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Publié le 30/07/2022 à 14:55 – Mis à jour le 30/07/2022 à 14:55
Les Français ont besoin de changer d’air. Une envie qui ne date pas de la pandémie de Covid-19. Un sondage réalisé fin 2018 par Airbnb révélait déjà que plus d’un Français sur deux (53%) souhaitait prendre un congé sabbatique.
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Les réseaux sociaux regorgent de témoignages de salariés, fonctionnaires ou indépendants qui ont décidé de changer de vie pendant quelques mois pour reprendre des études, écrire un roman ou faire le tour du monde.
En solo, en couple ou en famille, ils y partagent leurs préparatifs, leurs difficultés et leurs joies. Leur point commun? Une organisation sans faille ! Ils l’ont fait, pourquoi pas vous?
Ne pas travailler pendant plusieurs mois, ce sont non seulement des revenus en moins, mais souvent des dépenses en plus… surtout si vous en profitez pour voyager! «Pour un tour du monde, comptez en moyenne 15 .000 euros par personne et par an», selon Sylvain Cheynier, cofondateur du site tourdumondiste.com.
Ce n’est qu’une moyenne! L’écart est énorme si vous partez en mode «sac à dos» ou si vous logez dans des hôtels 4 ou 5 étoiles. Tout dépend aussi des pays visités.
En Inde, on peut vivre et se loger pour 18 euros par jour et par personne, mais en Polynésie française, comptez cinq fois plus. Prévoyez aussi quasiment le même budget pour un enfant que pour un adulte: rares sont les réductions pour les ados sur les billets d’avion ou les chambres d’hôtel! D’où l’importance de préparer son itinéraire pour combiner, par exemple, des destinations onéreuses et d’autres moins chères.
Ceux qui restent en France pour se consacrer à leur passion devront anticiper la hausse du coût de la vie dans leur budget.
Pour financer son congé sabbatique, une évidence: mieux vaut être fourmi que cigale au cours des années qui précédent. Pour cette épargne de court terme, optez pour les livrets d’épargne réglementés (Livret A, LDDS, LEP), voire des comptes à terme ou une assurance vie en euros sécurisée si votre contrat a plus de huit ans pour sortir avec le minimum de fiscalité.
En revanche, ouvrir un compte-titres, un PEA ou une assurance vie en unités de compte n’est pas conseillé: si la Bourse chute quand vous avez besoin de vos fonds, c’est tout votre plan de financement qui tombe à l’eau.
Autre précaution : ne succombez pas à la facilité du crédit à la consommation, sauf si vous attendez une grosse rentrée d’argent (part d’héritage, vente de bien immobilier ou professionnel, etc.) pendant ou à la fin de votre congé sabbatique.
Conservez un matelas de sécurité d’environ trois mois de salaire en cas de gros pépins ou pour assurer votre retour.
Pendant votre congé sabbatique, vous ne percevez aucun revenu (à moins de travailler) et vous n’avez droit ni au RSA ni à une quelconque indemnisation de Pôle emploi. Néanmoins, soyez malin en cumulant d’autres droits à congé. Ainsi, la cinquième semaine de congés payés peut être capitalisée et faire l’objet de reports, sur six ans au plus, en vue de prendre un congé sabbatique ou de créer une entreprise.
Autre dispositif, le compte épargne-temps (CET). Sa mise en place est soumise au bon vouloir de l’entreprise. Quant au salarié, il est libre d’en ouvrir un ou non. L’employeur peut l’alimenter par des heures supplémentaires majorées ou des primes. Le salarié peut y verser à sa guise des jours de RTT non pris, des congés supplémentaires, sa cinquième semaine de congés payés, etc. Depuis 2002, les fonctionnaires peuvent aussi «épargner» leurs jours de congé ou de récupération dans un CET jusqu’à 60 jours maximum. Le paiement des jours varie selon leur statut.
En cumulant les congés, vous pourrez pallier (un peu) l’absence de revenus, à l’image d’Anaïs qui prépare depuis trois ans un périple de neuf mois en Asie et Australie. Son CET est rempli : vingt jours de RTT non pris, dix-huit jours ouvrables pour ses cinquièmes semaines de congés payés épargnées depuis trois ans et l’équivalent de douze jours d’heures supplémentaires. En cumulant ces cinquante jours payés avec un mois de vacances d’été (rémunéré) et son congé sabbatique (non payé) de six mois, elle touchera finalement l’équivalent de trois mois de salaire pendant ses neuf mois d’absence.
«On a rendu notre appart!», écrivent Valentine et Jérémy, un jeune couple de Toulousains, sur leur compte Instagram @Joyeux_voyageurs, juste avant de partir pour leur road trip en Amérique. Ils ont même vendu leur voiture et certaines affaires personnelles sur des sites d’occasion. Une mesure draconienne, uniquement si vous quittez votre domicile pendant votre congé sabbatique. Minimiser les charges reste un impératif quand on n’a aucun revenu, même pour quelques mois. Résiliez vos abonnements Internet ou de vidéos à la demande. Pensez à garder un forfait téléphonique pour rester en contact avec vos proches et recevoir des textos de votre banque.
