Pourquoi le tourisme dans les îles de la France d’outre-mer demeure-t-il si confidentiel ? Quels critères (esthétiques, pratiques en vogue, d’accessibilité) doivent-ils être remplis pour qu’une île devienne une destination touristique ?
Si vous tapez le mot « vacances » dans votre messagerie téléphonique, il y a de grandes chances pour que votre smartphone vous propose instantanément une image paradisiaque d’île et de palmiers, même si vous aviez en tête de partir à la montagne. Car l’idée des vacances semble irrémédiablement associée à un imaginaire insulaire et tropical.
Or, et c’est paradoxal, car les clichés liés à cet imaginaire leur sont associés, les îles de la France d’outre-mer restent peu fréquentés par les touristes…
La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion, la Nouvelle Calédonie, au large de l’Australie, la Polynésie française dans l’océan Pacifique, Wallis et Futuna dans le pacifique également, Mayotte au large de Madagascar, ou encore les îles Kerguelen : en tout, ce sont 2 760 000 habitants qui y résident sur 13 entités. Qu’ont-elles en partage ?
Peut-être est-ce le sentiment de proximité et d’éloignement qu’il faut avoir à l’esprit lorsqu’on étudie ces territoires. Si Tahiti, la Réunion, la Nouvelle Calédonie sont très différents et distants les uns des autres, ils ont en commun l’insularité, l’éloignement géographique de la métropole, de se situer presque tous en zone tropicales ou équatoriales (si l’on excepte les terres australes antarctiques et Saint-Pierre-et-Miquelon), et aussi d’être soumis à de forts aléas climatiques (cyclones, volcanisme, tremblements de terre).
A l’exception de Bora-Bora et de Saint Barthélémy, pourquoi les voisins étrangers, tel Cuba, Saint-Domingue ou la Jamaïque, exercent- ils une plus forte attractivité que les territoires français ? Sur quoi repose leur vulnérabilité ? Face au tourisme de masse, à la perte d’identité traditionnelle qu’il engendre et à son impact environnemental, le sous-tourisme ne serait-il pas un atout ?
Pour en parler, Matthieu Garrigou Lagrange reçoit Jean-Christophe Gay, géographe, directeur scientifique de l’Institut du tourisme Côte d’Azur (ITCA) et co-directeur du master Management de l’Hôtellerie Internationale (Université Nice Côte d’Azur).Il a co-dirigé, avec Philippe Violier, Philippe Duhamel et  Véronique Mondou   Le tourisme en France Volume 1, Approche globale et  Le tourisme en France Volume 2, Approche régionale (Iste éditions). Il a par ailleurs publié  La France d’outre-mer : terres éparses, sociétés vivantes aux éditions Armand Colin.
Recommandation de Géographie à la carte
33ème édition du Festival international de Géographie de Sant-Dié-des-Vosges du 30 septembre au 2 octobre
Retrouvez la carte du territoire dès le mardi sur @Mgarrigou
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