Consulter
le journal
Avec le Mercedes Classe T, le constructeur de Stuttgart mise sur un Kangoo étoilé
De Netflix à Apple ou Amazon, une vague de nouveaux entrants dans la publicité
Matières premières : « Dans un contexte peu favorable aux métaux précieux, l’argent ne roule pas sur l’or »
« Les partisans du métavers souhaitent, consciemment ou non, que l’utopie disciplinaire du jeu vidéo soit transposée dans la vie »
Naufrage du « Joola » : notre enquête vidéo sur le « Titanic » africain
« Rap Business » : pourquoi les rappeurs d’origine congolaise dominent le rap français
Les images des Iraniens qui manifestent pour défendre le régime et le port du voile obligatoire
« Rap Business » : pourquoi les rappeurs se ruinent pour jouer à Bercy
Football : en finir avec un régime d’exception
Penser et agir dans un monde en feu
Joe Biden face au « demi-fascisme » républicain
Xavier Pavie : « La sobriété épicurienne est au fondement du plaisir : c’est parce que je reconnais de quoi j’ai besoin que je suis en mesure de l’atteindre »
« Si, être de gauche, c’est être contre la police, ce n’est pas rassurant » : Cédric Jimenez, réalisateur de « Bac Nord »
Mort de la romancière Hilary Mantel
« Elise et Louis », sur France 2 : quand un AVC peut aussi mener au coup de foudre
Florence Foresti : « Il s’agit, par l’humour et par l’amour, de réhabiliter une certaine forme de masculinité qui me plaît »
Bien élevé, sain, délicat : quand le vinaigre a tout bon
L’Adirondack est-il la star des fauteuils d’extérieur ?
Haut les mains
Le gouvernement envisage de dérembourser certains arrêts de travail prescrits en téléconsultation
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
Un rare documentaire met en avant, non pas les attraits touristiques de l’atoll polynésien huppé, mais le patrimoine naturel de la « perle du Pacifique » et l’engagement de ses îliens, pour qui le futur se conjugue entre tradition et modernité.
Par
Temps de Lecture 2 min.
FRANCE 3 ET LA 1ÈRE – LUNDI 18 AVRIL À 00 H 00 – DOCUMENTAIRE
Paradis sur terre, Jardin d’Eden… Depuis qu’elle a été découverte, en 1722, par le navigateur néerlandais Jacob Roggeveen, puis baptisée « Pora Pora », en tahitien, par le Britannique James Cook, en 1769, Bora Bora invite au rêve. Encadrée par un lagon unique au monde, l’île volcanique offre un paysage entre eau turquoise translucide, palmiers et sable blanc. Moins romantique mais essentiel, Bora Bora a hérité d’un aéroport, après le passage des troupes américaines, de 1942 à 1946. Et elle a fini par ouvrir son premier hôtel, en 1961. Elle en compte plusieurs dizaines aujourd’hui.
Les lodges sur pilotis sont, eux aussi, devenus emblématiques, à l’image de la clientèle visée : le très haut de gamme. Quelque 100 000 touristes annuels pour 10 000 habitants : une manne de 300 millions d’euros de retombées économiques pour ce petit territoire de 44 kilomètres carrés sans ressources naturelles, à condition de la protéger. Le maire de l’île et ses concitoyens l’ont compris, comme en témoigne le reportage d’Antoine Laguerre, qui fait le tour des innovations environnementales mises en place, parfois avant-gardistes, tout en valorisant l’engagement des îliens. Même si son enthousiasme mérite d’être gentiment modéré.
Tout d’abord, le film n’évoque pas, malgré sa thématique environnementale, les retombées des essais nucléaires menés en Polynésie française de 1966 à 1996. Pas plus que Paul-Emile Victor, venu s’y installer à sa retraite, en 1976, avant d’y mourir, le 7 mars 1995, et qui fut l’un des quatre grands précurseurs de l’écologie en France (avec Alain Bombard, Haroun Tazieff et le commandant Cousteau).
Ensuite sont occultées les péripéties de Gaston Tong Sang. Allié, puis opposant de Gaston Flosse, ex-sénateur et président de la Polynésie française, il est ici simplement présenté comme « maire de Bora Bora depuis trente ans » et même « homme vigie » de l’environnement. Oubliant, au passage, son scepticisme affiché à l’égard du vaccin contre le Covid-19 : « J’ai l’impression que plus on vaccine, plus on est malade », déclarait-il, mi-septembre 2021, alors que la Polynésie, faiblement vaccinée, présentait une surmortalité sans précédent.
Sur fond de poissons tropicaux Dascyllus rayés noir et blanc, les caméras partent à la rencontre d’habitants engagés, tels David Lecchini, biologiste, qui prend des notes sous l’eau ; Milton Doom, membre de Reef Check, une association de protection des récifs adepte de la science citoyenne participative ; ou Alice, qui compte les raies mantas et sensibilise les touristes en les faisant plonger au côté d’un des 145 spécimens recensés à Bora Bora. Les images de l’animal surgissant des eaux troubles impressionnent toujours.
Faute d’espace, le tourisme n’est jamais très loin. Les récifs artificiels de coraux sont ainsi positionnés devant les bungalows « sous le regard émerveillé des touristes », souligne le commentaire, et le centre de protection de tortues marines jouxte un hôtel de luxe. On s’attend à une séquence gastronomie en voyant un homme préparer des bâtons de calmars, des sardines et des brocolis… Il n’en sera rien.
Le film se fait scientifique lorsqu’il détaille la technique de dessalinisation utilisée depuis 2006 ou le bouturage de coraux. Puis pédagogique lors des débats organisés sur le retour du rahui, une jachère ancestrale, ou sur l’ambitieux projet de devenir le premier lagon connecté au monde. Les yeux s’illuminent. A Bora Bora, le futur se conjugue entre tradition et modernité et entend bien faire toujours rêver.
Bora Bora, le laboratoire du futur, d’Antoine Laguerre (Fr., 2022, 52 min).
Catherine Pacary
Contribuer
Dans la même rubrique
Édition du jour
Daté du lundi 26 septembre
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde

source

Étiqueté dans :

, ,