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La destination Polynésie a le vent en poupe. En 2022, la fréquentation atteint 218 000 touristes, à peine 8% de moins qu’en 2019, année record avec 236 000 visiteurs…
Reste que des tensions persistent au niveau des hébergements hôteliers notamment en haute saison…“Nous sommes confrontés à un manque de disponibilités en effet dans les principales îles, et de plus en plus dans les îles un peu plus éloignées comme Maupiti, Raiatea, Tahaa, ou Huahine où à la base la capacité d’hébergement est plus réduite”, constate Rafaella Taufa, directrice de Tahiti travel service.
Il s’agit donc d’optimiser la capacité d’accueil en construisant des hôtels. Mais l’opposition systématique d’une partie de la population demeure un frein au développement. Pour Tahiti tourisme, la solution viendra du tourisme durable. “Un tourisme durable signifie évidemment travailler en priorité avec la population, communiquer, s’assurer que tout développement bénéficie à la population locale, n’affecte pas l’environnement et met en valeur les cultures. Donc à partir du moment où un projet est bien étudié, expliqué et communiqué, je ne crois pas qu’il y aura de problème au niveau de la population”, précise Jean-Marc Mosselin, directeur général de Tahiti tourisme.
Autre alternative : répartir le flux de touristes sur toute l’année et diversifier les structures d’accueil. Outre les grands hôtels, d’autres hébergements sont disponibles, encore faut-il les encadrer. “Il est vrai qu’en haute saison on atteint une capacité pleine dans nos hébergements, mais l’idée est de pouvoir répartir ces touristes sur des saisons intermédiaires, où l’occupation est encore largement suffisante pour accueillir ces visiteurs”, indique Ségolène Picard, directrice de l’hôtel le Mahana.
“Les meublés de tourisme, les auberges de jeunesse, les campings, tous ces hébergements sont importants. Mais il faut les mettre en avant. Par contre, il faut aussi arriver à professionnaliser chaque secteur d’hébergement. Parce qu’aujourd’hui…il y a parfois tout et n’importe quoi”, remarque Mélinda Bodin, présidente de l’association du tourisme authentique.
L’objectif des acteurs du secteur pour 2023 : récupérer le marché asiatique qui devrait s’ouvrir au 3e trimestre de cette année.
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Les touristes continuent d'affluer, mais où les loger ?
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