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Drac Auvergne – Rhône-Alpes
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DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, les protections au titre des monuments historiques 2022 – 2e trimestre
L’Hôtel de la Chanterie figure parmi les plus remarquables et anciennes demeures médiévale de Montferrand, conservant une façade aux percements raffinés ainsi que de rares décors intérieurs peints.
– XIIe, XIIIe, XVe au XIXe siècles –
inscription au titre des monuments historiques le 6 octobre 2022 des parties non classées de l’hôtel de la Chanterie
autre protection : classement de la façade et la cheminée du XVe siècle de la maison sise 2 et 4 rue Montorcier.
© C.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
L’hôtel dit de la Chanterie a été construit dans le nouveau quartier qui s’est développé à partir de la fin du
XIIe siècle entre la ville neuve fortifiée, créée au milieu de ce siècle, et l’enceinte circulaire du château comtal. Il est proche de deux autres maisons de qualité édifiées à la même période, la maison d’Adam et Eve et la maison de l’Eléphant.
Si son histoire est mal éclaircie – notamment celle liée à la chanterie de l’église voisine – l’analyse de son bâti suggère une construction en deux phases : dans la deuxième moitié du XIIe siècle, sont édifiées les caves et le rez-de-chaussée, sans doute affectés à des fonctions publiques (lieu de stockage, salle de réunion?) ; dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, la construction d’un étage correspond probablement à une nouvelle affectation, celle de logements privés. Par la suite, à la fin du XVe siècle, l’obturation des arcades du rez-de-chaussée, remplacées par des fenêtres, et différents aménagements intérieurs correspondent à une occupation comme hôtel particulier par une famille de notables (les Thiolier, marchands et consuls). Aux siècles suivants, la modification des niveaux, avec de nouveaux percements et de nouveaux planchers recoupant les baies de l’étage, transforment la façade principale en une façade-écran.
Cette façade sur la rue Montorcier est bâtie en pierre de Volvic appareillée et présente au premier niveau des arcades cintrées murées abritant des baies à meneaux et une porte.
A l’étage, quatre baies géminées, dont deux restituées récemment, possèdent un tympan percé de roses quadrilobées et divisé en deux arcs retombant sur de fines colonnettes. A l’intérieur, un escalier en vis dessert les étages est, qui ne communiquent pas avec la partie ouest, elle-même desservie par un escalier droit.
Outre les grandes caves voûtées ouvrant sur la courette arrière, la pièce la plus remarquable est la grande salle du rez-de-chaussée. Elle comporte une cheminée monumentale gothique ornée du blason des Thiolier. Des sondages sur les murs et la cheminée ont révélé des décors peints également de la fin du XVe siècle (frises à motifs géométriques), ainsi que des dessins d’époque moderne (cadran solaire, visage…).
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