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Le secteur des croisières en 2022 : des temps forts en haute mer
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Analyses
L'année 2022 s'est révélée être une excellente année de reprise pour l'ensemble de l'industrie du tourisme après la pandémie. Cette affirmation est particulièrement vraie pour le segment des loisirs. Dans ce segment, l'industrie des croisières poursuit son retour en force. En 2022, les réservations ont renoué avec les niveaux d'avant-crise et de nombreux opérateurs ouvrent de nouvelles expériences pour 2023. Une telle renaissance n'est pas anodine pour un secteur qui a souffert de plusieurs incidents de quarantaine Covid-19 très médiatisés, comme celui du Diamond Princess, en 2020. Décryptons les signes de reprise, les futurs plans de développement des acteurs du secteur, allant de l'Europe à l'Amérique du Nord, les nouvelles mesures écologiques mises en œuvre et les autres tendances qui fleurissent dans le monde des croisières.
En octobre 2022, les données sur le ressenti des consommateurs publiées par la Cruise Lines International Association (CLIA), l’association professionnelle de l’industrie mondiale des croisières, ont montré que l’appétit pour les voyages en croisière était plus grand aujourd’hui qu’en 2019. 84 % ont déclaré avoir l’intention de refaire une croisière, contre 79 % en 2019, et parmi ceux qui n’avaient jamais fait de croisière, 67 % se sont dits ouverts à l’idée de l’essayer. L’une des raisons avancées par la CLIA pour expliquer cette croissance est la perception de l’engagement durable du secteur. « Après la chute liée à la pandémie, le secteur se redresse régulièrement, et les prévisions prévoient de dépasser les niveaux d’avant-crise en 2023. Cela est également dû à l’engagement du secteur en faveur de la durabilité, tant en termes d’environnement que de tourisme responsable », a partagé Maria Deligianni, directrice nationale, Méditerranée orientale, CLIA.
De plus en plus de destinations commencent à s’ouvrir à nouveau au monde suite à l’abolition des restrictions sanitaires très strictes. La Nouvelle-Calédonie, par exemple, a accueilli son premier paquebot de croisière depuis deux ans et demi en octobre de cette année, lorsque le Pacific Explorer de P&O Cruises a accosté à Nouméa. Dans la même veine, Caribbean Cruises a annoncé un fort rebond des réservations après la levée des protocoles sanitaires en 2022. Le troisième trimestre de l’année en cours a surperformé par rapport à la même période en 2021 et déjà les réservations pour le troisième trimestre de 2023 sont le double de celles du deuxième trimestre. En effet, les dirigeants de l’entreprise affirment que le comportement de réservation parmi ses clients est revenu à celui de 2019.
Tout comme Caribbean Cruises, Scenic amorce l’année 2023 avec confiance. La compagnie a investi dans un nouveau Discovery Yacht ultra-luxueux, qui prendra la mer en avril de l’année prochaine. Le Scenic Eclipse II sera doté d’un spa Senses de 550 m², de saunas, d’un hammam, de bassins de plongée, de salons de relaxation, d’un salon de thérapie au sel personnalisé KLAFS, d’un studio de yoga/Pilates et d’un studio de beauté. Il devrait naviguer vers des destinations variées, notamment l’Écosse, l’Antarctique, le Portugal, les Fidji, l’Australie, le Danemark et la Jamaïque.
L’Europe
En France
« Nous ressortons de la crise plus fort que jamais », a déclaré le directeur général de MSC Croisières en France, Patrick Pourbaix en octobre 2022. La compagnie de croisière augmentera sa flotte de 3 navires pour atteindre un total de 21 en 2023. Elle retrouve par ailleurs quasiment le niveau d’avant 2020 dans son activité. Elle nourrit en outre l’ambition d’élargir son offre et de devenir davantage un full tour-opérateur. MSC Croisières développe les charters, les blocs-sièges et les pré-séjours après l’acquisition d’un réseau d’agences et d’un tour opérateur en Italie. Cela se traduira notamment par trois charters vers Hambourg, Athènes et Monfalcone, avec 450 places pendant 22 semaines.
L’accélération du redressement de la compagnie a été renforcée fin 2022 par le retour tant attendu des croisières vers les Antilles. La Martinique et la Guadeloupe sont désormais de nouveau au programme des clients de MSC Croisières, et ces destinations affichent un taux de pénétration dix fois supérieur à celui de la France métropolitaine. En effet, la compagnie de croisière a affiché en octobre 2022 des chiffres de réservation record avec près de 400 000 réservations pour les lignes de l’hiver 2022/23 et de l’été 2023 sur l’ensemble de sa flotte mondiale.
