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La quasi-totalité des Polynésiens ont été exposés à la radioactivité lors de l’essai Centaure, en 1974, selon une enquête du média d’investigation en ligne « Disclose ».
Temps de Lecture 2 min.
Cent dix mille personnes ont potentiellement été touchées par un nuage atomique qui a atteint la Polynésie française en 1974, sans en avoir été alertées. C’est la conclusion d’une enquête de deux ans menée par Disclose. Le média d’investigation en ligne a analysé deux mille pages de documents militaires déclassifiés en 2013 par le ministère de la défense, en partenariat avec le collectif anglais de modélisation 3D Interprt et le programme de recherche « Science & Global Security » de l’université de Princeton aux Etats-Unis.
Selon cette enquête publiée mardi 9 mars, le niveau réel de la radioactivité à laquelle la population polynésienne a été exposée lors des essais nucléaires entre 1966 et 1996 a été sous-évalué. L’enquête « a pu réévaluer la dose reçue à la thyroïde par les habitants des [îles] Gambier, de Tureia et de Tahiti au cours des six essais nucléaires considérés comme les plus contaminants de l’histoire du Centre d’expérimentation du Pacifique. Résultat : nos estimations sont entre deux et dix fois supérieures à celles réalisées par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) en 2006 », selon Disclose.
Pour expliquer la différence entre ses calculs et ceux du CEA, le média met en avant des interprétations différentes des données. Par exemple, pour l’essai nucléaire aérien effectué en 1966 à Mururoa, baptisé Aldébaran, les scientifiques du CEA « considèrent que la population locale ne buvait que de l’eau de rivière mais pas d’eau de pluie ». Or, de nombreux habitants de cet archipel buvaient de l’eau de pluie, selon l’enquête de Disclose.
Pour le seul essai Centaure, tiré en juillet 1974, « d’après nos calculs, fondés sur une réévaluation scientifique de la contamination en Polynésie française, environ 110 000 personnes ont été exposées à la radioactivité, soit la quasi-totalité de la population des archipels à l’époque », souligne l’enquête.
« Nous avons exploité les données recueillies par le Service mixte de sécurité radiologique (SMSR) à l’époque du tir (en 1974). Les mêmes qui ont servi au CEA pour ses réévaluations de doses publiées dans une étude de 2006, la référence en la matière. Mais d’après notre expertise, les estimations du CEA concernant les dépôts au sol ont été sous-estimées de plus de 40 %. »
Cette étude du CEA est la référence du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires pour étudier les dossiers des victimes des essais nucléaires. Jusqu’à aujourd’hui, le nombre de civils polynésiens – c’est-à-dire hors militaires et prestataires d’entreprises – ayant touché des indemnités s’élève à 63 personnes, selon le média d’investigation.
« Hao après la bombe ». Il y a quarante-trois ans, l’armée française investissait les îles voisines de Mururoa. Son départ, en 2000, laisse un pays dévasté mais tranquille.
« Tirer le bien du mal ». Le 13 février 1960, la France effectuait son tout premier essai nucléaire dans le Grand Sud algérien. L’éditorial du « Monde » y consacrait son éditorial.
« Le général de Gaulle a assisté à l’explosion d’une bombe six fois plus puissante que celle d’Hiroshima ». l’explosion de la bombe A a eu lieu dimanche à 7 h. 30, heure locale (18 h. 30, heure française). « Je suis fier de vous », a déclaré le chef de l’État aux techniciens après l’expérience.
« L’odyssée nucléaire de la France ». En septembre 1995, le journaliste Jacques Isnard retraçait l’histoire des essais nucléaires depuis les années 1960.
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