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À la descente de l’avion, à Papeete, les colliers de fleurs que nous recevons en guise de bienvenue et l’odeur entêtante de la fleur de tiare, nous le confirment : nous ne sommes plus au Pérou. Pour cette troisième étape du tour du monde de Safrans du Monde, je fais partie de la team « Bora Bora ». J’enchaîne donc par un bref vol intérieur et 20 minutes de ferry. Pas cher payé pour entrer littéralement dans la carte postale. L’île se résume au sommet d’un volcan basaltique, daté d’environ trois millions d’années, le mont Otemanu, silhouette tranchante et verdoyante plantée au milieu d’une eau turquoise translucide, piquée de motus, confettis affleurant à peine. Nous accostons sur l’un d’entre eux, où siège l’hôtel Conrad, ensemble de suites sur pilotis entourées… de rien. La parenthèse enchantée durera jusqu’au lendemain 8 h. Nous n’avons qu’à profiter de l’instant. Facile : dans ce décor paradisiaque de palmiers et de fleurs aux couleurs flambloyantes, tout est au ralenti, comme rythmé par une respiration lente et profonde. Dans les allées, je croise des couples visiblement détendus, démarche nonchalante et sourire aux lèvres. Danielle et Henri, Inès et Dominique…
Nous profitons d’un repas, pieds nus dans le sable. Au menu : poisson cru à la tahitienne et lait de coco. Pour se baigner, le choix est cornélien : piscine à débordement ou océan à perte de vue, accessible par l’échelle de notre bungalow ? Depuis 2009, l’hôtel replante du corail sur 17 structures en métal immergées à différents endroits du site. Même hors de l’eau, on peut apercevoir la faune qui y a élu domicile. Poissons zébrés noir et blanc, marron et beige ou jaune et bleu… À la tombée de la nuit, ce sont des spécimens plus imposants qui attirent notre attention, des petits requins à pointes noires, visiblement en chasse, passent et repassent sous les pontons de bois dans un ballet hypnotique. L’espèce apprécie les eaux peu profondes et est une habituée des archipels polynésiens.
Au restaurant le soir, je suis un peu perdue : restée à l’heure péruvienne, j’ai le réflexe de dire « Ola », puis « Bonjour », mais les Tahitiens préfèrent me souhaiter « ‘ia ora na », rappelant que, depuis 1984, la Polynésie jouit d’un statut d’autonomie par rapport à la France, qui se manifeste notamment par la reconnaissance de la langue tahitienne comme marqueur d’identité ou l’usage du franc Pacifique. Dernier coup d’œil sur les palmiers, le sable blanc, l’eau turquoise et les poissons multicolores. Il est temps de ranger la carte postale. Cap sur l’Australie !
Nous retrouvons notre A340, avec ses aménagements caractéristiques, en particulier un espace vidé de ses sièges, transformé en mini-bar à cocktails. Un virgin mojito à la main, je visionne ébahie les vidéos de Baptiste et de Valérie caressant les raies mantas, les pieds dans l’eau, à Moorea. Quand, tout à coup, alors que nous survolons les îles Kiribati, une annonce au micro nous fait expérimenter la théorie de la relativité. « Messieurs-dames, nous passons la ligne de changement de date ! » Ce tracé imaginaire, adopté à la fin du 19e siècle, zigzague autour du 180e méridien et impose de reculer ou d’avancer d’un jour dans le calendrier lorsqu’il est traversé. La victoire de Phileas Fogg, qui arrive, sans le savoir, à Londres plus tôt que prévu, c’est grâce à lui ! Récapitulons : nous sommes partis à 16 h 45 de Tahiti et nous atterrirons le jour suivant à 21 h 45 à Cairns… après seulement 9 heures de vol. Je n’y comprends plus rien. À part qu’une fois encore le décor a changé : les agents de l’immigration parlent anglais, sont lookés comme Crocodile Dundee, avec des chapeaux à larges bords, et les voitures roulent à gauche.
LE TOUR DU MONDE EN IMAGES
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La prochaine croisière aérienne Tour du Monde de Safrans du Monde comptera neuf escales : la baie de Rio, le Machu Picchu, l’île de Pâques, la Polynésie française, la vibrante Sydney, la baie d’Along au Viêt Nam, les temples cambodgiens d’Angkor, le Taj Mahal en Inde et Pétra en Jordanie. 

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