Rubriques et services du Figaro
Le Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
Les gardiennes de la planète, film de Jean-Albert Lièvre raconté par Jean Dujardin sort dans les salles le 22 février 2023. Les baleines à bosse en sont les vedettes incontestées, reconnaissables entre toutes avec leur livrée blanche et noire. Alors, où les côtoyer ?
S’il est possible d’observer cachalots, baleines franches, grises, bleues, boréales dans tous les océans – on appelle même cela «whale watching» – il est extrêmement rare de pouvoir se mettre à l’eau avec tous ces géants. Depuis mars 2020, l’Île Maurice interdit de nager avec les grands cachalots (Physeter macrocephalus) sauf exception, missions scientifiques ou projets cinématographiques d’envergure. La Dominique n’octroie que 60 permis par an pour nager avec ces placides carnivores. L’immense (23-24m) baleine bleue (Balænoptera musculus) n’est croisée que de manière très aléatoire. Avec de la chance, il est possible de la voir passer en surface dans les eaux du Sri Lanka. En Californie, il est strictement interdit de nager avec les baleines grises (Eschrichtius robustus), mais on peut les approcher en bateau et même les toucher.
Pourtant, il existe quelques rares zones du monde où nager avec des mammifères marins est encore possible, selon les périodes de l’année, lors de leurs migrations ou mises bas. Très contrôlée, l’activité est soumise à un code d’approche (vitesse des bateaux, distances) et de mise à l’eau strict et précis. Voici nos conseils pour profiter de ces instants privilégiés. Les saisons restent indicatives, les migrations étant soumises à la météo, à la température de l’eau, aux courants et aux déplacements des sources de nourriture. La rareté de ces rencontres rappelle à tout un chacun que l’océan n’est pas un zoo avec un spectacle à heures fixes. Mais quand une baleine à bosse saute autour de vous et que son petit l’imite, qu’un juvénile fonce vous observer les yeux dans les yeux, nous vous garantissons d’inoubliables frissons.
À lire aussiFrançois Sarano : «Je n’ai jamais eu peur en nageant avec les requins»
Lorsque l’ata’e (Erythrina variegata) étale ses immenses corolles rouges, les habitants de la petite île de Rurutu savent que le langage des fleurs est en communion avec l’océan. Les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) sont de retour, ainsi a parlé « l’arbre à baleine ». Depuis des millénaires, ces mégaptères appelés aussi jubartes s’arrêtent à Rurutu avant de gagner les zones gelées de l’Antarctique. Les femelles mettent bas, les mâles chantent, les juvéniles sont curieux et montent en surface voir les nageurs.
Où ? À Rurutu, archipel des Australes, Polynésie française.
Quand ? De mi-juillet à mi-octobre.
Avec qui ? Avec le Raie Manta Club. Installé depuis 1997 sur l’île, c’est LE spécialiste des baleines. Yves Lefèvre, son propriétaire, est un des caméramans du film.
Combien ? 100 € la sortie de 3 heures. Équipement fourni, palmes, masques, combinaison. Maximum 6 personnes.
Se loger ? Nombreuses pensions de famille.
Mais aussi ? Sur les îles de Tahiti et de Moorea, les opérateurs de whale watching sont plus nombreux, les bateaux privés aussi. Les interactions avec ces superbes mammifères marins peuvent être moins privilégiées.
Partir avec ?Pacifique à la Carte.
Ailleurs ? Aux îles Tonga, Fidji, Vanuatu, Australie (Pacifique), République dominicaine en croisière (Caraïbes), la Réunion (Océan indien).
À lire aussiÀ La Réunion, le retour des tortues et des baleines à bosse raconté par Cécile de France
Les orques suivent les bancs de harengs dans les fjords du nord du pays et les poursuivent avec des techniques éprouvées de chasse coordonnée en les étourdissant avec leurs caudales. Très intelligents, ces prédateurs acceptent parfois la compagnie des êtres humains. La mise à l’eau n’est donc pas systématique. Le guide est le seul à décider du bon moment en fonction du comportement des épaulards.
