Hana saute de joie après un coup de fil d’une grande quincaillerie de la place. La jeune femme, originaire des Australes, va enfin passer un entretien d’embauche après des centaines d’envoi de candidatures.
En CAE à l’institut Louis Malardé depuis le mois d’août, Hana postule à raison de 3 à 5 fois par jour dans le privé et le public. Mais cette fois-ci, sa licence en éco-gestion va peut-être lui ouvrir des portes. “Etant donné qu’ils cherchaient des agents en toute urgence, j’ai sauté sur l’occasion, à cause de la crise sanitaire. [Je fais] diverses tâches comme préparer les kits [tests PCR] pour les voyageurs, en même temps [être] à l’enregistrement pour ceux qui viennent passer leur test antigénique et PCR, je fais aussi l’accueil. [Grâce à son profil], je pense que c’est ça qui les a amenés à me changer de service un peu plus souvent”, dit-elle.
Dans sa quête d’emploi, Hana a également été victime d’entreprises peu scrupuleuses. On lui a souvent proposer de “travailler au black. Mais je ne veux pas, je veux au moins pouvoir cotiser à la CPS. Pour tous les postes de comptable proposés au black, j’ai refusé”, précise-t-elle.
Tenace, cette passionnée de ori Tahiti garde le sourire malgré des fins de mois difficiles. “Je gagne 80 000 cfp par mois, c’est très difficile pour moi. Je suis avec mon compagnon, qui a un CDI et un salaire au Smig. C’est toujours très difficile pour tous les deux parce que nous avons plusieurs projets et avec nos salaires, c’est difficile de les concrétiser”avoue Hana. “Même si nous n’avons pas d’enfant, la co-location nous aide beaucoup. Avoir un toit, subvenir à nos besoins nécessaires, parce qu’il ne faut pas non plus vouloir l’excellence si on n’a pas les moyens !”

Ses petits plaisirs sont des sorties à la mer, “autant d’argent que l’on met dans l’essence pour la voiture.”
Hana pousse également “l’excellence” comme elle appelle en s’offrant de temps en temps du chocolat.

Mais ce qui l’importe le plus, c’est de trouver un emploi stable. Son voeu sera peut-être exaucé ce vendredi après son entretien d’embauche. “J’ai beaucoup d’espoir pour l’avenir, même s’il m’arrive de douter parce que quand on te propose du travail au black, tu dis non, en gardant cette lueur d’espoir de s’en sortir”.
En 2020, le nombre de CAE était de 3862, un volume maintenu cette année.

Hana

Hana, en CAE à Malardé, garde l'espoir de décrocher un emploi stable
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