Cet acteur traditionnel majeur devra également faire face à un nouveau challenger sur le marché français. Norwegian Cruise Line cherche à séduire les clients de ce marché en proposant des destinations plus exotiques telles que l’Alaska, les îles Hawaï, l’Amérique du Sud, les Canaries, les Caraïbes ou encore la Polynésie. Pour réaliser cette ambition, la compagnie adopte une approche marketing basée sur la distribution en ligne et traditionnelle et sera également présente à plusieurs événements B2B, tels que le roadshow Visit USA.
L’acteur alsacien CroisiEurope a réussi à remettre l’ensemble de sa flotte à l’eau en 2022, après une reprise tardive des activités l’année précédente. L’année 2019 a été une année record pour l’entreprise et reste la référence sur laquelle sera mesurée sa reprise post-Covid. Au-delà de la pandémie, les bouleversements géopolitiques de 2022, comme la guerre en Ukraine qui perturbe les liaisons sur le Danube, ont impacté la compagnie. Pour lutter contre cela, la compagnie ouvre de nouvelles routes vers l’Égypte, les Canaries et la Corse. Jusqu’à présent, ces nouvelles lignes ont été couronnées de succès. Le marché français représente 60 % des ventes de la compagnie. Cette clientèle a récemment découvert les mini-croisières sur les canaux français, auparavant le domaine des voyageurs anglophones, et s’est montrée très friande de ce type d’expérience.
Brittany Ferries pressent un retournement de tendance pour le marché du voyage en mer également et active différents leviers pour tirer le meilleur parti de cette reprise. En octobre 2022, ses actionnaires historiques ont voté l’injection de 10 millions d’euros dans la compagnie bretonne. Brittany Ferries a enregistré de bons chiffres en termes de passagers pour la période novembre 2021 – octobre 2022, après deux années difficiles dues au Brexit et au Covid-19. Le nombre de passagers sur les lignes Royaume-Uni/Espagne a augmenté de 9 % pour atteindre 320 364 passagers et la ligne Irlande/France est également florissante. Cependant, les passagers transmanche demeurent en retrait, en effet, ils ont chuté de 35 %, s’établissant à 1,22 million sur la période.
Au Royaume-Uni
De l’autre côté de la Manche, le secteur des croisières bénéficie d’un renforcement de son offre. La compagnie britannique Cunard a annoncé deux nouveaux itinéraires pour deux de ses actifs les plus emblématiques : le Queen Mary 2 et le Queen Elizabeth. Les deux voyages seront d’une durée de 100 nuits et partiront de Southampton. Les voyageurs du Queen Mary 2 profiteront de 31 escales dont Ho Chi Minh, Durban, Lisbonne et Le Cap, quant aux passagers du Queen Elizabeth, ils passeront par New York, San Francisco, Sydney, Singapour et Dubaï, grâce aux 26 escales de l’expérience.
La compagnie de croisières néerlandaise Sailing Classics a annoncé un partenariat avec l’opérateur britannique VentureSail Holidays afin de développer le segment des voyages de luxe sur le marché britannique. Trois yachts classiques de luxe, Rhea, Kairos et Chronos, offriront à un maximum de 26 invités un service hautement personnalisé, comprenant un maître d’hôtel et de grandes cabines avec salle de bain. Les croisières auront pour destinations la Croatie, le Cap-Vert, les Caraïbes et la Grèce.
En Scandinavie
Un autre marché important pour le secteur montre des signes de reprise tout aussi positifs cette année. Les Ports de Stockholm, par exemple, ont affiché des chiffres impressionnants pour la saison 2022. Les quais de la capitale suédoise ont accueilli quelque 205 navires de croisière, transportant 247 000 passagers, au cours de cette période. Ces chiffres représentent une augmentation de 100 % par rapport à la même période en 2021.
Les acteurs nordiques utilisent ce retour pour alimenter leurs propres plans d’expansion. Le géant Norwegian Cruise Line a dévoilé ses plans pour lancer une nouvelle ligne de navires de premier ordre. Norwegian Prima sera une ligne de six navires, dont le premier a été lancé en juillet de cette année. Ces navires innovants présenteront des caractéristiques inédites en mer, telles qu’un hippodrome à trois niveaux, un théâtre/club de nuit à trois étages, un Ocean Boulevard de 4 088 m², un parc de sculptures et le toboggan sec à chute libre le plus rapide du monde. Ne se contentant pas de nouveaux actifs, la société élargit également son offre d’itinéraires. Elle a développé Israël, où elle a fait ses débuts avec une croisière au départ de Haïfa en novembre 2022. En 2025, ces deux développements pour Norwegian Cruise Lines boucleront la boucle lorsque le dernier navire de la ligne Prima, le Norwegian Viva, proposera des croisières multidestinations au départ de Haïfa.
