Consulter lapresse.ca
Liens utiles
Photo Stéphanie Morin, La Presse
Luxe ultime: le petit déjeuner servi par pirogue.
On a tous rêvé un jour d’y jouer les Robinson Crusoé: les atolls bordés de cocotiers et les cabanes sur pilotis au milieu de lagons turquoise peuplés de poissons multicolores. Non, les cartes postales n’ont pas menti; la Polynésie française a des allures de jardin d’Éden. Mais ce voyage tant rêvé peut s’accompagner d’un réveil brutal: les coûts sont souvent exorbitants. Voici ce qu’il faut savoir avant de s’envoler vers la Polynésie Française.
D’emblée, la question qui tue. Celle qui freine les élans polynésiens de nombre de voyageurs. La réponse? Elle peut varier de plusieurs milliers de dollars selon le type de voyage souhaité.
Selon Jeffrey Crochet, responsable des communications pour Tourisme Tahiti en Amérique du Nord, il faut compter 12 000$ par personne pour un séjour de 2 semaines en Polynésie française, avec hébergement dans un hôtel 4 ou 5 étoiles (en occupation double), repas, activités et transport inclus.
Erik Poupion, un Français aujourd’hui établi au Québec qui a vécu huit ans à Bora Bora, estime qu’il est possible de dépenser deux fois moins. À condition de faire un peu de recherches et de planification. Début d’explications pour ces prix hors normes.
Les grands complexes hôteliers exigent en règle générale des prix très élevés, en particulier pour les bungalows sur pilotis. Normal, c’est ce dont rêvent un grand nombre de voyageurs, charmés par les brochures touristiques où l’on vend le prestige, le luxe, l’intimité ultime. Or, ces unités sont offertes à prix d’or, parfois plus de 1000$ la nuitée, sans repas et avec – souvent – l’obligation d’y rester pour un minimum de deux ou trois nuits.
Une nuitée sur pilotis reste une expérience exceptionnelle. Nous l’avons vécue au Pearl Beach Resort de Bora Bora: le bruit des vagues qui rivalise avec celui du vent dans le toit de pandanus, les poissons qu’on voit passer sous la table de verre, l’accès privé à l’eau, la vue imprenable sur le mont Otemanu. Magique, oui.
Les hôtels 4 et 5 étoiles offrent par contre des options moins coûteuses : bungalows sur la plage ou dans le jardin (souvent avec piscine privée). Il faut calculer grosso modo de 400 à 2000$ la nuitée pour 2 personnes, repas et activités non inclus, pour loger dans ces établissements. Il faut dire que plusieurs sont installés sur des motus privés où tout, ou presque, doit être expédié par avion d’abord, puis par bateau.
La solution économique à ces hôtels de luxe reste les pensions de famille, où il est possible de séjourner pour 100 $ (voire moins) par personne pour une nuitée, petit déjeuner et souper inclus. «L’expérience culturelle y est parfois plus riche, puisque les hôtes cuisinent souvent pour les clients», explique Jeffrey Crochet. Il estime que la Polynésie française compte environ 250 pensions familiales. La formule peut aller d’une simple chambre dans la maison des propriétaires à un bungalow indépendant sur la propriété familiale.
www.tahiti-pensions.com
Impossible d’y échapper. Manger coûte cher en Polynésie française. Dans les hôtels de luxe, les prix des repas sont à l’avenant de celui exigé pour les chambres: 35$ par personne pour un déjeuner en formule buffet, 24$ pour un burger au bar de l’hôtel. Si les hôtels de luxe offrent des forfaits incluant les repas, aucun ou presque ne propose de formule tout-inclus comme on peut voir dans les Antilles. L’alcool est toujours en supplément. Et le prix du verre de vin est rarement en deçà de 12$.
L’épicerie? Ce sera toujours plus économique, mais les prix ont tout de même de quoi grever un budget. Le tiers des produits vendus ici est importé de France, et les coûts de transport gonflent inévitablement la facture. Lors de notre séjour, le beurre était vendu (en solde!) 7$ pour 250g au supermarché Carrefour Punaauia, à Tahiti. Et on demandait 30$ pour une bouteille de 750 ml de côtes-du-rhône Parallèle 45 (vendue 16,70$ à la SAQ).
Les hôtels de luxe étant situés sur des motus isolés, il est difficile de sortir des complexes pour explorer la région. Il faut presque obligatoirement opter pour une activité organisée, toujours assez dispendieuse. Impossible de magasiner: il n’y a souvent qu’une seule compagnie qui offre le service. Le menu – donc le prix – est fixé. Des exemples? Virée en 4X4: 85$. Demi-journée de plongée sous-marine: 175$. Quatre heures de bateau, avec apnée et nage avec les requins: 250$. Les mêmes activités sont souvent offertes aux clients qui logent en pension.
Outre entre Tahiti et Moorea, le transport d’île en île se fait en général par avion, ce qui fait grimper les coûts. La compagnie aérienne Air Tahiti dessert 47 îles du territoire. L’entreprise offre toutefois différents forfaits (appelés Pass Air) qui permettent de visiter plusieurs îles pendant un seul voyage, et ce, à un tarif moins gourmand. Autre possibilité, moins coûteuse: voyager sur les cargos (dotés d’une section pour les passagers) qui vont d’île en île.
www.airtahiti.fr

