Quatre lauréates ont été retenues dans le cadre de l’appel à projet 2022. Il s’agit de l’écrivaine Titaua Peu, des peintres Tévaite Denk-Senni et Patricia Bonnet et de l’illustratrice Leia Chang-Soi. Elles ont quitté la Polynésie française il y a trois semaines pour une résidence de quatre mois à la Cité des Arts au cœur de Paris.
Tévaité Denk-Senni plus connue sous son nom d’artiste Tvaite Denk, est une peintre originaire de l’île de Huahine, l’île “Authentique” en français, dans l’archipel polynésien des Iles sous le Vent. C’est sa première expérience à Paris en tant qu’artiste. Cette résidence a, pour elle, un double objectif, affirmer l’identité culturelle polynésienne à Paris, capitale de la culture, et s’ouvrir au monde : “L’univers (ici) est complétement différent, on est dans un contexte urbain. Je suis une fille des îles et ai envie d’apporter à Paris de la couleur, de l’exotisme mais en sortant des clichés de la carte postale.

Transversalité de l’art polynésien
Cette résidence est un moment privilégié pour que l’écriture rencontre la peinture ou encore l’art graphique, les quatre artistes polynésiennes apprennent à se connaître et au bout de trois semaines, des liens forts commencent à se créer.
L’écrivaine Titaua Peu est ravie de cette rencontre artistique qui permet la transversalité, le dialogue entre les arts polynésiens pour une œuvre commune : “Nous sommes quatre femmes de quatre générations différentes, issues de milieux sociaux différents et chacune avec son parcours. Chacune a un regard posé sur la Polynésie, parfois nous ne sommes pas d’accord mais ce qui nous unit est notre inspiration commune, notre Pays. Je suis à Paris aussi pour m’ouvrir aux écrivains du monde.” 
Institution reconnue, la Cité des Arts à Paris accueille pas moins de 300 artistes en résidence, venus des quatre coins du monde. Une étape essentielle dans son travail pour Patricia Bonnet qui réalise des œuvres abstraites à la peinture à huile : “C’est vrai que nous avons une culture très riche avec laquelle on a grandit. D’être ici à Paris, cela nous permet d’avoir des visions différentes d’autres artistes, de s’imprégner d’autres lieux. Avoir aussi un regard de professionnels sur notre travail.
On a une culture et c’est ça que l’on veut transmettre

Leia Chang-Soï est illustratrice et réalisatrice de courts-métrages animés. Elle est aussi la plus jeune du groupe et cette résidence représente une grande opportunité : “Visiter des musées, voir autre chose que ce qu’on a l’habitude de voir chez nous à Tahiti. C’est enrichissant ! De voir aussi d’autres styles graphiques que l’on ne connaît pas. Et entre nous quatre c’est un bon début : on a l’écriture, le dessin, la peinture et ensemble on peut réaliser un super projet.

Au-delà de la résidence à Paris, Leia a aussi un projet de bande dessinée. Se retrouver sur un projet artistique avec une écrivaine comme Titaua Peu ne peut que l’inciter à aller de l’avant : “Je suis sûre que Titaua pourra me guider dans mon travail en tant qu’écrivaine pour le scénario de ma BD !
Dans les discussions entre les quatre artistes le projet final prend forme : “Nous allons présenter une vision de la Polynésie de moins en moins édulcorée, plus réaliste, accompagnée d’un appel à plus de résistance” – nous explique Titaua Peu.
Une exposition commune est prévue à la fin de ces quatre mois de résidence avant le retour en Polynésie française.

 
Quatre Polynésiennes en résidence artistique à Paris
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