Où ? En Norvège, aux alentours du fjord de Lyngen et d’Alta.
Quand ? De mi-octobre à mi-février.
Avec qui ? Avec des opérateurs spécialisés.
Combien ? 3942 € la croisière de 3 jours, 6420 € celle de 6 jours.
Mais aussi ? La température de l’eau oscille 0 et 3°C. Il n’est pas rare de voir également des rorquals et des baleines à bosse.
Partir avec ?Dolphinesse.
Ailleurs ? En Nouvelle-Zélande (Kaikoura, golfe de Hauraki, Coromandel).
Balaenoptera acutorostra est une petite baleine à fanons de 8 mètres de long maximum et de 6 tonnes rencontrée au nord de la Grande barrière de corail. C’est un mammifère assez timide, qui se déplace en petit groupe de deux à trois individus. L’activité se déroulant très loin de la côte, une ligne de vie est lancée depuis le bateau, corde à laquelle se tiennent les nageurs pour éviter de dériver en pleine eau. Plonger en bouteille avec ces rorquals à museau pointu est possible aussi.
Où ? En Australie de l’Est, dans l’État du Queensland.
Quand ? En juin et juillet.
Avec ?Mike Ball Expeditions, opérateur légendaire de Cairns depuis 1969.
Combien ? Selon la durée des croisières (3, 4 ou 7 nuits à bord), avec plongée ou non et selon la catégorie de la cabine (de 2670 € à 4000 €, 7 nuits, 22 plongées).
Partir avec ?Ultramarina.
Ailleurs ? Des baleines de Minke de l’hémisphère nord peuvent être observées au Québec, en Islande, au Groenland et au Mexique (Baja California). La baleine de Minke de l’Antarctique, appelée aussi rorqual boréal ou Balaena bonaerensis, peut être aperçue depuis les bateaux qui se rendent en Antarctique (baie de Wilhelmine).
À lire aussiEn Polynésie dans le sillage des baleines
En anglais on l’appelle white whale (baleine blanche). Appartenant à la catégorie des baleines à dents, le béluga (Delphinapterus leucas), ressemble plus à un grand dauphin (4,2 m) qu’à une baleine, il faut bien l’avouer. Extrêmement sociable, il vit en communauté d’une dizaine voire de centaines d’individus. Cet animal de l’Arctique se retrouve l’été dans les eaux canadiennes de la province du Manitoba, à Churchill. Surnommé le canari de la mer, le béluga communique énormément avec ses congénères. Entendre ses vocalises est possible en surface.
Où ? Au Canada.
Quand ? De juin à septembre.
Avec ? Des opérateurs spécialisés : lazybearlodge.com, seanorthtours.com.
Combien ? 155 € la sortie de 3 heures, en tapis flottant sur lequel on s’allonge avec un masque, sans nager. 91 € la sortie de 2 heures en bateau semi-rigide.
Mais aussi ? La population de bélugas qui réside dans le parc marin du Saquenay-Saint-Laurent et celle de la baie d’Ungava est différente de celle de l’Arctique. Les observer est possible, nager avec eux est prohibé.
Ailleurs ? Nage possible en Russie (mer Blanche, îles Solovki). Observations en Alaska, en Norvège, au Groenland.
Mazel694
le
Foutez leurs la paix!
GUIDE – La capitale officieuse de la région productrice de Champagne est une destination à multiples facettes. La richesse de ses vieilles pierres et son art de vivre invitent à la flânerie, des caves aux musées.
GUIDE – En Bretagne, il y a des dizaines de ports de carte postale… et de magnifiques villages côtiers qui sont aujourd’hui la mémoire vivante de l’histoire maritime de la région.
Le Périgord noir est un petit paradis pour les randonneurs : entre ambiances médiévales, vallées verdoyantes et promontoires rocheux, l’escapade tourne vite à l’admiration des paysages.
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
Baleines à bosse, orques, bélugas : où nager avec les plus rares des géants des océans ?
Partager via :
1 commentaire
1
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement

source