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Après des semaines intenses, le taux d’incidence s’affaiblit enfin, mais la pression sur le taux d’occupation de l’hôpital reste toujours importante, notamment en service de réanimation.  
Au centre hospitalier de Taaone, on comptait 47 malades en réanimation pendant le pic épidémique, pour seulement 34 lits ( dont18 initialement dédiés au Covid).
Aujourd’hui, ils ne sont plus que 32 malades dans le service.
On est encore en surcharge mais la surchauffe est moindre par rapport aux dernières semaines
Ouarda Krid – Chef de l’unité de réanimation
 
La pression retombe, c’est un véritable soulagement pour le personnel médical mais les horaires intenses n’ont pas été sans conséquences sur ces derniers. La moyenne de travail pendant le pic se situe autour de 60h pour chacun d’entre eux…contre 39 à l’accoutumé.
 
la moitié des soignants souffre déjà de troubles « psychologiques » : insomnie, fatigabilité, douleurs de dos… on espère que cela ne devienne pas des choses qui vont devenir chronique par la suite. »
Ouarda Krid – Chef de l’unité de réanimation
 
Le pic épidémique a surpris les soignants. Au mois d’aout, le service de réa tournait à plein régime. Une expérience qui restera à jamais gravée dans la mémoire du personnel médical.
 
Sur les 8 patients que j’avais en charge, 7 sont décédés…1 seul est sorti de réa, mais il est toujours à l’hôpital. On n’a pas pu se reposer depuis le pic…on a hâte de prendre un peu de vacances… surtout pour prendre un peu plus de recul par rapport à tout cela.
Rimoe Shan – Aide-soignante en réanimation
 
Pour le personnel originaire du fenua… l’épreuve est d’autant plus difficile.
Le plus dure c’est de voir des proches, des gens de ta famille… psychologiquement, de voir des gens que tu connais et de te dire que ce n’est pas sûr qu’ils ressortent vivants… c’est déchirant 
Hiria Pambrun – Infirmier en réanimation
 
Le soutien des réservistes de la brigade nationale a été d’une aide précieuse, mais ils seront détachés très prochainement pour aider les autres territoires d’Outre-mer, comme la Calédonie par exemple.  

Une solution envisagée sur le long terme : créer une réserve sanitaire locale en Polynésie, ce qui veut dire dégager du temps pour former des soignants.
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Le service de réanimation du CHT toujours sous pression
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