Les marchés actions ont enregistré la semaine dernière leur premier gain hebdomadaire depuis la mi-août, avec un scénario favorable puisque les progressions sont allées crescendo jusqu’à vendredi. Les actions technologiques et les secteurs les plus cycliques étaient aux avant-postes, accompagnés par les valeurs financières, toujours portées par les perspectives de hausses de taux. Ce sont les valeurs les plus défensives et le secteur de l’énergie qui étaient en queue de peloton. La poursuite de la décrue du pétrole a accompagné ce mouvement. Depuis quelques semaines, les marchés actions ont tendance à réagir positivement aux replis de l’or noir, parce que des prix de l’énergie élevés sont inflationnistes.
Cette sensibilité du moment aura encore du sens cette semaine puisque l’institut statistique américain doit publier demain les chiffres de l’inflation d’août. On sait qu’en binôme avec la dynamique du marché du travail, l’évolution des prix est le déterminant principal de la politique monétaire. Les économistes s’attendent à une accalmie, avec une décrue des prix de 0,1% par rapport à juillet, grâce à la poursuite de la modération des cours du baril. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentaire) devrait toutefois encore progresser de 0,3%, selon les pronostics. Mais plus que la donnée absolue, c’est la donnée relative qui importe les marchés : comment l’indicateur se comporte-t-il par rapport aux attentes des financiers ? Tout signal de détente sur les prix serait accueilli positivement parce qu’il réduirait la durée du cycle de resserrement monétaire. Pour être un peu moins abscons, les hausses de taux sont perçues comme punitives parce qu’elles réduisent la quantité de liquidités en circulation et rendent l’argent plus cher, ce qui entraîne des bouleversements macroéconomiques puissants qui sont sources d’instabilité. Les financiers sont capables de s’accommoder d’un contexte économique morose, mais beaucoup moins d’un avenir difficilement prévisible.
Les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis ne seront pas le seul temps fort de la semaine pour le microcosme boursier. Le président chinois Xi Jinping doit effectuer sa première incursion à l’étranger depuis l’irruption du coronavirus. Et qui a-t-il prévu de visiter ? Ni le chef du monde Biden, ni la pétulante Truss, ni le jovial Scholz, ni le remuant Macron, mais Vladimir Poutine bien sûr. Coïncidence ? Evidemment pas. Les deux dirigeants, à défaut d’avoir des stratégies parfaitement convergentes, ont a minima 4250 km de frontières communes et des ennemis identiques, ce qui suffit généralement pour créer une communauté d’intérêts. La rencontre aura lieu en milieu de semaine à Samarcande, en Ouzbékistan.
Parmi les autres nouvelles intéressantes, ou pas, pour démarrer la semaine, j’ai noté :
Les marchés d’Asie Pacifique poursuivent leur série haussière ce matin, du moins ceux qui sont ouverts puisque Hong Kong, la Corée du Sud et Shanghai observent un jour férié. L’Australie et le Japon gagnent un peu plus de 1%, tandis que l’Inde est en hausse d’environ 0,6%. Les marchés européens sont attendus en progression dans les premiers échanges. Le CAC gagnait 0,5% à 6243 points à l’ouverture.
Les temps forts économiques du jour
Aucun indicateur majeur au programme ce jour. Tout l’agenda macro ici.
L’euro s’est stabilisé à 1,0080 USD. L’once d’or perd quelques cents à 1712 USD. Le pétrole recule à nouveau après un sursaut, avec un Brent de Mer du Nord à 91,42 USD le baril et un brut léger américain WTI à 85,40 USD. Le rendement de la dette américaine à 10 ans atteint 3,32%. Le bitcoin a rebondi vendredi et s’échange autour de 21 600 USD.
Les principaux changements de recommandations
En France
Annonces importantes (et moins importantes)
Dans le monde
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