Attention, votre voiture, même immobilisée dans un box, devra rester assurée, à moins de la mettre hors d’état de circuler en démontant les quatre roues et la batterie.
Si vous remboursez un crédit immobilier ou à la consommation, pensez aux mensualités restant à courir. Suspendez-les pendant votre congé sabbatique si votre contrat vous le permet. Attention, les prêts immobiliers aidés (comme les prêts à taux zéro) ne sont pas éligibles au report des mensualités, ni l’assurance emprunteur que vous devrez continuer à régler chaque mois.
Les propriétaires n’échapperont pas au paiement de la taxe foncière qui tombe généralement en octobre (pensez au prélèvement à échéance ou à la mensualisation). Avec le prélèvement à la source, vous ne payez pas d’impôt si vous n’avez pas de revenus. Un tracas en moins quand on prend un congé sabbatique! Quant à votre déclaration d’impôts, même sans revenus, vous aurez toujours à la remplir au mois de mai.
Enfin, veillez à limiter les frais bancaires en souscrivant des cartes sans frais à l’étranger auprès de banques en ligne (Eko GlobeTrotter du Crédit Agricole, Boursorama, Fortuneo, Monabanq, Revolut, HelloBank, N26, etc.).
Vous avez vendu un bien immobilier, touché un héritage, une donation ou accumulé par votre travail un petit pécule pour financer votre congé sabbatique ? Aujourd’hui, pour vivre de ses revenus sans rogner le capital, il faut disposer d’une somme très importante (voir tableaux ci-dessous).
Quoi qu’il en soit, vous devez être prévoyant pour éviter de payer des impôts sur les retraits. Privilégiez les livrets réglementés : leur rémunération de 1% par an pour le Livret A et le LDDS pourrait grimper à 2% en août prochain, si le gouvernement suit la formule de calcul en vigueur. Un couple avec deux enfants peut y placer jusqu’à 115.800 euros (quatre Livrets A et deux LDDS).

Autre avantage : quand vous retirez de l’argent, les intérêts sont exonérés d’impôt. C’est aussi le cas du PEA de plus de cinq ans ou de l’assurance vie de plus de huit ans qui dispose d’un abattement fiscal de 4 600 euros (9 200 euros par couple) sur les gains en cas de retrait.
Si votre logement est situé en ville ou dans un lieu touristique, n’hésitez pas à le louer le temps de votre absence. Si vous êtes propriétaire, vous avez intérêt à le louer meublé. Vous pouvez le louer pour de courtes durées via des plates-formes de locations saisonnières bien connues (Airbnb, Abritel, etc.). À vous de trouver une agence ou conciergerie pour les arrivées/départs et la gestion quotidienne de la location (comptez jusqu’à 30% du prix loué). Vous pouvez aussi louer meublé en bail mobilité pendant un à dix mois à une personne en mobilité professionnelle.
Attention, un tel bail n’échappe ni au plafonnement des loyers en zone tendue, ni aux diagnostics techniques, ni à la fiscalité. En micro-BIC, vous êtes taxés sur 50% des revenus au barème de l’impôt. Bonne nouvelle, si c’est une année sabbatique pendant laquelle vous ne percevez pas ou peu de revenus, vous ne payerez donc pas ou peu d’impôts sur les loyers perçus. Locataires, vous pouvez aussi sous-louer votre appartement dans les mêmes conditions de bail ou de fiscalité, si votre propriétaire vous y autorise.
Enfin, pourquoi ne pas faire comme ce couple de médecins qui a vendu son appartement parisien avant de partir faire le tour du monde à la voile avec leurs enfants ? Pendant leur année sabbatique, ils ont placé l’argent de la cession. Et finalement, ils ont décidé de le réinvestir dans une maison… en Polynésie française !
En échange d’une publicité collée sur la carrosserie de votre voiture, vous pouvez négocier la gratuité de votre assurance auto ou de votre carte bancaire haut de gamme. Cependant, « les sponsors ou les appels au don via des sites de crowdfunding restent marginaux », relativise Sylvain Cheynier, du site tourdumondiste.com. Mieux vaut avoir un projet original ou à visée caritative et déjà une petite notoriété dans la presse locale ou sur Instagram.
Aujourd’hui, pour récolter des fonds pour financer une année sabbatique, la plupart optent plutôt pour les cagnottes en ligne (Leetchi, Potcommun) qui ciblent les proches (famille, collègues, etc.).
Trouvez des contreparties originales comme un « défi carte postale » à envoyer à chaque donateur. Ces cagnottes ont pris le relais des plates-formes de financement participatif par le don (comme KissKissBankBank) qui financent désormais plutôt la création de petites entreprises de ceux qui veulent changer de vie professionnelle.
Congé sabbatique, sans solde, disponibilité ou mi-temps annualisé : les possibilités sont nombreuses, les contraintes aussi.
