Dans l’inconscient collectif, l’aviation d’affaires, et son image prestigieuse, ne va pas de pair avec le concept du low cost, réservé aux budgets serrés. Et pourtant, c’est bien le challenge que s’est donné la nouvelle compagnie Revolution’Air, basée à l’aéroport Marseille-Provence, qui s’attaque au marché du taxi aérien pour les hommes et les femmes d’affaires, rapportent nos confrères des Échos, le 14 août.
“Nous offrons une réponse aux besoins de déplacements rapides des entrepreneurs, sportifs, artistes et particuliers qui souhaitent effectuer un trajet en moins de quatre heures sur des lignes transversales pour la signature de contrat ou un événement particulier”, explique le responsable de l’entreprise, Jean-François Ballin.
Revolution’Air est une nouvelle filiale du groupe francilien Dynami Aviation, spécialisé dans la logistique de fret sur mesure pour acheminer des marchandises hors gabarit, des matières dangereuses, des animaux vivants, et de l’aide humanitaire. Ce dernier réalise 45 millions d’euros de chiffre d’affaires à travers plusieurs filiales d’affrètement, de commissionnement de transport aérien, d’assistance sur piste et d’agence de voyages.
Pour se lancer, Revolution’Air a dû investir 1,5 million d’euros dans l’achat de son premier avion, un bimoteur DA 62 produit par le constructeur aéronautique autrichien Diamond, qui est l’un des plus économes du marché. Après avoir bataillé pendant cinq ans avec la direction générale de l’aviation civile pour obtenir son certificat de transporteur aérien (CTA), Revolution’Air est désormais autorisée à proposer à quatre passagers d’embarquer à destination de 2.500 terrains d’atterrissage en Europe, dont 300 pistes en France – y compris les plus courtes – avec une portée de 2.300 kilomètres.
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Les clients devront débourser environ 3.000 euros pour un trajet aller-retour, là où les jets privés facturent généralement cette prestation autour de 10.000 euros. L’entreprise, qui compte une dizaine de salariés, est en phase de négociations pour l’acquisition de trois nouveaux avions et compte en acquérir dix autres d’ici à 2028 avec un objectif de soixante-dix heures de vol par mois chacun, presque le double du seuil de rentabilité d’un aéronef de ce calibre, selon Les Échos.
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