Rubriques et services du Figaro
Le Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
INTERVIEW – La hausse des tarifs se poursuit en septembre, avec un bond de 28% en moyenne, toutes destinations confondues, constate le directeur marketing et e-commerce de MisterFly, Frédéric Pilloud.
LE FIGARO. – Comment ont évolué les tarifs des billets d’avion en cette rentrée ?
Frédéric PILLOUD. – Sur ce mois de septembre, le prix moyen des billets d’avion (vol sec aller-retour) a augmenté de 28% par rapport à la même période en 2019, notre année de comparaison. Concrètement, il faut débourser 102 € de plus pour un trajet identique. La dynamique de hausse importante est à l’œuvre depuis trois mois. Au mieux, les prix des billets d’avion resteront au niveau actuel ces prochains mois et en 2023, en raison principalement des prix élevés du pétrole. En tout cas, il ne faut pas s’attendre à une baisse tarifaire.
À lire aussiInflation, pénuries… Pour les voyageurs, le grand retour de l’incertitude
Quelles destinations flambent le plus ?
Les prix s’envolent à destination de la Thaïlande qui rouvre en grand au tourisme (+57 % soit un prix moyen de billet de plus de 880 €), ou des États-Unis. A contrario, la hausse est beaucoup plus modérée pour les billets vers le Portugal et l’Espagne ; mais aussi vers le Maroc et la Tunisie, où des politiques volontaristes de retour des touristes sont à l’œuvre.
Concernant la Thaïlande, qui est quasiment restée fermée au tourisme durant plusieurs mois, la flambée des prix n’est-elle pas aussi conjoncturelle ?
Certes le pays rouvre et, comme l’Asie en général, ce contexte de capacité réduite de l’offre de transport pourrait expliquer la hausse des prix face à la demande. Mais la réalité, c’est surtout que les compagnies ne survolent plus la Russie et, en empruntant les routes au sud, allongent le trajet de 2 à 3 heures. C’est autant de carburant supplémentaire qui est consommé. Dans ce contexte, le Golfe devient un hub central pour l’Asie. Les compagnies du Golfe ont d’ailleurs beaucoup augmenté leurs tarifs.
Dans le sillage d’un été euphorique, la reprise des voyages se confirme-t-elle ?
Nous avons vécu un très bel été durant lequel la notion de prix fut quasiment escamotée aux yeux des touristes. À ce stade, nous sommes sur les niveaux de 2019 mais en valeur seulement, pas en volume de passagers, qui n’atteint que 70 à 80% de la jauge pré-pandémique. Les gens sont moins nombreux à voyager et ils dépensent davantage. Mais cette dynamique s’essouffle en septembre et quelques indices nous alertent, par exemple, le taux de rejet de paiement en ligne qui augmente. Cela nous amène directement au problème de pouvoir d’achat et de solvabilité. Depuis la mi-septembre, les ventes étaient relativement « molles ». Nous avons enregistré un pic mardi dernier, quand les gens ont perçu leur salaire. L’envie de voyage est là, mais elle se confronte à la réalité.
À lire aussiL’approche de l’hiver oblige les voyagistes à faire leur mue
Au profit de quelles destinations s’opèrent les arbitrages ?
Les hausses de prix étant plus prononcées sur le long courrier, le report s’opère sur les destinations plus proches et sur la France. En ce mois de septembre, la Grèce atteint par exemple un niveau de réservation inédit. L’Italie, aussi est de retour et Maroc et Portugal profitent de l’arrière-saison. Le niveau de réservation vers les États-Unis reste malgré tout élevé.
Les voyageurs redoutent-ils toujours le Covid ?
Non, et c’est une information majeure : le Covid n’est plus du tout dans l’esprit des gens qui réservent. Cela se traduit à deux niveaux. D’abord, on retrouve les niveaux pré-pandémiques d’anticipation du voyage. Ensuite, le taux de prise d’assurance (annulation etc.) est retombé à 25%, un niveau comparable à 2019. Il avait parfois pu atteindre 50%.
Prix des billets d’avion : une hausse continue
Heretique
le
Seuls les naïfs peuvent espérer la baisse des prix des voyages en avion.
HUMEUR – Main dans la main, l’État, les régions et la compagnie font tout pour compliquer la vie des passagers. Preuve par l’exemple avec un voyage Paris, Nîmes, Alès, Montpellier, Tournemire et retour. Édifiant !
L’animal, qui semblait affaibli, s’est laissé approcher par un couple de plongeurs qui ont réussi à immortaliser leur expérience.
DÉCRYPTAGE – Alors que le trafic aérien reprend de plus belle, les salons d’aéroport sont de plus en plus sollicités, à la faveur d’une offre qui se diversifie et de prix abordables. Au risque de voir leur objectif originel sabordé.
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
Frédéric Pilloud (MisterFly) : «Le prix des billets d’avion ne baissera pas en 2023»
Partager via :
1 commentaire
1
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement

source