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La situation de sécheresse des sols en France, qui correspond à un niveau habituel de la mi-juillet, est “inquiétante” après un printemps particulièrement chaud et sec et avant un été probablement également chaud et sec, a mis en garde Météo-France.
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“La situation est inquiétante et suivie de près”, a commenté lors d’un point presse vendredi Jean-Michel Soubeyroux, de Météo-France, alors que les agriculteurs craignent déjà pour leurs récoltes. Mi-mai, le gouvernement avait en effet déjà publié une carte des risques de sécheresse qui montrait 22 départements en rouge, c’est-à-dire avec un risque “très probable” de sécheresse d’ici à la fin de l’été, principalement dans le sud-est et l’ouest.Dans ce contexte, au 2 juin, des restrictions d’utilisation de l’eau avaient déjà été mises en place dans 26 départements, selon le site officiel Propluvia.
Selon le bilan de Météo-France publié vendredi, le printemps (mars-avril-mai) 2022 a enregistré un déficit de précipitations de 45% par rapport à la normale, se classant au troisième rang des printemps les plus secs depuis le début du XXe siècle, derrière 2011 et 1976, année de sécheresse historique. Il s’est également classé troisième printemps le plus chaud.
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Cette situation est liée notamment à un mois de mai sans précédent: mois de mai le plus sec jamais enregistré (65% de déficit de précipitations en moyenne, avec des cumuls de pluies inférieurs à 20 mm sur une grande partie du territoire) et le plus chaud (température moyenne de 17,8°C, un degré de plus que le précédent record de mai 2011, équivalente à un mois de juin). Des nuits tropicales (quand la température ne descend pas sous 20°C) ont même été enregistrées pour la première fois en mai à Lyon, Orléans ou Bordeaux. Résultat, “la sécheresse précoce des sols superficiels s’est fortement aggravée au cours du mois”, a expliqué Jean-Michel Soubeyroux.”Quasiment l’ensemble du territoire est touché par une sécheresse des sols de niveau au moins décennal pour la saison, c’est-à-dire que l’on rencontre une année sur dix”, a-t-il précisé.
A l’échelle de la France, l’indice d’humidité des sols atteint ainsi au 1er juin une valeur habituellement rencontrée à la mi-juillet. Et la situation risque de s’aggraver. Dans un contexte de réchauffement de la planète qui accentue la fréquence, l’intensité et la durée des sécheresses, Météo-France table ainsi sur un été (juin-juillet-août) chaud et sec. Selon les tendances saisonnières pour l’été présentées vendredi – des probabilités qui se distinguent des prévisions météorologiques -, un scénario chaud est “très probable” sur la moitié sud du pays et “probable” sur la moitié nord.Un scénario sec est également “probable” sur la moitié sud, mais aucun scénario n’est privilégié sur la moitié nord.Interrogé sur l’hypothèse d’une sécheresse historique comme celle de 1976, M. Soubeyroux a noté que le mois de juin serait crucial.”La sécheresse de 1976 s’était beaucoup développée au cours du mois de juin. Ce qui va se passer en juin va être essentiel, notamment concernant les impacts sur l’agriculture”, a-t-il ajouté, espérant que les orages prévus pour ce week-end apportent des précipitations pas trop intenses, susceptibles d’améliorer la situation.
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En outre, les orages apportent par nature des précipitations localisées. “Quelques kilomètres plus loin, là où l’orage n’est pas passé, la sécheresse reste au même niveau”, a commenté Romaric Cinotti, de Météo-France, notant également les risques renforcés d’incendies. La sécheresse des sols de 1976 est la plus forte enregistrée depuis 1959 (début de l’historique de cet indicateur), avec plus de 35% du territoire touché. La France a connu d’autres périodes de sécheresse importantes dans les dernières décennies (1989, 2003, 2011…) mais l’assèchement des sols constaté depuis le début du siècle s’accentue avec le réchauffement de la planète.Les sécheresses sont plus intenses et plus longues, et la proportion du territoire touchée plus importante, de 5 % dans les années 1960 à 10 % pour les années récentes.
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