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En janvier selon les données transmises par l’Assurance maladie à l’ARS, sur les 713 professionnels libéraux du territoire, 37 étaient suspendus. Aujourd’hui ils seraient  25 soignants, 33 administratifs au Centre hospitalier de Cayenne (CHC), et six au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog). Le taux de conformité à la vaccination de l’ensemble du personnel se monte à 85% au CHC, 88% au Chog et 75% au CHK.

Selon la loi qui met fin à l’état d’urgence sanitaire et au régime post-crise, le personnel médical suspendu en 2021 pour avoir refusé les injections pourra retrouver son poste, mais pas dans l’immédiat.
Un retour qui se fera sous certaines conditions : ainsi, la loi sanitaire impose la réintégration effective des personnels de santé suspendus car non-vaccinés. Mais il faudra pour cela que l’obligation vaccinale les visant ne soit plus justifiée par la situation sanitaire.
L’arbitrage de cette décision sera confié à la HAS (Haute Autorité de Santé). Elle peut s’auto-saisir mais également être sollicitée par le ministre de la Santé, le comité de contrôle et de liaison Covid-19, ou par les commissions des affaires sociales de l’Assemblée nationale ou du Sénat. Une HAS qui, pas plus tard que le 22 juillet, rendait un avis « favorable au maintien de l’obligation de vaccination contre la Covid-19 des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux ».

Une décision qui ne tient pas en compte les difficultés de recrutement en Guyane des personnels soignants. Un débat qu’ont voulu engager avec la population les deux députés récemment élus Davy Rimane et Jean-Vistor Castor.
Dans une salle pleine, face à une assistance attentive, micro au point, le député Davy Guyane expose des conditions dans lesquelles a été votée la loi du 30 juillet dernier qui met fin aux régimes d’exception pour lutter contre l’épidémie liée à la Covid-19 et les inégalités qu’elle entretient notamment le maintien de l’obligation vaccinale pour certains métiers.
La parole circule, les questions fusent, les témoignages s’enchaînent. Des personnels de santé isolés, en grande précarité, aux prises pour certains avec la justice comme Delana Alexander, infirmière libérale. Au cœur d’une bataille judiciaire assure-t-elle “je suis entrée dans une bataille judiciaire contre la CGSS pour une suspension des paiements, une première décision a été donnée où je sortais vainqueur  et aujourd’hui revirement de situation, les juges ont annulé la première décision“. Geoffrey Chapelain, lui, masseur-kinésithérapeute entend sortir du système “je continue à travailler mais je prépare une reconversion suite à la situation sanitaire qui se dégrade de plus en plus“. Mylène Mathieu, présidente de l’Union régionale des professionnels de santé pour les infirmières entend exprimer son soutien “nous avions à cœur de dire à tous ceux qui sont touchés par cette loi, que nous avons mis en place un petit comité afin que les soignants ne restent pas seuls et isolés”.

Les deux députés restent solidaires face aux conséquences dramatiques d’une mesure restrictive de plus en plus contestée. 
C’est une question de posture politique. C’est difficile de reconnaitre ses torts. Aujourd’hui il n’y a plus d’arguments scientifiques. Beaucoup de députés font remonter des personnels qui ont le Covid et qui travaillent car il n’y a pas d’autres personnels. Cela n’a pas de sens 

Cette manifestation avait pour but d’alerter et de fédérer autour de la cause des soignants non vaccinés. Un appel est lancé. 
Je lance un appel aux élus, il faut faire comprendre au gouvernement vu la situation sanitaire du territoire, on ne peut pas se permettre de suspendre des personnes qui peuvent aider et soulager des collègues. Le gouvernement doit entendre cette voix guyanaise qui j’espère sera unanime.

Les conséquences de cette obligation vaccinale également pour les étudiants, ont été abordées. Les députés parlent globalement d’un système qui appauvrit la Guyane et la met en difficulté. 
 
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Les deux députés de Guyane lancent le débat autour de la réintégration des soignants non vaccinés
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