Tahiti, avec ses lagons d’eau turquoise, ses cocotiers, ses vahinés et leurs colliers de fleurs, est sans doute LA destination qui nous fait le plus rêver. Mais la Polynésie française, avec ses 118 îles s’étalant sur un territoire aussi vaste que l’Europe, c’est aussi un peuple, une culture et des traditions passionnantes rendues plus accessibles avec le développement des pensions de famille, bien moins coûteuses que les hôtels traditionnels, focalisés sur les touristes fortunés et les jeunes mariés.
Très accueillants, les Polynésiens seront ravis de vous raconter l’histoire de leurs ancêtres, ces incroyables explorateurs marins qui parcouraient des milliers de kilomètres en pirogue sur l’océan Pacifique, ou plus simplement de vous faire partager leur table (lire ci-dessous), ou encore de vous inviter à une « bringue », ces fêtes improvisées où tout le monde chante sur un air d’ukulélé en descendant quelques hinano, la bière locale, ou un jus d’ananas.
Et c’est par l’île de Tahiti, trop souvent négligée par les touristes qui n’y voient qu’un lieu de transit vers les autres terres, que nous commençons notre voyage. Par un parcours en 4 x 4 dans la vallée de la Papenoo, où des dizaines de cascades naturelles et autant de cours d’eau subliment cette immense étendue verte.
Teuaï, notre guide, dont le nom signifie «pluie nourricière», est une vraie pub ambulante de la Polynésie. Vêtu d’un simple paréo, il a la peau dorée, les muscles saillants. Et il raconte avec passion son île, les vertus de telle plante ou telle fleur, le rôle du «mana», cette force vitale présente dans chaque élément et sur laquelle reposent les croyances polynésiennes, ou encore la signification de ses magnifiques tatouages, propres au style des Australes, son archipel natal. On apprend que le mot tatouage est issu du polynésien «tata-ho», en référence au bruit du choc entre les deux petits bâtons qui servaient à colorer la peau selon la méthode traditionnelle. Les amateurs de glisse peuvent aussi aller jusqu’à Teahupoo, le spot de surf de renommée mondiale.
Puis direction Huahine, une île à trente minutes de vol de Papeete. Cette terre, dont la légende veut qu’elle ait été coupée en deux par la pirogue d’un dieu, est un petit paradis. La vie s’y écoule paisiblement, que ce soit dans le charmant village de Faré, où un marché de produits frais a lieu tous les matins, ou sur ses hauteurs, d’où les panoramas mêlent les différentes nuances de bleu de l’océan à la végétation luxuriante de l’île.
Ceci explique aisément pourquoi certains «Métros» (les Français originaires de la métropole) ont tout quitté pour s’y installer, à l’écart des soubresauts de la planète. C’est le cas de Christian, qui garde de son Gard natal un accent méridional qui peut surprendre aux antipodes, et tient ici une distillerie, où il compose des liqueurs surprenantes, à base de fruits locaux.
A l’instar des îles plus connues, Huahine compte aussi son lot de lagons à l’eau cristalline, où fourmillent des poissons multicolores, mais aussi des raies, des dauphins et même des baleines à bosse (de juin à octobre), venues se reproduire.
Prévoyez donc au moins une journée en bateau, au cours de laquelle vous pourrez nager au milieu des poissons, mais aussi des requins si vous trouvez le courage nécessaire, visiter une ferme perlière (et ainsi comprendre pourquoi les perles coûtent si cher), ou encore vous prélasser sur un motu (îlet) après avoir dégusté du poisson cru à la tahitienne, sorte de ceviche local accompagné de lait de coco. Plus facile que le septième ciel, le paradis tahitien ne se trouve lui qu’à une vingtaine d’heures d’avion…
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