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« M » retrace, grâce à ses proches, les dernières années de la star qui s’est éteinte en 2004, à 80 ans.
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Temps de Lecture 17 min.
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Marlon Brando est vieux. Agé, bien entendu, mais, à bientôt 80 ans, vieux. George Englund, l’un des amis intimes de l’acteur, également metteur en scène en 1963 du Vilain Américain avec la star d’Un tramway nommé Désir, n’imaginait jamais arriver à ce constat. Jusqu’à l’une de ses dernières rencontres avec Brando, cinq mois avant le décès de la star, le 1er juillet 2004.
« Brando vieux ? Non. Impossible. Il portait toujours cette jeunesse en lui. Nous racontions les mêmes blagues, devisions de la même manière sur la marche du monde. Critiquions l’inanité des programmes de télévision. » Mais ce 16 février 2004, toute routine s’en était allée. Les yeux de Brando ressemblaient à un « trou noir », ses joues étaient « concaves ».
Saisi d’effroi, George Englund a demandé à son ami s’il jouait la comédie. « Non, George, c’est le visage de la douleur. » Brando avait un téléviseur posé sur son énorme ventre. L’écran passait Sur les quais d’Elia Kazan, la fameuse scène où Brando se trouve à l’arrière d’une limousine en compagnie de Rod Steiger. « Si Kazan m’avait laissé faire, mon personnage aurait trouvé une tout autre signification », a regretté l’acteur, constatant son impuissance devant le passé comme devant son avenir.
A la différence de son corps, en lambeaux, sa tête allait bien. Sorti fin juillet aux Etats-Unis, le documentaire consacré à l’acteur, Listen to me Marlon de Stevan Riley, montre que son cerveau est toujours resté en parfait état de marche. Comme si son intellect survivait indépendamment de son organisme. En une heure et demie de film, Brando retrace, dans des entretiens audio en partie inédits, l’essentiel de son parcours avec une franchise désarmante (« A un moment de ma carrière, très tôt en fait, ma queue avait son propre agenda ») et une intelligence fulgurante. On réalise alors à quel point cet acteur génial avait théorisé son art, pour développer sa propre méthode.
« Listen to me Marlon », bande-annonce du documentaire consacré à l’acteur (2015)
Brando se concentrait sur ses lectures fétiches. Shakespeare, dont il connaissait par cœur des passages entiers de Macbeth ou de La Nuit des rois. Les poèmes d’Emily Dickinson, sus et récités sur ce même mode de l’hypermnésie. De la littérature plus spécialisée aussi, Comment élever et entraîner son rottweiler ? de Joan R. Klem, et The Courage to be rich (Le courage d’être riche), un best-seller écrit par Suze Orman, une conseillère financière. Brando aimait faire le point avec son ami George Englund sur ses rayonnages de DVD. Il possédait toute la collection de Laurel & Hardy, celle aussi d’Abbott et Costello. Toujours des comédies américaines en noir et blanc. Avec une préférence pour les duos de comiques imbéciles.
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