Du côté des autres acteurs, Havila Voyages a baptisé deux nouveaux navires en Norvège à l’automne 2022. En prenant la mer, le Havila Castor et le Havila Capella sont la preuve de la confiance de l’opérateur dans le marché nordique. Cette démarche intervient 6 mois seulement après le début des opérations d’Havila le long des côtes norvégiennes.
Sud de l’Europe
La Grèce souhaite se positionner davantage sur le secteur des croisières, en faisant même une priorité. L’autorité régionale de la mer Égée du Nord a fait part de son intention de réintroduire Lesbos sur le marché. Pour y parvenir, elle s’est associée à la société Five Senses Consulting and Development, spécialisée dans le développement des ports, des destinations et des entreprises de croisière.
Au Pirée, l’autorité portuaire locale prévoit de faire du plus grand port de Grèce un port d’attache majeur en Méditerranée. Elle a accueilli de grandes compagnies comme Viking Cruises cet automne et espère que sa capacité à accueillir jusqu’à 11 navires de croisière simultanément servira à attirer toujours plus de compagnies.
En Italie, Venise, destination classique des croisières, a incité la compagnie de croisière Azamara à revenir sur sa lagune emblématique. En avril 2023, le nouveau voyage The Best of the Med fera escale dans la ville portuaire italienne. En outre, la flotte de quatre navires de la compagnie peut désormais entrer dans les ports de Chioggia et de Fusina. Néanmoins la ville souhaite mieux contrôler le flux de paquebots et autres bateaux de croisière qui lui ont jadis causé de nombreux désagréments.
Aux quatre coins du monde
En dehors de l’Europe, le secteur des croisières montre également des signes positifs de reprise. En Inde, une étude réalisée pour le compte de Norwegian Cruise Line a montré que la croisière est devenue la principale tendance en matière de voyages en famille pour 2023. Huit familles indiennes urbaines sur dix, qui prévoient de voyager à l’étranger, envisagent des vacances en croisière au cours des 12 prochains mois. Compte tenu de la taille du marché indien, cette nouvelle ne peut être interprétée que comme un présage très favorable à la poursuite de la reprise du secteur l’année prochaine.
Variety Cruises a les yeux rivés sur la Polynésie pour l’avenir. En plus d’adopter une nouvelle identité visuelle et un nouveau site web, la compagnie grecque prévoit d’ouvrir de nouvelles lignes à partir de janvier 2023 à Tahiti et en Polynésie française. Elle lancera également de nouveaux concepts de croisière. Ces « croisières thématiques » s’articuleront autour de différents concepts tels que le bien-être ou la randonnée.
En Amérique du Nord, les Bahamas ont annoncé une année positive pour le pays insulaire, en grande partie grâce à l’industrie de la croisière. Au cours du premier trimestre 2022, plus d’un million de croisiéristes ont visité les rivages sablonneux des Bahamas. Bien loin des chiffres records de 5,4 millions en 2019, cette activité a pourtant grandement profité à l’économie du pays, selon ses gouvernants. Elle a conduit à des investissements dans le port de Nassau et à la construction d’un port de croisière sur l’île de Grand Bahama par Carnival Cruise Line. Ces initiatives devraient permettre de créer 1 000 emplois.
Il convient toutefois de noter que tout n’est pas aussi rose partout. En novembre 2022, Costa a annulé toutes ses croisières vers l’Asie après que le gouvernement chinois ait refusé de revenir sur sa politique de tolérance zéro à l’égard du Covid. Les escales en Chine, à Hong Kong, à Taïwan, à Singapour, au Japon et en Corée du Sud ont toutes été suspendues par le géant italien.
Attirer les clients grâce aux actions vertes de la croisière
Le secteur des croisières est parfaitement conscient de l’importance de réduire son impact sur l’environnement et de devenir plus écologique, tant pour protéger la planète que pour attirer des clients plus soucieux de l’environnement. Dans l’ensemble, il s’est engagé à viser des croisières à zéro émission de carbone dans le monde entier d’ici 2050. Un rapport publié en 2022 par la CLIA sur les progrès accomplis dans la réalisation de cet engagement a mis en évidence des résultats positifs. C’est notamment le cas en ce qui concerne le nombre de navires lancés au cours des prochaines années qui pourront intégrer une propulsion à zéro émission, ainsi que les progrès réalisés pour équiper les navires de la capacité de se recharger à l’aide d’installations électriques à terre. Néanmoins, le rapport montre que des progrès restent à faire pour passer à des carburants marins durables afin d’atteindre les objectifs de décarbonisation.
