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En Amérique latine, l’itinéraire jadis emprunté par Ernesto Guevara est aujourd’hui foulé par des randonneurs à l’âme romantique ou révolutionnaire, c’est selon. À l’occasion des 50 ans de sa mort, ce lundi 9 octobre, Le Figaro vous propose de marcher sur ses traces, au pays de Pablo Neruda.
Cinquante ans après la mort d’Ernesto Guevara, le 9 octobre 1967 en Bolivie, que reste-t-il du «Che»? Un long itinéraire à travers l’Amérique latine, d’Argentine au Pérou en passant par le Chili et la Bolivie. La bande-annonce du film Carnets de Voyage, du brésilien Walter Salles, sorti en 2004 a officiellement lancé la mode de cette longue marche dans les pas du révolutionnaire.
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«Parcourir 8000 km en 4 mois… Explorer le continent latino américain qu’on ne connaît qu’à travers les livres», annonce Gael Garcia Bernal qui incarne Ernesto, alors jeune étudiant en médecine de 23 ans prêt à se lancer en cette année 1952, avec son copain Alberto Granado, biochimiste de presque 30 ans, dans un périple à travers non seulement leur pays natal, l’Argentine, mais aussi le Chili, le Pérou et la Colombie. Ils s’élancent à bord d’une vieille moto déglinguée de 1939 baptisée «la poderosa», «la vigoureuse», qui ne fera pas long feu et poursuivront à pied. Ce road-movie qui remonte à la source de la conscience révolutionnaire du «Che» est une adaptation de son journal de bord, «Voyage à motocyclette».
Qu’importe si aujourd’hui le mythe de ce théoricien marxiste est écorné, si les ados portent moins que leurs grands-parents les tee-shirts floqués à l’effigie du Che dans l’œil du photographe Alberto Korda. Le guide Lonely Planet propose de suivre son itinéraire latino-américain tel que retracé dans le film : deux semaines au Chili en y entrant par l’Argentine «en sautant de lac en lac jusqu’à l’actuel Parque Nacional Vicente Pérez Rosales».
Voici un paysage somptueux dans la région de Los Lagos, qui «a toujours fasciné les Chiliens pour qui le sud incarne tout ce qu’il y a de plus pur, de plus authentique dans leur pays», peut-on lire dans le guide de la Bibliothèque du voyageur (Gallimard). À 50 km de Puerto Varas, le Parc national Vicente Pérez Rosales, créé en 1926, est le plus ancien du pays. Sur les traces du Che, des grappes de touristes passent par le minuscule hameau de Pétrohué et franchissent à l’est le lac Todos los Santos, réputé être «le plus beau» de cette région.
Nos deux aventuriers, eux, ont fait le tour du vaste lac Llanquihue. C’est un lieu de villégiature depuis 1912, parsemé de villages pittoresques derrière ses plages de sable chaud et surplombé par le volcan Osorno au cône enneigé. Il faut être un alpiniste passionné pour espérer gagner son cratère en 6 heures. Et encore faut-il aussi être bien escorté: les caprices de la météo et ses traîtresses crevasses ont déjà emporté bien des montagnards chevronnés, préviennent les guides.
De là, Ernesto Guevara et Alberto Granado sont remontés jusqu’au charmant port de pêche de Valdivia au confluent de deux fleuves, à quelques kilomètres de l’océan. Une cité festive, baptisée du nom du premier conquistador ayant pénétré le Chili, et fondée en 1552, qui ne présente que peu d’édifices historiques, détruits par les incendies ou les tremblements de terre.
Puis, ils ont poussé jusqu’à Temuco, berceau de Pablo Neruda, pour rendre hommage au poète chilien. À ce moment-là de leur périple, la «Vigoureuse» a rendu l’âme. Et c’est en camion qu’ils ont gagné Valparaíso.
À 115 km à l’ouest de Santiago, la «perle du Pacifique» a bien changé. Adossée à 45 collines, sa baie est désormais égayée de maisons aux couleurs vives et ses rues, d’oeuvres de street-art. Cette escale légendaire, chantée par les marins du monde en route pour l’île de Pâques ou les Galapagos, emporte le mythe du Che. Mais d’autres aventuriers le retrouvent à Cuba.
On ne saurait faire l’impasse sur l’île qui l’honore depuis dimanche 8 octobre à l’occasion des 50 ans de sa mort. En 2014, le fils cadet d’Ernesto «Che» Guevara a ouvert à Cuba une agence de voyages proposant à ses clients de parcourir l’île à moto, perpétuant la passion de son père pour les deux roues.
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L’agence, baptisée «La Poderosa Tours» (en souvenir de la vieille bécane du périple latino-américain), propose des circuits parcourus au guidon d’une Harley Davidson, «mariant le délice de la variété des paysages de cette belle île et un contact intime avec une partie de l’histoire d’une Révolution unique», selon l’agence (à partir de 3.250 euros les sept jours en Harley Davidson en formule tout inclus). Dans les rangs des guides: Camilo Sanchez, fils du combattant cubain Antonio Sanchez Diaz, dit «Marcos», compagnon de la dernière heure qui fut aussi tué lors de la campagne bolivienne fatale à l’Argentin en 1967.
À noter, parmi les étapes incontournables des circuits proposés par cette agence: la forteresse coloniale de La Cabaña à La Havane, prise par le «Che» aux premières heures de la révolution début 1959, et Santa Clara (centre). Cette ville conquise par le guérillero en décembre 1958 abrite aujourd’hui le mausolée où repose sa dépouille.
Dans un autre style, Terres d’Aventure propose un circuit en pleine nature sur les traces de la légende argentino-cubaine… Un périple à travers Cuba à vivre en camion, en 4×4, à dos de mule ou à pied, sur les sites où se sont déroulés les principaux événements de la Révolution, qui triompha en janvier 1959. Prochain départ le 7 janvier (21 jours à partir de 3.690 €).
TLACOTALPAN
le 11/10/2017 à 02:17
Le Che sans intérêt
Le Chile par contre n’a rie à voir avec lui. Vous parlez de Pablo Neruda cette lumière de la gauche, mais sa maison à Isla negra est plutôt celle d’un nanti avec vu sur la mer. Le décor est vulgaire.
Surement qu’avec de la patience on peut arriver à Punta arena par mer et par terre, légèrement compliqué
vivino
le 09/10/2017 à 17:30
J’ai un ami cubain qui m’a expliqué comment ce tortionnaire faisait exécuter tous ceux qui étaient suspects d’être anti révolutionnaires. Alors la nostalgie pour ce genre d’individu non merci.
Rifiutato
le 09/10/2017 à 17:07
Les intellectuels de gauche qui ont torturé et assassiné ont droit à toutes les indulgences puisque c’était pour la “bonne cause”, celle du peuple, confisquée par eux, à leur profit.
De la Basse à la Haute-Normandie, le littoral s’étend sur 600 kilomètres : immenses plages de sable fin le long de la Côte fleurie, falaises à pic sur la Côte d’albâtre, côte rocheuse et sauvage vers La Hague… Autant de paysages à admirer depuis les plus beaux hôtels normands avec vue sur la mer.
D’est en ouest, du Pays basque à la Catalogne, les Pyrénées sont parsemés de gorges et de canyons, à explorer à pied, en canoë ou vêtu d’une combinaison en Néoprène.
Une grotte aux dimensions spectaculaires, une cascade pétrifiante, un lac émeraude, des parois vertigineuses et un sommet mythique qui tutoie les 3 000 mètres d’altitude… En marche vers l’Ariège !
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Au Chili, sur les traces du Che
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