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La grille du ministère de l’intérieur ne reflète pas les équilibres et coalitions politiques de la campagne électorale. Nous avons donc choisi de l’affiner.
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Temps de Lecture 4 min.
Près de 6 300 candidats se présentent aux élections législatives des 12 et 19 juin, dans les 577 circonscriptions françaises. Beaucoup d’entre eux se revendiquent d’un parti, dont l’objectif est, seul ou au sein d’une coalition, d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale. D’où l’importance des nuances politiques attribuées à chaque candidat par le ministère de l’intérieur : Le Monde, estimant que les choix effectués par la place Beauvau sont problématiques, a procédé à sa propre classification.
Pour participer aux élections législatives, chaque candidat a déposé, avant le 20 mai, un dossier dans la préfecture de sa circonscription. Dans ce document, il est possible de se rattacher à un parti ou à un regroupement politique en choisissant dans une liste qui en comporte quarante-deux, dont certains très connus (Parti socialiste, PS ; Ensemble ! ; Rassemblement national, RN…) et d’autres plus spécifiques (Bâtir le pays Martinique, Union des démocrates musulmans français…). Cela permet de bénéficier des aides publiques et de participer à la campagne audiovisuelle officielle – qui comprend la répartition du temps de parole en fonction du poids politique des formations.
Après le dépôt de tous les dossiers, les services de l’Etat assignent aux candidats une nuance politique choisie parmi les dix-huit listées dans une circulaire du ministre de l’intérieur diffusée le 13 mai. Certaines correspondent à un seul parti (Rassemblement national, Les Républicains…) ; d’autres à des regroupements de partis. Les préfectures disposent d’une grille de critères leur permettant de choisir la nuance, qui est un « simple repère administratif » et peut « différer non seulement de l’étiquette politique déclarée, mais aussi du parti de rattachement, et est attribuée également à partir d’une analyse de la trajectoire politique du candidat », précise au Monde la préfecture de Loire-Atlantique
La coalition Ensemble !, qui regroupe plusieurs formations soutenant le président, Emmanuel Macron, autour de La République en marche, est estampillée en tant que telle par les préfectures. Mais ce n’est pas le cas de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologiste et sociale), qui dénonce un « tripatouillage électoral » et regrette que « le camp macroniste ait décidé de comptabiliser séparément les suffrages rassemblés par des candidatures issues de La France insoumise (LFI), d’Europe écologie-Les Verts (EELV), du Parti socialiste (PS) ou du Parti communiste français (PCF) ». Un recours en référé au Conseil d’Etat a été déposé par les partis concernés, l’audience est fixée au vendredi 3 juin.
Le ministère de l’intérieur justifie de ne pas avoir créé la nuance Nupes car l’alliance « réunit des candidats investis de manière indépendante par les partis associés à cet accord ». « Ces partis, ajoute-t-il, se présentent par ailleurs de manière indépendante comme en attestent notamment les associations déclarées au titre de l’aide publique et de la campagne audiovisuelle ». En effet, contrairement à Ensemble !, la Nupes ne dispose pas d’une association de financement unique pour tous les candidats qu’elle a adoubés ; chacun a dû indiquer son parti d’origine (LFI, PS, PCF, EELV, Générations·s) au moment de déclarer sa candidature. « Ces éléments ont conduit à ne pas réunir sous une seule nuance politique ces candidats », précise encore le ministère, qui ajoute que cette même logique « a conduit à faire apparaître de manière indépendante, sous deux nuances distinctes, les candidats Les Républicains et les candidats [Union des démocrates et indépendants] UDI, malgré un accord entre ces deux partis politiques ».
En l’état, la liste officielle diffusée par le ministère ne permet pas à un électeur de savoir avec précision sous quelles « couleurs » concourent certains des candidats de sa circonscription. Le candidat PS appartient-il à la coalition Nupes ou est-il un dissident ? Quid des candidats EELV, considérés par le ministère dans une unique nuance « écologistes » les regroupant avec les représentants de CAP 21, des Nouveaux Démocrates ou du Parti animaliste, qui ont des identités et des programmes politiques très distincts.
D’autres formations politiques ont aussi été diluées au sein d’une ou plusieurs nuances. Ainsi, 72 des candidatures du Parti pirate ont été placées dans la catégorie « divers », 13 dans « régionalistes » (un certain nombre ayant, selon trois préfectures contactées par nos soins, déclaré comme parti de rattachement Régions et peuples solidaires, regroupant des partis régionalistes), 8 dans « divers gauche », 1 dans « divers centre » et 1 dans « divers extrême gauche ». De même pour les candidats du Parti animaliste ou d’autres formations, rangés dans des nuances différentes en fonction des préfectures.
Reste enfin le cas de ceux qui jugent erroné le choix du ministère. A Paris, par exemple, la candidate Quitterie de Villepin s’interrogeait sur l’attribution de la nuance « divers centre », elle qui se revendique comme « indépendante » et dit avoir coché la case « divers » lors du dépôt de sa candidature.
Dans ces conditions, il est impossible de rendre compte avec précision des résultats des élections, dès 20 heures, les 12 et 19 juin. Ce sont en effet selon ces nuances que seront exprimés les résultats qui ne permettront pas de dire clairement comment se partagent les votes des Français, tant les nuances retenues par le ministère diffèrent de la réalité politique.
Pour la rédaction du Monde, il était important de fournir aux lecteurs les informations les plus détaillées possible. Les Décodeurs et le service politique avaient publié dès le 12 mai un premier travail de recension des investitures officielles communiquées par certains des partis et coalitions. Nous nous sommes appuyés sur cette base de travail pour commencer à réétiqueter avec le plus de précision possible la liste complète des 6 293 candidatures diffusée par le ministère de l’intérieur le 23 mai au soir. Non sans difficulté : cela représente un travail considérable, qui est ensuite complété par les informations des correspondants du Monde, fins connaisseurs des personnalités locales et de leurs trajectoires. Une base que nous mettons à jour quotidiennement et que nous mettons à disposition de tous ceux qui le souhaitent, en open data sur ce lien.
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