Plus localement, en octobre dernier en France, tous les ports et armateurs opérant en Méditerranée ont signé une charte avec l’État pour améliorer leur impact environnemental. Elle prend la forme de 13 engagements, allant de la navigation à moins de 13 nœuds dans les eaux territoriales en cas de détection de grands animaux marins à la mise en place d’une politique d’utilisation d’huiles biodégradables et à faible toxicité. Concernant la charte, le gouvernement français a déclaré : « l’innovation en matière environnementale dans le secteur maritime et notamment des croisières, comme le traitement perfectionné des eaux usées à bord, la connexion électrique à quai, l’utilisation de combustible alternatif (GNL), fait partie des étapes nécessaires vers la décarbonation du transport maritime ».
Les lignes individuelles entreprennent également des programmes de durabilité qui leur sont propres. Le groupe Royal Caribbean a ouvert son nouveau terminal de Galveston fin 2022. Il s’agit du premier terminal de croisière à générer 100 % de l’énergie dont il a besoin grâce à des panneaux solaires sur place. Basé au Texas, il s’agit également de la première installation LEED à énergie zéro au monde et servira à alimenter la marque Royal Caribbean International du groupe.
Quant à Norwegian Cruise Line, elle adopte le méthanol carburant vert comme moyen de réduire ses émissions. Avec MAN Energy Solutions, elle s’est engagée dans un projet de modernisation d’un moteur MAN 48/60 à vitesse moyenne pour le rendre capable de fonctionner en bicarburation diesel/méthanol. En outre, elle a rejoint le Methanol Institute et envisage d’autres expériences de carburants alternatifs afin de trouver une solution. Norwegian Cruise Line Holdings a clairement indiqué qu’elle avait l’intention d’engager des dépenses importantes pour atteindre son objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050.
MSC Croisières a fait un pas de plus vers le paquebot de demain avec la livraison du MSC World Europe, le premier paquebot alimenté au gaz naturel liquéfié (GNL) fabriqué en France. Long de 333 m, haut de 68 m et pouvant accueillir jusqu’à 6 700 passagers, il constitue l’un des plus grands navires du monde tout en étant l’un des moins polluants. Un navire à zéro émission reste une chose du futur, mais l’industrie montre déjà qu’elle prend des mesures importantes pour réduire son empreinte là où elle le peut.
Un secteur prêt à innover et à se diversifier
De nouvelles tendances pour le secteur ont émergé depuis la crise sanitaire. Certaines entreprises et acteurs cherchent de nouvelles façons de casser les codes de l’industrie de la croisière. Storylines a annoncé son intention de construire un méga-yacht comprenant 547 résidences de luxe pouvant être acquises dans le cadre d’un bail de 24 ou 60 ans. Le navire de 230 m de long partira pour son voyage inaugural en 2025. Prévu pour durer trois ans, il permettra à ses résidents de visiter six continents et de profiter d’escales dans des villes du monde entier d’une durée de 1 à 5 jours.
Ce concept d’utilisation des navires de croisière de manière originale peut être observé ailleurs dans le secteur. MSC Croisières a profité de la Coupe du monde de football cet hiver pour transformer l’un de ses navires en hôtel flottant au Qatar. Le MSC Opera a accosté dans le port de Doha pendant 30 jours au cours des mois de novembre et décembre 2022. Il a proposé plus de 1 000 options d’hébergement aux visiteurs de la ville pendant le mondial.
Les programmes de fidélisation ont beaucoup évolué dans l’ensemble du secteur de l’hôtellerie au cours des deux dernières années. C’est également le cas dans le secteur des croisières. À titre d’exemple, Holland America Line a lancé son programme Refer a Friend à l’automne 2022. Il récompense les membres du programme de fidélité Mariner Society de la compagnie qui encouragent leurs proches à effectuer des réservations auprès de la compagnie. Les invités doivent être des nouveaux clients afin d’être éligibles. Ils reçoivent alors un crédit de 50 dollars à dépenser à bord, et le membre du programme gagne également un crédit de 50 dollars pour une future croisière.
Les raisons de se réjouir sont nombreuses pour l’industrie des croisières. Ses principaux acteurs ont réussi à survivre à une période de deux ans extrêmement éprouvante et semblent en être sortis relativement indemnes. L’appétit pour son offre n’a pas diminué, si l’on se base sur les chiffres de réservation de cette année et de l’année prochaine, parmi ses clients historiques comme parmi les nouveaux clients. De nouveaux itinéraires et de nouvelles expériences voient le jour et ses engagements en matière de durabilité évoluent positivement. Il reste maintenant à voir si le secteur va poursuivre sur cette lancée positive en 2023 et durant les autres années à venir.
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