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ON A TESTÉ – Il est possible de jouer les pilotes de ligne… dans le simulateur d’un quatre-étoiles parisien. Embarquement immédiat pour une heure de vol à l’empreinte carbone imbattable.
Le vrombissement des moteurs envahit le cockpit. En quelques secondes, la vitesse dépasse les 200 kilomètres/heure. Le sol s’éloigne. On s’envole ! Les doigts serrés sur la manette, nous croyons un instant avoir effectué le décollage d’un avion de ligne avec succès. Mais l’absence de sensation de poussée nous ramène vite à la réalité. Nous sommes à l’hôtel Mercure Porte de Versailles Expo, dans l’Ouest parisien.
Reconstitution fidèle d’un cockpit d’Airbus A320, le simulateur fait partie du réseau Aviasim, une société qui propose un peu partout en France des simulations en avion de ligne, avion de chasse ou hélicoptères. L’entreprise française a conclu un partenariat avec l’hôtelier Accor pour installer des cockpits dans trois établissements: le Mercure porte de Versailles, le Mercure Bordeaux Chartrons et le Novotel Massy Palaiseau. Nous avons rendez-vous avec Damien Panetta, 26 ans, pilote et responsable du simulateur.
Nous voici sur le siège de gauche, celui du commandant de bord. Notre instructeur d’un jour s’assoit à la place du copilote, à droite. De l’autre côté des vitres du cockpit, trois écrans diffusent une modélisation de la piste de décollage de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Divers boutons, manettes et écrans de contrôle entourent les deux sièges. L’immersion est réussie. « Où voulez-vous aller ? », demande le copilote. Le logiciel d’Aviasim peut recréer un voyage au départ et à l’arrivée de plus de 24.000 destinations. Nous optons pour une balade au-dessus de la capitale, incartade d’habitude réservée à la patrouille de France.
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Première source d’étonnement : le pilotage s’effectue grâce à une manette située sur la gauche, plus proche du joystick de console de jeux vidéo que de l’idée que l’on se fait du manche à balai. Vient ensuite le passage en revue des différentes commandes. Leur nombre donne le tournis. Frein à main, spoilers, flaps, manettes de gaz, radio, ordinateur de bord, GPS, radar de relief et des dizaines d’autres boutons mystérieux… Heureusement, Damien Panetta s’occupera d’actionner la plupart d’entre eux, ou nous invitera à appuyer sur certains au moment opportun. Le premier qu’il faut actionner avant le décollage est accompagné d’un plaisir jubilatoire : il indique à nos 180 passagers imaginaires de boucler leur ceinture, ce qui génère le signal sonore caractéristique.
Après le décollage, l’expérience se révèle sans grande difficulté. Dans la réalité, le plan de vol est enregistré en amont et l’appareil prend automatiquement le cap adéquat pour rejoindre la destination demandée. Mais pour pimenter l’expérience, notre instructeur désactive le mode automatique. Il ne faut pas espérer piloter à vue. Nous fixons l’écran sur lequel il faut positionner, à l’aide du joystick, la petite croix noire (le cap pris par l’avion) sur la petite croix verte (le cap à adopter pour se diriger vers la destination sélectionnée). Par exemple, si la croix verte se trouve dans la moitié inférieure de l’écran, l’ordinateur de bord estime que l’avion a pris trop d’altitude. Il faut alors pousser le joystick vers l’avant, ce qui fait piquer du nez l’appareil.
Après quelques minutes, les commandes deviennent familières. On se risque à admirer le paysage. En bas, la tour Eiffel. C’est le moment de tester les limites de l’appareil. On pousse franchement le joystick vers le bas. Les immeubles haussmanniens se rapprochent dangereusement. Dans le cockpit, les alarmes s’enchaînent. Lorsqu’on se décide à redresser, on tire simplement sur le manche : l’avion reprend immédiatement de l’altitude comme s’il ne pesait que quelques kilos.
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Deuxième défi : nous coupons les gaz. L’avion se met à planer doucement. La vitesse est étonnamment peu touchée, mais nous perdons lentement de l’altitude. Nous tentons alors de redresser l’appareil : la vitesse chute instantanément. On frôle le décrochage, une vitesse trop basse pour permettre à l’avion de planer. Mais pour éviter la catastrophe, l’ordinateur de bord relance automatiquement les moteurs et positionne le nez de l’avion vers le bas de façon à reprendre de la vitesse. Tout cela a de quoi rassurer sur la sécurité des vols. Aviasim propose d’ailleurs des stages contre la peur en plein ciel.
Vient l’heure de l’atterrissage, le plus difficile pour la fin. Là encore, il faut suivre la flèche verte sur l’écran jusqu’à voir deux signaux lumineux au sol. Ils marquent l’entrée de la piste. Notre co-pilote nous explique qu’il faut viser entre les deux. C’est aussi lui qui, heureusement, pense à sortir le train d’atterrissage. La piste n’est plus qu’à quelques mètres. Un dernier petit coup de joystick vers l’avant, et le bruit des roues nous fait prendre conscience que nous sommes sur le sol. Nous écrasons des deux pieds les pédales de freins et ralentissons alors jusqu’à rouler doucement sur la piste. C’est réussi ! En cabine, nos passagers applaudissent. On s’imagine déjà pilote de ligne. Après tout, nous venons d’opérer le décollage, le vol et l’atterrissage d’un A320 sans encombre.
Notre instructeur, nous remet les pieds sur terre : « Nous avons exploré environ 5% des fonctionnalités de l’appareil ». Il faut dire que pendant que nous jouions avec les manettes, le professionnel fixait le cap, nous indiquait la vitesse à respecter et pianotait sur diverses commandes sans que nous y prêtions attention. « Ce qui est magnifique, c’est que les gens sortent parfois émerveillés de leur séance », glisse Damien Panetta. Dans notre cas, l’émerveillement est accompagné du sentiment inavouable qu’en cas de malaise du pilote lors de nos prochains vols, nous pourrions prendre les commandes et réussir à faire atterrir l’avion. Qui sait…
Pack Séjour & Évasion avec une nuit à l’hôtel Mercure Paris porte de Versailles en chambre double avec petit déjeuner et 2 boissons + 1 heure de vol pour 1 ou 2 personnes : 299 €.
Hôtel Mercure Paris Porte de Versailles Expo, 36-38 rue du Moulin, 92170 Vanves. Tél. : 0 825 80 57 57.
AviaSim Paris – Simulateur de vol, 16 rue Raymond Aron, 75013 Paris. Tél. : 01 45 70 87 63.
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On s’est envoyé en l’air à l’hôtel… (mais ce n’est pas ce que vous pensez)
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