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Sur son île de Tahiti, celui qui se faisait appeler « Timeona » Richmond avait effectué une étonnante trajectoire en politique.
En 2007, il était devenu le collaborateur d’une élue du parti indépendantiste, l’ULPD, qui l’avait mis à la porte pour avoir subtilisé, à plusieurs reprises, sa carte bancaire. Il avait alors rejoint le Tahoeraa, le parti de Gaston Flosse, qui l’avait propulsé candidat aux élections territoriales de février 2008 à l’assemblée de la Polynésie française.
Avant de démissionner pour une nouvelle histoire de carte bancaire, et de rejoindre un troisième parti politique ! Cette fois, c’est le To Tatou Ai’a, l’équivalent de l’UMP sur l’île.
Mais, se sachant dans le collimateur de la justice, Barry « Timeona » Richmond avait fui Tahiti pour la métropole.
En son absence, il sera condamné par le tribunal de Papeete, le 19 août 2008, à trois mois de prison avec sursis pour escroquerie, faux et usage de faux, et, le 30 septembre 2008, à six mois de prison avec sursis pour abus de confiance.
Le 10 janvier dernier, il avait déjà été jugé par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse, pour une affaire qui avait eu lieu à Genève, en Suisse. En janvier 2010, il avait été accueilli dans un foyer après avoir déclaré le vol de ses papiers. Le lendemain, il avait déposé plainte pour viol sous la menace d’un couteau. Une pure invention en réalité, destinée à profiter des aides sociales allouées aux victimes en Suisse, comme il avait avoué à son procès. Pour cette « dénonciation mensongère », il avait écopé de trois mois de prison, et, pour une escroquerie à la carte bancaire, de deux ans dont dix-huit mois avec sursis.
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