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NOUS Y ÉTIONS – Cet événement, intitulé «Gokan», entendait offrir une plongée dans la capitale japonaise en stimulant, outre l’ouïe, nos cinq sens. Mission accomplie, à quelques notes près.
Comment naît l’envie de découvrir une destination ? Est-ce l’image d’un lieu idyllique, trouvée sur les réseaux sociaux ou les récits enthousiastes de son entourage ? Et si cet intérêt naissant pouvait venir d’ailleurs ? C’est à cette dernière question qu’a tenté de répondre Exa Innovation Studio (dont l’une des composantes, EIS Communication, participe à la promotion de villes japonaises comme Tokyo, Kyoto ou encore Nikko). Ce 16 novembre, la société installée au Japon, aux États-Unis et en France, a organisé deux sessions de concert, au titre évocateur : «Gokan», terme japonais qui se réfère aux cinq sens.
L’objectif : faire découvrir Tokyo, et plus largement le Japon, à travers la musique classique. Un pari d’autant plus audacieux que cet art, occidental, n’a été introduit au pays du Soleil Levant qu’au XIXe siècle. Pourtant, l’archipel est devenu au fil des décennies un haut-lieu de la musique classique, même si les orchestres et compositeurs nippons peinent encore à se faire connaître à l’étranger.
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Pas de quoi effrayer les initiateurs de la soirée, organisée dans le cadre du 40e anniversaire de l’amitié Paris-Tokyo. Le mariage des deux mondes a été célébré dans un endroit symbolique, le salon Gustave Eiffel, situé au premier étage de la Dame de Fer. Sur scène, trois musiciennes de talent, les Japonaises Rieko Tsuchida (piano) et Aiko Okamura (violon) ainsi que la Française Julie Sévilla-Fraysse (violoncelle). Devant une salle pleine, composée d’un public conquis, ces dernières ont interprété pendant une heure un répertoire mêlant compositeurs occidentaux et japonais. Au programme : Ryūichi Sakamoto, Joe Hisaishi (qui a notamment composé la musique des films de Hayao Miyazaki), Claude Debussy (l’un des premiers adeptes du japonisme) ou encore Frédéric Chopin.
Au-delà d’un concert de musique classique, «Gokan» entendait faire «ressentir» le Japon et favoriser une immersion sensorielle dans la culture japonaise. «Associer le voyage à autre chose que la vue, mais aussi réimaginer ce que peut être la musique classique», voilà la mission que s’était fixée la pianiste Rieko Tsuchida, comme elle nous le confiait en amont du concert. Tout au long des prestations des musiciennes, de nombreuses images, de Tokyo, mais aussi de la nature japonaise, dont le mont Fuji, ont été projetées.
«La ville de Tokyo est une destination très populaire. Il y a plein de manières de la promouvoir. Nous voulions approcher un autre public, plus intéressé par les arts et la musique classique», explique Kentaro Kata, fondateur et directeur général d’Exa Innovation Studio. Une manière aussi de faire un voyage intérieur. «La musique et le tourisme font appel à des sentiments similaires, qui relèvent d’une certaine profondeur», poursuit Kentaro Kata.
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Demeure une question : la recette de ce concert immersif a-t-elle pris ? Ce soir-là, les prestations des musiciennes, superbes, nous transportent et incitent à la rêverie. La déambulation tokyoïte ne semble jamais loin. Pourtant, certaines partitions peuvent étonner, comme le final, incarné par le Piano Trio in A minor : IV de Maurice Ravel. On laissera à chacun le soin de l’associer à un imaginaire nippon. Pour ce qui est des autres sens, la vue est sollicitée, tout comme le goût, avec une dégustation de saké avant et après le concert. Le toucher et l’odorat semblent toutefois avoir été omis. Dommage.
De quoi gâcher la soirée ? Pas forcément. Car la beauté de la musique l’emporte, même si le choix de la Tour Eiffel – compréhensible – ne paraît pas le plus opportun. La Dame de Fer est toujours aussi prisée des touristes et les accès aux ascenseurs peuvent devenir une vraie bataille de coudes pour celles et ceux qui s’y aventurent. On est loin de la sérénité japonaise prônée par l’événement…
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À la Tour Eiffel, un concert immersif nous téléporte tout droit jusqu’à Tokyo
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