois. Un casse-tête absolu pour les voyagistes», déclare Didier Arino, directeur associé du cabinet d’études Promotourisme. Peur de l’avenir, superstition vague, volonté de rester libre de changer au cas où…, on s’y prend le plus tard possible. Même son de cloche chez Kuoni, où Nicolas Delord, directeur du tour operating de Kuoni France, parle de réservations dans les quinze jours précédant le départ : «En mars, on avait encore des demandes… pour mars!»
Il pleut sur l’Adriatique? On part au Maroc!
Une des raisons qui pousse à s’y prendre de plus en plus tard est l’exigence d’avoir du beau temps. Si l’on apprend que les prévisions sont mauvaises sur la destination prévue, on change son fusil d’épaule, quitte à perdre des arrhes. Il pleut sur l’Adriatique ? On part au Maroc, même si on ne jurait que par la côte dalmate. Finie la fidélité, on zappe, l’essentiel étant le soleil, et bien sûr les prix. Michel-Yves Labbé, PDG de Directours, explique : «Personne n’accepte plus de payer plein pot, et d’ailleurs on n’a jamais vu de prix aussi intéressants en France.» L’idée est d’avoir un 5 étoiles au prix du 3, de «voyager luxe au prix du moyen de gamme». Mais, signe des temps, quels que soient les revenus, il est devenu indécent de dépenser trop. L’époque n’est plus du tout au bling-bling mais à la pudeur. Profil bas également dans le domaine sinistré du tourisme d’affaires : sir Rocco Forte explique que pour ne pas avoir l’air riche, certaines entreprises choisissent des hôtels moins beaux, même si le prix n’est pas inférieur !
Dans cette course à la bonne affaire, internet s’impose. Les voyagistes qui pratiquent la vente directe et répercutent immédiatement les promotions sur les hôtels et l’aérien s’en sortent mieux que les agences de voyages. Souplesse, réactivité, les clients sont à l’affût et naviguent sur six ou sept sites. Pour optimiser leurs chances, beaucoup utilisent également des sites comparateurs. Là aussi, finie la fidélité à une marque. Dans la plupart des cas, ils ne se souviennent même pas à qui ils ont commandé.
Outre les plans malins, pour éviter ce que les professionnels appellent la buying pain (la douleur de payer), de plus en plus de touristes optent pour les formules all inclusive qui restent une caractéristique du Club Med (voir encadré page 53), mais que d’autres adoptent à leur tour. Par exemple, les Relais &Châteaux proposent des formules cadeaux, telles que les « Lys de Bronze », des forfaits une nuit avec un dîner et le petit déjeuner à 376 ?, qui marchent très bien. Et pour la première fois, on a proposé cet hiver les Maldives et l’île Maurice en all inclusive.
Autre façon de dépenser moins : partir plus près et moins longtemps. «Les Français restent en France et les Anglais en Angleterre», résume Jaume Tàpies, président international de Relais &Châteaux. On délaisse l’avion, particulièrement les longs-courriers, en baisse de 10 à 25 %, et on prend la voiture pour découvrir la France et l’Europe limitrophe. En France, les grands bénéficiaires sont les campings – de plus en plus séduisants, avec des mobile homes, des yourtes, des cabanes dans les arbres et des piscines aqualudes -, mais également les parcs de loisirs et les villages de vacances, qui montent en gamme eux aussi. L’Italie tire également bien son épingle du jeu grâce au grand nombre de villes et de régions riches d’architecture, d’histoire et de gastronomie, peu connues et plus abordables que les stars que sont Rome, Venise et Florence. A noter que, pour la première fois, les trois concurrents historiques du bassin méditerranéen, l’Italie, l’Espagne et la France, vont se mettre d’accord pour promouvoir leur tourisme dans le monde entier.
Aujourd’hui, les professionnels s’interrogent : sera-t-il possible de revenir à des prix « normaux » ou assisterons-nous à ce qui se passe dans la mode, par exemple, où seules les promotions déplacent les clients ? Certains considèrent que, justement, les prix n’étaient pas normaux et que cette remise à plat va faire du bien au secteur. Pour Gabriel Matar, «la crise est un moment de vérité qui va obliger les hôteliers à faire des efforts ». Et sir Rocco Forte de conclure : «Tout était trop cher, cela devait cesser.»
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À Tignes-le Lac, ce quatre-étoiles à l’architecture insolite rouvre cette saison avec cinq-étoiles, tout en conservant son esprit « récréatif ». On a testé.
Après un choc de vie, partir à l’aventure ne se conçoit plus comme un loisir mais comme un soin, capable de réparer un esprit malmené ou un corps abîmé et, de rencontres en découvertes, de redonner de l’énergie.
LE SAVIEZ-VOUS ? Régulièrement pris l’un pour l’autre, les deux archipels espagnols ont pourtant des identités bien distinctes. Récapitulons.
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Le guide des voyages
de rêve à prix malins
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