Créée en 2015 par la CCISM, l'école Poly3D a accueilli sa 4e promotion il y a quelques semaines. Ce cursus en trois ans, conçu pour apporter aux étudiants l’ensemble des compétences nécessaires à la conception de jeux vidéo, vise à commercialiser ses productions d'ici 2025.
Aude Chardenon
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Poly3D a accueilli sa 4e promotion il y a quelques semaines. Comme les années précédentes, les étudiants ont dû montrer leur motivation pour intégrer cette école qui vise à former les jeunes talents de Polynésie française aux métiers du numérique, et notamment au développement de jeux vidéo sous toutes ses formes. “La création de l’école Poly3D a eu lieu en 2015, explique Philippe Martin, responsable des études. Le jeu vidéo et l’animation étaient des sujets porteurs qui n’étaient pas exploités alors qu’il y avait un vrai intérêt chez les jeunes Polynésiens“.
D’où l’idée, née au cœur de la CCISM (Chambre de Commerce, d'Industrie, des Services et des Métiers) de lancer un cursus conçu pour apporter aux étudiants l’ensemble des compétences nécessaires à la conception de jeux vidéo, soit la plupart des techniques de l’audiovisuel et de l’informatique : animation 2D et 3D, image de synthèse, modélisation, effets spéciaux, programmation et son.
Un challenge plus qu'un examen
Chaque promotion est composée de 15 à 20 étudiants dont l’âge est compris entre 17 et 30 ans. Leurs points communs : ils ont un niveau bac et ont passé avec succès les trois épreuves de sélection. La première épreuve est constituée d’un QCM. La seconde épreuve consiste à réaliser un turn-around d’un personnage (ou son développement sous toutes ses formes), avec ses fiches technique et graphique.
Mais les futurs étudiants doivent surtout réussir une épreuve qui tient plus du challenge que de l’examen classique : réaliser en quinze jours et selon en cahier des charges précis une ébauche de jeu en constituant une équipe, et programmer le tout à l’aide du moteur Unreal Engine. “Notre vision est de faire comprendre aux apprenants les exigences de cette industrie où l’on demande beaucoup de livrables. Chaque challenge a vocation à enrichir le portfolio, ce qui montre également la capacité de son auteur à s’améliorer“… Puis les étudiants passent ensuite un entretien pour évaluer leur motivation… “qui a déjà été éprouvée par le fait d’aller au bout du challenge“, poursuit Philippe Martin.
2019 placée sous le thème du jeu d’infiltration
L’équipe pédagogique est composée de 8 coachs : “nous ne sommes pas des professeurs“, précise Philippe Martin. Le cursus se déroule en 3 ans. La première année est consacrée à la programmation, au game design, à l’animation, au “modeling” et au “skinning”. L’année suivante est dédiée au développement de la créativité, à la gestion de projet et au travail en équipe. La troisième année est organisée autour d’un projet tutoré de 24 semaines, durant lesquelles est élaborée une version alpha de leur projet de jeu jusqu’à sa présentation. L’étudiant doit effectuer au total 8 mois de stage tout au long de son cursus.
Cette année, la 4e promotion a commencé par travailler sur la création d’un jeu d’infiltration. Ils ont à cette occasion été accompagnés par Fréderic Simonin, Lead Level Designer chez Ubisoft, en vacances dans l’archipel. Intégrer la formation n’est pas une fin en soi. “Nous encourageons les non-bacheliers à repasser l’examen en candidat libre“, ajoute le responsable pédagogique. A noter également que 70% des diplômés se dirigent ensuite vers un master spécialisé.
Un écosystème rassemblé dans la Kreativ’ Factory
Pour rassembler cette communauté, un projet baptisé “Kreativ’ Factory” devrait voir le jour courant 2020. L'idée : créer une marque locale qui permette d’identifier les étudiants et anciens étudiants de Poly3D. Le bâtiment, qui sera situé à Arue, abritera l’école et des espaces de co-working réservés aux professionnels spécialisés dans la modélisation 3D, l’animation et même le cinéma. L’école Poly3D, par ailleurs l'une des instigatrices du Digital Festival Tahiti, leur fournira certaines fonctions support afin que ces professionnels puissent se concentrer sur l’essentiel, à savoir la production. L'école vient par ailleurs de s'allier au studio de production numérique Highlab, basé en région parisienne, afin de faciliter l'accueil des étudiants polynésiens lors de leurs stages et alternances en métropole.
“Nous voulons créer un studio qui fasse rayonner nos talents et les aide à obtenir des financements“, indique Philippe Martin. Autre idée : faire comprendre aux entreprises métropolitaines, mais aussi canadiennes, que la Polynésie française est un atout géographique pour couvrir l’ensemble des fuseaux horaires du globe. Avec pour objectif de créer d’ici 5 ans le premier studio local et d’en commercialiser les productions.
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