Édouard Fritch a reçu jeudi après-midi les représentants syndicaux des fonctionnaires d’État en Polynésie ainsi que Lana Tetuanui. Au centre de la discussion, la proposition de loi de la sénatrice visant à supprimer l’indemnité d’éloignement des fonctionnaires d’État affectés en Polynésie. Force Ouvrière demande au contraire  l’extension de cette indemnité aux Polynésiens affectés en Métropole. Des propositions d’amendement devraient être formulées. 
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Une rencontre « constructive ». C’est le terme employé tant par les syndicalistes de FO représentant les fonctionnaires d’État, que par Lana Tetuanui. Ils étaient réunis ce jeudi à la présidence pour débattre de la proposition de loi déposée le 8 août dernier par la sénatrice, à laquelle les syndicats, non consultés, avaient réagi avec inquiétude et stupeur. Ce texte propose de supprimer purement et simplement l’indemnité d’éloignement des fonctionnaires d’État affectés à la Polynésie française. Une prime d’au mois 5 mois de salaire par affectation de deux ans qui serait devenue, pour l’élue Tapura, trop incitative. L’idée serait donc de la balayer pour favoriser le retour des fonctionnaire d’État polynésiens de métropole – certains sont en attente d’affectation au fenua – que le recrutement local. La sénatrice a une fois de plus justifié sa démarche par la « frustration » des Polynésiens à l’égard de l’emploi local.
Du côté de Force ouvrière, on avait déjà dénoncé cette loi comme une « manœuvre purement politique » qui, si elle était adoptée, pèserait sur l’économie locale – une perte près de 10 milliards de francs par an d’après Patrick Galenon –  et risquerait de laisser des postes vacants au fenua. La délégation s’est dite satisfaite de « l’écoute » du président et de la sénatrice. « Tout le monde a compris les demandes de chacun » précise Allen Sanquer, secrétaire général de FGF-FO en Polynésie. Comme d’autres syndicats, l’Unsa notamment, il demande, plutôt que de supprimer l’indemnité d’éloignement, son extension aux Polynésiens envoyés en Métropole pour commencer leur carrière de fonctionnaires d’État.
Une position que Lana Tetuanui, sans s’y ranger formellement, a accepté de discuter davantage. Le syndicat et la sénatrice devraient se rencontrer de nouveau et éventuellement apporter des amendements à la proposition de loi qui est quoiqu’il arrive encore bien loin d’un vote à Paris. « L’important c’est d’ouvrir le débat », insiste l’élue Tapura. À la présidence, Force Ouvrière a surtout mis d’autres propositions sur la table pour favoriser l’emploi de Polynésiens dans la fonction publique d’État au fenua. Notamment en ce qui concerne les déclarations de centre d’intérêts matériels et moraux en Polynésie, qui serait aujourd’hui traitées de façon « opaque ». Allen Sanquer avance aussi les mécanismes d’affectation qui favorise les fonctionnaires en fin de carrière, et donc prive les jeunes fonctionnaires polynésiens d’une possibilité de retour.
Il faut aller jusqu’au bout, et probablement en l’état supprimera l’annuité supplémentaire qui n’a plus lieu d’être et diminuer l’indexation pour faire baisser les prix

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