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GUIDE – Du Centre de Création Contemporaine Olivier Debré au Musée des beaux-arts, sans oublier des œuvres de street art, la capitale tourangelle affirme son positionnement arty.
Tours additionne les styles. Dans les quartiers de Saint-Martin (la collégiale) et de Saint-Gatien (la cathédrale), on trouve des venelles pavées et des places aux maisons à pan de bois. Se glissent dans cet urbanisme médiéval des hôtels particuliers que la pierre de tuffeau rend si pâles et à qui jadis Balzac a donné quelques couleurs, en y promenant Le Curé de Tours. Sur de longues rues droites et animées, les terrasses des bars et restaurants débordent en toute saison. La rue Colbert est la plus célèbre et sans aucun doute, nuitamment la plus fréquentée.
Mais la ville ne se résume pas à cette carte postale. Les quartiers reconstruits après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, en bord de Loire, forment une sorte de damier à l’américaine, où parfois l’âme fait défaut. La ville est agréable à parcourir à pied. À vélo, c’est une autre histoire. Aucune piste cyclable, à deux ou trois exceptions près, n’est sécurisée. Juste un trait sur le bitume. Et dans les vieux quartiers, on slalome entre les piétons. L’art semble désormais habiter la ville. De musées en expositions jusque dans la rue, la création donne rendez-vous à la belle Tourangelle.
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AU CENTRE DE CRÉATION CONTEMPORAINE OLIVIER DEBRÉ
L’exposition « Déborder la toile » appartient à celles qui marquent. Organisée au Centre de création contemporaine Olivier Debré (CCCOD) jusqu’au 12 mars prochain, la présentation instaure un dialogue entre neuf œuvres, pour la plupart inédites, de l’artiste disparu, et pour certaines restaurées pour l’occasion, avec cinq représentantes de l’art d’aujourd’hui : Charlotte Denamur, Flora Moscovici, Renée Lévi, Thu-Van Tran et Ann Veronica Janssens. Installée dans la grande salle du CCCOD, aux dimensions de cathédrale, la Galerie Blanche, « l’expo souligne une relation de processus entre tous ses artistes unis par l’expressivité de leurs œuvres », expliquent de concert Isabelle Reiher, directrice des lieux, et Marine Rochard, commissaire de l’exposition.
« La peinture d’Olivier Debré n’est pas seulement mentale mais entretient une relation singulière avec les sentiments et les paysages du bord de Loire qu’il affectionnait beaucoup », tiennent-elles à rappeler. Précisément, à la fluidité des grands formats du peintre répondent d’audacieuses installations, comme la lumineuse acrylique Simona, de Renée Lévi. Impressionnant d’harmonie et de beauté, l’ensemble constitue une œuvre totale qui dépasse les seuls cadres des tableaux et nous porte dans un univers apaisant et coloré. Le CCCOD, œuvre du duo d’architectes portugais Aires Mateus, 2 500 m2 de surface d’exposition, se prête admirablement au jeu. Et ce foyer propose d’autres présentations, dont une en mezzanine, la première d’une jeune artiste, Pauline Toyer, intitulée « Rouler plus loin » (jusqu’au 5 mars 2023), qui ne laissera pas indifférent ceux que le rapport excessif à la consommation exaspère. Jardin François-Ier. Tél. : 02 47 66 50 00. cccod.fr
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Il ne faut pas se laisser distraire par l’espace d’accueil désuet du Musée des beaux-arts de Tours. Le bric-à-brac, en guise de boutique, et un vestiaire repoussant sont indignes de ses collections exceptionnelles. Par chance, cet état piteux de l’entrée ne touche pas le reste du musée, dont certaines salles ont fait l’objet récemment d’une restauration soignée. Notamment celles consacrées aux collections italiennes et à la Renaissance, superbement mises en valeur dans un éclairage subtil et un accrochage des plus intelligents.
Nous trouvons ici quelques chefs-d’œuvre, comme La Fuite en Égypte de Rembrandt, une Vierge à l’Enfant de Rubens, Mademoiselle Sallé de Van Loo, le portrait de Jean-Baptiste Roze-Moussard, signé Nicolas de Largillierre, et « la seconde collection française de primitifs italiens, après le Louvre », précise Éric Garin, porte-parole du musée. Ce qui n’est pas rien. Un musée largement pourvu par des saisies révolutionnaires dans de grands châteaux, comme celui de Richelieu. C’est dire qu’on ne met pas les pieds dans un quelconque musée de province. Le cadre par lui-même est inspirant, installé dans l’ancien archevêché. On y trouve un ravissant jardin, parterres fleuris même en hiver, organisé en plates-bandes, et un coin un peu plus sauvage dont on peine à croire qu’on est en plein cœur de ville. Quand on arrive, on n’a d’yeux que pour un superbe cèdre du Liban, planté en 1804 dans la cour d’arrivée ! Prochaine exposition : « L’Amour en scène ! François Boucher, du théâtre à l’opéra », jusqu’au 30 janvier 2023.