• Dans le secteur privé
Vous avez droit au congé sabbatique de six à onze mois si vous êtes salarié depuis trois ans dans une société et si vous justifiez d’au moins six ans de salariat dans le privé. L’employeur peut le repousser jusqu’à neuf mois, voire le refuser (uniquement pour les entreprises de moins de 300 salariés) s’il juge votre absence préjudiciable et si vous avez déjà bénéficié d’un projet de transition professionnelle, d’un congé de création d’entreprise ou d’un précédent congé sabbatique.
La demande doit se faire au moins trois mois avant la date de départ par lettre recommandée. L’entreprise a trente jours pour répondre, faute de quoi votre congé sera réputé acquis.
Le salarié est libre de jouir de son congé sabbatique comme bon lui semble et n’a pas à motiver sa demande. Il peut même travailler, mais doit respecter l’obligation de non-concurrence prévue dans son contrat de travail.
Pendant votre absence, vous ne cotisez ni au chômage, ni à la retraite. Selon votre situation, vous pouvez continuer à bénéficier de la mutuelle santé. À votre retour, vous toucherez le même salaire au même poste.
Le congé sans solde est une alternative (mais sans aucun cadre légal), souvent négociée par les jeunes salariés. Veillez à préciser par écrit vos conditions de retour.
• Dans le secteur public
Un fonctionnaire peut demander une mise en disponibilité de cinq ans (ou dix ans maximum dans sa carrière) pour convenance personnelle sous réserve des nécessités de service.
Un contractuel en CDI peut demander un congé pour convenance personnelle de trois ans maximum renouvelables dans la limite de dix ans pour l’ensemble de ses contrats dans la fonction publique.
Un enseignant peut, lui, bénéficier d’un mi-temps annualisé : il travaille six mois à temps complet, mais est payé à mi-temps toute l’année. Renseignez-vous auprès de vos administrations respectives.
«On a mis notre appartement en location»
Durée du projet : un an
Leur année sabbatique : ce couple de cadres parisiens quadragénaires et leurs deux filles sillonnent le monde depuis juillet 2021 de Bogota (Colombie) à Rangùn (Birmanie). Travaillant depuis vingt ans, ils ont épargné et louent leur logement pour rembourser leur prêt immobilier. En voyage, pas de dépenses superflues : «On préfère de chouettes activités qu’un bel hôtel», écrivent-ils sur Instagram. L’un est en disponibilité et l’autre a finalement obtenu une rupture conventionnelle.
 
Un tour du monde à durée indéterminée
Durée du projet : depuis septembre 2021
Leur année sabbatique : Pierre et Victorine sont des passionnés de voyage et en ont fait leur métier en devenant travel planners. En septembre 2021, ils décident de tout quitter, rendent les clés de l’appartement qu’ils louaient pour partir autour du tour du monde. Avant leur départ, pendant deux ans, ils ont réussi à économiser chaque mois la moitié de leur salaire, soit au total 20.000 euros par personne. Ils partagent sur leur compte Instagram et leur site carteenmains.fr de sublimes photos et de précieux conseils de voyages.
Backpack et road trip à quatre
Durée du projet : quatre mois
Leur année sabbatique : Marion, Hugo et leurs enfants Emma (6 ans) et Alexis (10 ans), famille de grands voyageurs, sont partis le 15 avril en backpack (traduisez sac à dos) à travers le continent américain pour un voyage de quatre mois : Brésil, Argentine, Bolivie, Pérou, puis Mexique et États-Unis. Une combinaison de destinations économiques et d’autres un peu plus onéreuses pour rester dans le budget.
 
Quatre enfants et un catamaran
Durée du projet : trois ans
Leur année sabbatique : après avoir acheté leur catamaran baptisé Kumbaya, Juliette, Hubert et leurs quatre enfants sont partis fin 2020 de La Rochelle, permis hauturier en poche. Destination les Caraïbes, puis le canal de Panama, les Galápagos, les Marquises, etc. «Nous avons un appartement loué et nous économisons depuis des années», répondent-ils sur Instagram aux questions de leurs followers. La convention collective d’Hubert (banque) lui permet de partir en congé sabbatique vingt-quatre mois renouvelables et Juliette, infirmière territoriale, s’est mise en disponibilité.
Une famille nombreuse de globe-trotteurs
Durée du projet : sept mois depuis le 2 février 2022
Leur année sabbatique : il y a cinq ans, Audrey et Fabien, 40 ans, et leurs quatre enfants avaient déjà fait un tour du monde. Ils sont repartis sur les routes américaines, du Mexique aux États-Unis en passant par l’Amazonie. Ces deux professeurs d’EPS bénéficient d’un mi-temps annualisé. «Nous avons testé l’échange de maison, le camping-car et le sac à dos», explique Audrey sur son compte Instagram mais, cette fois-ci, durant leur absence, ils ont mis leur maison et un mobile-home en location.
 
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Que pensez vous du titre GROUPE LDLC EURONEXT , faut il selon conserver ce titre, racheter,…
Le 01/09/2022 à 15:33
bonjour monsieur , pour TFF vous aviez écrit un article très positif n 1671 p 11 , cette…
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