Pour accomplir le rêve sans l’abîmer, mieux vaut bien organiser votre voyage en Pacifique, car les îles polynésiennes recèlent bel et bien des trésors largement à la hauteur de leur réputation paradisiaque.
Vue de France, Tahiti est un diadème verdoyant serti sur un anneau corallien aux reflets turquoise : le paradis. Du point de vue polynésien, c’est différent : Tahiti est la capitale. Et si Moorea, l’île soeur, ne manque pas de charme pour une sortie à la journée ou quelques jours de croisière, les grandes vacances nautiques se passent généralement ailleurs. On note du reste l’absence de base de location à Tahiti même, l’offre se limitant à des bateaux de charter avec skipper comme ceux que propose L’Escapade Charter.
Partant de ce constat, on en arrive à une première conclusion d’ordre logistique : une fois arrivé à Papeete après 21 heures de vol et une escale à Los Angeles, il vous faut prendre un vol inter-îles pour rejoindre votre bassin de croisière.
Le plus abordable, économiquement et techniquement parlant, étant les îles Sous-le-Vent, également appelées îles de la Société. Elles sont centrées sur l’île de Raiatea qui héberge trois grandes flottes de location, Tahiti Yacht Charter, Moorings et Dream Yacht Charter. A partir de là, il vous est possible de rayonner sans difficulté vers Taha, l’île sœur dont elle partage le lagon, puis vers la merveilleuse Huahine, située à l’est, c’est-à-dire au vent, ou vers la mythique Bora-Bora, à quelques dizaines de milles sous le vent.
Chacune a son caractère, Huahine est plus préservée, voire carrément sauvage si vous vous donnez la peine d’aller mouiller dans le lagon au vent. Attention dans ce cas au courant, surtout par forte houle, il est toujours plus important qu’on ne le croit. Plus les vagues sont grosses, plus le lagon se remplit par sa barrière (phénomène d’ensachage), ce surplus s’évacuant ensuite par la passe en accentuant le courant. Si vous naviguez avec des enfants, toujours prévoir une aussière terminée par un flotteur, le tout traîné dans le courant.
Le lagon sous le vent est plus vaste et plus fréquenté, il comporte de sympathiques et parfois luxueuses pensions, à l’image du relais Mahana, magnifiquement situé, qui appartient à Tahiti Yacht Charter. C’est d’ailleurs une idée à retenir pour un voyage aussi lointain qui durera au moins trois semaines, vous n’ Une semaine en pension de plage sera reposante et sans doute appréciée par une bonne partie de la famille.
Si c’est plutôt l’aventure qui vous tente, gardez-vous la possibilité de pousser la croisière sous le vent, au-delà de Bora-Bora, vers la petite île de Maupiti. Mais attention, sa passe n’est praticable que par houle modérée et si la mer se creuse pendant votre escale, vous pouvez y rester bloqué un certain temps ! Pour le reste, la navigation dans les îles Sous-le-Vent est simple et généralement sans surprise. La meilleure saison s’étend d’avril à novembre, pour un temps raisonnablement sec et un alizé établi.
Pour limiter les frais, l’idéal est de réserver un vol dès sa commercialisation, c’est-à-dire huit à dix mois avant la date de départ. Si ce n’est pas possible, un délai minimum de deux ou trois mois est recommandé. Au départ de Paris, Tahiti est desservie par Air France, Air Tahiti Nui et, à partir de mai 2018, par une nouvelle compagnie de long-courrier à bas prix, French Blue. Celle-ci pourrait mettre Paris à 1 000 € de Papeete, quand aujourd’hui les meilleures offres ne sont pas en dessous de 1 500 € en basse saison (jusqu’à 2 400 € en haute saison), auxquels il faut ajouter 460 à 500 € pour un aller-retour sur Raiatea.
*Tarifs en février 2018 ** équivalent Leopard 40 ***avec 10% de remise, sur toutes bases jusqu’au 4 février
On l’a dit, les îles de la Société sont le bassin de navigation naturel de Tahiti.
Mais quitte à se lâcher sur un beau voyage, on peut aussi opter pour d’autres archipels. Les îles Marquises sont les plus éloignées, il est possible d’organiser une croisière avec un gros budget convoyage… mais c’est quand même plutôt une destination de grande croisière. Et au fond c’est tant mieux, un tel mythe se mérite.
L’archipel des Tuamotu est, relativement, plus accessible car plus proche. Mais contrairement aux îles Sous-Le-Vent, il est difficile à naviguer car très plat, et il vaut mieux connaître les passes : l’embauche d’un skipper est indispensable. L’autre complication, c’est qu’il faut faire venir un bateau de Tahiti ou de Raiatea. C’est généralement le même skipper qui s’en occupe, mais sans vous car la route aller, au louvoyage, n’est pas drôle. L’équipage en vacances, une fois amariné, peut en revanche envisager de faire le retour avec le skipper.
Mais de toute façon, le budget en prend un coup (voir tableau). D’autant qu’au budget de 14 300 € pour onze jours de croisière aux Tuamotu, il faut ajouter 340 € de vol (aller simple Papeete-Fakarava), les plongées… Les Tuamotu sont en effet le paradis des plongeurs. Il serait absurde de ne pas en profiter, au moins en mode tuba dans les lagons. Plus sportives mais incontournables, les plongées dérivantes dans les passes de Tikehau ou de Rangiroa… Mythique.
*Tarifs en février 2018 ** Tarif pour 6 personnes
Si les heures d’avion ne vous font pas peur et si vous voulez connaître autre chose que Tahiti et ses îles, vous pouvez carrément opter pour la Nouvelle-Calédonie et son lagon géant, protégée par la deuxième plus grande barrière de corail au monde (après la grande barrière australienne). Un lagon où viennent en saison (août-septembre) parader les baleines à bosse. Lagon que vous ne quitterez que brièvement pour gagner celui de l’île aux Pins, plus préservé encore.
La Nouvelle-Calédonie est une destination extraordinaire qui a le mérite d’être bien desservie depuis la France et bien dotée en flottes de location. Une autre option, plus exotique encore, peut consister à mettre le cap sur les îles Tonga où il existe une base Sunsail, mais les vols peuvent être un peu plus
compliqués.
A noter que pour ces îles de Polynésie occidentale, les vols ne passent plus par l’Amérique du Nord mais par l’Asie (souvent Singapour), car on est bel et bien aux antipodes, voire au-delà.
*Tarifs en février 2018 **équivalent Sun Odyssey 36i
Bonjour. Vous avez oublié Poe Charter, base de 9 catamarans à Tahiti…
Et, nouveauté 2019, première base permanente aux Tuamotu.
Prenez contact avec nous, on vous donnera des infos.
Bonjour,
Nous sommes 2 skippers canadiens et nous aimerions recevoir de l’information sur la possibilité de louer sans ou avec skipper un voilier en Polynésie. Nous cherchons un 34 à 36 pieds, monocoque.
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