Air Tahiti Nui offre des vols directs quotidiens entre Los Angeles et Papeete, Tahiti.
La saison des précipitations s’étend de novembre à avril. Les prix sont alors plus bas dans les hôtels de luxe. En haute saison (juillet et août), le climat est plus sec, mais la mer est souvent agitée; c’est aussi le début de la migration des baleines dans le secteur et la présentation des grands festivals traditionnels.
«Organiser par soi-même un voyage en Polynésie peut être un peu compliqué, estime Jeffrey Crochet. En utilisant les services d’une agence de voyages spécialisée, qui possède plusieurs contacts sur le territoire, vous risquez de payer beaucoup moins cher.»
Il cite l’exemple des tarifs publics affichés par les grands complexes hôteliers. «Ces tarifs ne sont jamais, jamais, des aubaines.» En fait, très peu de voyageurs paient le prix affiché. Les agences de voyages pouvant acheter un grand nombre de nuitées pendant l’année, ils bénéficient de rabais importants.
«De plus, la Polynésie française compte tellement d’île et de motus. Il faut planifier le transport interîles, le transfert vers l’hôtel…»
Pour un voyage moins coûteux, avec hébergement dans les pensions de famille, repas qu’on se cuisine et visites d’îles moins fréquentées, il faut organiser soi-même son séjour, dit Erik Poupion.
Consulter la liste des agences de voyages certifiées (en anglais): tahiti-tourisme.com/planner/north-america-links.asp
Non, ils ne sont pas les bienvenus partout. Certains hôtels de luxe les refusent carrément. «Ils tiennent à conserver leur ambiance romantique», dit Jeffrey Crochet. D’autres les tolèrent, mais sans offrir de service particulier à leur intention: pas d’activités organisées, pas d’espace adapté (voire sécurisé), ni d’aire de jeu. De rares exceptions proposent un programme d’activités pour les petits.
> Tahiti

Pas la plus belle, mais la plus développée, la plus animée. Elle est, de toute façon, incontournable. À voir: les cascades au coeur de l’île, les camions de restauration du port et le marché couvert de Papeete.
> Moorea

Pour les hautement photogéniques baies de Cook et d’Opunohu, son profil montagneux et son ambiance beaucoup plus détendue que celle de la capitale, située à 20 km à peine. Surtout, elle est accessible en bateau depuis Tahiti.
> Bora Bora

Surnommée la Perle du Pacifique, l’île profite d’un des plus beaux lagons du monde. Les bleus de l’eau sont ici comme nulle part ailleurs. L’endroit rêvé pour une nuitée romantique dans un bungalow sur pilotis.
> Tikehau

Un seul village, très peu d’hôtels, des plages de sable corallien et des sites de plongée sous-marine presque vierges (dont l’un où les raies mantas viennent se faire déparasiter). Pour jouer au Robinson Crusoé, on fait difficilement mieux.
> Rangiroa

Le deuxième atoll du globe fait rêver les plongeurs sous-marins du monde entier, avec ses passes poissonneuses où l’on est presque assuré de croiser quantité de requins (parfois des centaines!), raies mantas, dauphins…
> Hiva Oa