Place François-Sicard. Tél. : 02 42 88 05 90. mba.tours.fr
MUSÉE DU COMPAGNONNAGE
Cet étonnant musée invite à découvrir les multiples facettes des compagnons du Tour de France, le Graal de l’artisanat français. Du chocolatier au tailleur de pierres, c’est une trentaine de métiers qui exposent ici ce qu’on appelle le chef-d’œuvre de présentation, sanctionnant le parcours initiatique du savoir-faire. C’est d’autant plus intéressant que l’on s’aperçoit que cette tradition de l’excellence, née au XIXe siècle, se poursuit aujourd’hui avec quelques évolutions, comme pour la première fois une place faite aux femmes, preuve de leur entrée dans le compagnonnage. Une petite révolution. Et le musée leur rend hommage. Passionnant de bout en bout. 8, rue Nationale. Tél. : 02 47 21 62 20. museecompagnonnage.fr
PLACE PLUMEREAU
On ne présente plus cette place bordée de maisons à colombages et d’autant de restaurants et de cafés. Certes, la carte postale a beau être vue et revue, on reste tout de même épaté par sa beauté et sa permanente animation jusque tard dans la nuit. À proximité, la place du Grand-Marché, sur laquelle est planté Le Monstre, une œuvre spectaculaire de Xavier Veilhan.
STREET ART À VÉLO
C’est assez rare que de pouvoir visiter une ville aussi classique et ancienne que Tours en suivant, comme fil rouge, le street art. C’est l’expérience que propose Simon. Ce guide connaît Tours sur le bout du pavé ! Associé à un loueur de vélo, il propose de visiter la ville en suivant le travail d’un artiste, MifaMosa, dont la vingtaine d’interventions agit par petites touches discrètes, sous forme de mosaïques, placées au-dessus des plaques de nom de rues. Cet as du street art le fait avec humour : par exemple deux cartes à jouer pour illustrer la rue Descartes… Parfois, le parcours croise le travail de Buren, à qui l’on doit deux pavillons à l’entrée du Pont Wilson et la déco du tramway.
Tarif : 29 € vélo inclus (24 € si vous avez le vôtre) pour 1 h 30 de visite. 55, rue Bernard-Palissy. Tél. : 07 88 67 98 80. toursavelo.com
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LE PRIEURÉ SAINT-COSME
Quel havre de paix, à dix minutes du centre-ville, sur la commune de La Riche, que cette maison où vécut et mourut Pierre de Ronsard ! Le poète avait été nommé prieur commanditaire de Saint-Cosme. Si l’église de l’an 1000 a quasiment disparu, demeure du prieuré un déambulatoire et le réfectoire, aux vitraux contemporains de Zao Wou-Ki. La maison qu’occupait Ronsard trône au milieu du parc. On parcourt quelques pièces restaurées avec beaucoup de goût et d’authenticité. De l’interactivité et des mises en scène discrètes (et réussies) rendent les lieux attrayants. Des chaises longues sont mises à disposition des visiteurs pour profiter du superbe jardin et de ses potagers. Rue Ronsard, La Riche. Tél. : 02 47 37 32 70. prieure-ronsard.fr
HÔTEL LES TRÉSORIÈRES
Dans le quartier des Halles, à deux pas de tout, cet établissement de charme dispose d’une petite piscine couverte et chauffée, d’un sauna et d’un hammam. Les chambres claires sont très joliment meublées avec un mobilier chic et un éclairage très subtil. En l’absence d’un restaurant, l’hôtel s’est attaché les services du chef étoilé tourangeaux Olivier Arlot, pour un room service de très grande qualité. À partir de 200 € avec le petit déjeuner. 2, place Jean-Meunier. Tél. : 02 46 99 10 10. les-tresorieres.com
HÔTEL LE FERDINAND
Ce petit hôtel de 14 chambres dans le centre-ville ne manque pas d’atouts. Une déco contemporaine et un mobilier inspiré du design scandinave, en font une adresse agréable. Autour de 100 € avec petit déjeuner. 20, rue du Maréchal-Foch. Tél. : 02 47 05 70 59. ferdinandhotel.fr
LE CHIEN FOU
Une table récente dans le quartier des Halles, cuisine classique avec de bons produits du marché. Cette adresse présente un cadre agréable et, aux beaux jours, on y trouve même une terrasse. Comptez autour de 30 €. 7, rue de la Grosse-Tour. Tél. : 02 36 97 58 70.
L’AKAN
Un excellent restaurant africain dont le chef, Michael Amon Aka, concocte des plats épicés aux fines textures. Tout est délicieux, service impeccable et décor design ultrachic. Comptez autour de 17-30 €. 20, rue Richelieu. Tél. : 09 87 40 37 07. restaurantlakan.fr
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