Pour découvrir la singularité des Marquises, son artisanat, ses vestiges archéologiques et son aspect de paradis sauvage et préservé. Qui sait, on pourrait être envoûté, comme Gauguin et Brel l’ont été…
Les frais de voyage de ce reportage ont été payés par le groupe hôtelier SPM. Transport aérien fourni par Air Tahiti Nui.
(AVARUA) Une liaison aérienne entre les îles Cook et Tahiti a été rétablie ce week-end, après presque deux ans d’isolement pour le petit archipel anglophone du Pacifique, et devrait faciliter la venue de touristes de l’hémisphère Nord.
(Hanga Roa) Les habitants de l’île de Pâques ont survécu à deux années sans la manne financière du tourisme de masse en raison de la pandémie. Si les visiteurs sont toujours les bienvenus, les indigènes Rapa Nui veulent désormais faire perdurer un mode de vie ancestral retrouvé, protéger leur île et résister à la tentation d’un retour au monde d’avant.
(Santiago du Chili) L’île de Pâques, territoire insulaire chilien au milieu du Pacifique célèbre pour ses statues monumentales, a levé lundi les mesures d’interdiction d’entrée imposées il y a deux ans pour prévenir la propagation de la COVID-19.
Mettre de la crème solaire non nocive pour les coraux, visiter un lieu culturel ou encore manger de la nourriture produite localement sont quelques exemples d’actions faites par les touristes qui seront récompensées aux Palaos.
(Wellington) La Nouvelle-Zélande va entièrement rouvrir ses frontières début août, a annoncé mercredi la première ministre Jacinda Ardern, mettant ainsi un terme aux mesures anti-COVID-19 aux frontières parmi les plus strictes au monde.
(Sydney) Un paquebot de croisière a accosté lundi dans le port de Sydney pour la première fois depuis plus de deux ans, après la levée d’une interdiction destinée à lutter contre la pandémie de COVID-19.
(Nadi) Des danseurs en tenue traditionnelle ont accueilli mercredi les vacanciers étrangers arrivant aux Fidji, au premier jour de la réouverture des frontières de cet archipel du Pacifique Sud.
(Wellington) La Nouvelle-Zélande a annoncé mercredi que ses frontières resteraient fermées aux voyageurs étrangers jusqu’à fin avril, au moment où l’archipel assouplit progressivement les mesures pour les arrivées internationales, jusqu’ici parmi les plus strictes au monde.
(Santiago du Chili) L’île de Pâques, en plein océan Pacifique, rouvrira au tourisme en février après deux années de suspension en raison de la pandémie de coronavirus, ont annoncé vendredi les autorités locales.
Des randonneurs ont tourné ces images époustouflantes de leur ascension du Pico Ruivo, le plus haut sommet de l’île portugaise de Madère, dans l’Atlantique. À 1842 m, le Pico Ruivo est une montagne sportive et le trajet très escarpé fait 20 km. Mais il récompense les randonneurs tenaces par des points de vue à couper le souffle.
(Sydney) L’Australie va étendre d’au moins trois mois la fermeture de ses frontières internationales, une politique d’auto-isolation visant à la protéger de la COVID-19 déjà en vigueur depuis un an, a indiqué un ministre mardi.
(Papeete) Les voyages touristiques à destination de la Polynésie française seront suspendus à partir de mercredi en raison de la pandémie de coronavirus, a annoncé dimanche soir sur deux télévisions locales le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu.
(Sydney) L’Australie ne devrait pas rouvrir ses frontières aux voyageurs étrangers en 2021, et ce en dépit des campagnes de vaccination qui vont progresser dans le monde entier, a estimé lundi un haut responsable australien de la Santé.
(Wellington) La Nouvelle-Zélande espère être en mesure d’ouvrir au premier trimestre 2021 avec l’Australie une « bulle » qui facilitera les voyages entre les deux pays, en dépit de la pandémie de coronavirus, a annoncé lundi la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.
(Wellington) Le gouvernement néo-zélandais s’est engagé mercredi à prendre des mesures à l’encontre des touristes qui n’hésitent pas à faire leurs besoins au milieu des plus beaux paysages naturels de l’archipel.
(Paris) Les îles Marquises, archipel de Polynésie française, sont candidates à l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, a-t-on appris mardi auprès du président de la Communauté de communes des Îles Marquises (CODIM), Benoit Kautai.
Nos applications
Contact
Services
Archives
Suivez La Presse
Légal
© La Presse Inc. Tous droits réservés.
Conditions d’utilisation| Politique de confidentialité| Registre de publicité électorale| Code de conduite

source

Étiqueté dans :

, ,