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Si le roi des sentiers de l’île de Beauté fait rêver, il n’est pas à la portée de tous les grimpeurs. Mais tout n’est pas perdu ! Ces sorties à la journée permettent de profiter de ses paysages mythiques sans trop de difficultés.
Le roi des sentiers de grande randonnée de Corse fait rêver, mais tout le monde n’a pas le temps et l’énergie de se lancer sac au dos dans l’aventure de ses 16 étapes survolant les sommets de l’île. Tout n’est cependant pas perdu car il est possible d’aller flirter à la journée avec le mythique itinéraire et de l’emprunter pour quelques heures de marche sur ses tronçons les plus mythiques, comme les aiguilles de Bavella, le lac de Nino ou le plateau du Coscione. Des randonnées sportives vers certains des plus beaux sites de la montagne corse.
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Son nom signifie «la forêt des bienfaits». Nombreux sont les vacanciers qui connaissent le havre de fraîcheur de la forêt de Bonifatu, à une vingtaine de kilomètres de Calvi. Plus rares sont ceux qui l’utilisent comme point de départ pour s’élancer vers le GR20, qui s’infiltre dans le cirque de Bonifatu, au-dessus de la forêt, sur les hauteurs de la Balagne. Qui dit GR20 dit randonnée en montagne exigeante. Cet itinéraire ne fait pas exception à la règle. Il n’a en effet de cesse de monter (750 m de dénivelé positif) jusqu’au refuge de Carozzu, but de la deuxième étape du tracé. La récompense ? Un superbe point de vue sur les aiguilles du cirque et les vasques situées sous la passerelle de Spasimata, synonymes de baignade, juste avant d’arriver au refuge. Comptez environ 4 heures 30 aller-retour.
Vous pourrez vous restaurer au refuge de Carozzu, où le gardien sert en saison des plats simples et revigorants appréciés des randonneurs ou, au retour à votre point de départ, à l’Auberge de la Forêt de Bonifato. Mieux vaut partir tôt pour éviter les grosses chaleurs. Prévoyez de l’eau en quantité.
Pour les braves qui parcourent le GR20, le passage par le lac de Nino s’apparente à un moment de douceur dans la sauvagerie de la montagne corse. Après des jours de rocaille et de dénivelés, l’étape 6 est synonyme de marche en pente douce, à l’ombre, et surtout de la douce sensation sous les pieds que procurent les pozzines, ces formations végétales spongieuses qui bordent certains lacs corses. Un bel itinéraire permet de rejoindre cette étape depuis la maison forestière de Poppaghja, entre Albertacce et le col de Vergio, dans la fraîcheur de la forêt de Valdu Niellu. La montée est sans concessions mais la fatigue s’envole en découvrant le miroir du lac bordé de pozzines, entre lesquels des groupes de chevaux dessinent des taches claires et mouvantes. Les plus courageux pourront revenir en empruntant le très panoramique tronçon du GR vers le col de Vergio et faire une boucle par le col San Petru (le balisage fait défaut à certains endroits).
Selon le tracé choisi, comptez 4 à 5 heures aller-retour. La principale difficulté est le dénivelé, de près de 700 m. Emportez un pique-nique, car les rives du lac offrent un cadre sublime pour faire une pause. Les pozzines sont fragiles : évitez le piétinement et restez autant que possible sur les sentiers.
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Au cœur de la montagne insulaire, Vizzavona marque grosso modo le milieu du tracé du GR20. C’est aussi l’un des rares points où le sentier coupe une route, ce qui le rend particulièrement facile d’accès. La plupart des visiteurs viennent ici pour profiter des eaux cristallines des cascades des Anglais, un site idyllique de baignoires naturelles situé sur le parcours, accessible en 1 heure 30 de marche aller-retour. Rien n’empêche cependant de poursuivre plus loin dans la vallée de l’Agnone, pour découvrir des vasques plus paisibles et goûter à la fraîcheur de la forêt de hêtres et de pins laricio. Ceux qui ont envie d’une poussée d’adrénaline pourront même se frotter aux pentes du Monte d’Oro, le cinquième sommet de l’île (2 389 m), par un itinéraire certes fréquenté mais un peu acrobatique (et mal balisé par endroits).
En saison, Vizzavona et les cascades des Anglais sont à éviter si vous cherchez le calme. Ces sites, premier centre d’intérêt sur la route reliant Ajaccio à Bastia via Corte, peuvent en effet être très fréquentés au cœur de l’été.
Sur les hauteurs de l’Alta Rocca, le massif montagneux du sud de l’île, le village de Quenza s’étend à quelques kilomètres à vol d’oiseau (lequel peut ici être un gypaète barbu) des aiguilles de Bavella. Ce hameau paisible est aussi une porte d’accès au plateau du Coscione. Sous la silhouette du Monte Incudine (2 136 m), ce plateau qui s’étend entre 1 400 et 1 700 m d’altitude tranche avec le décor qui l’entoure par ses vastes pâturages et ses cours d’eau bordés de pozzines. Toutes les conditions y étaient donc réunies pour que s’y développe une activité pastorale. Il y a un siècle, le Coscione comptait des centaines d’éleveurs. Aujourd’hui, rares sont ceux qui y habitent – il reste quelques bergeries – mais les brebis, chevaux et cochons élevés en semi-liberté sont toujours les hôtes des lieux.
Plusieurs itinéraires faciles sillonnent le plateau, dont l’un croise le tracé du GR20. De Quenza, vous devrez prendre en voiture la direction du hameau de Jallicu puis continuer sur une route mauvaise, mais praticable, jusqu’au refuge deBucchinera. Prévoyez eau et nourriture, car vous risquez de ne croiser personne, même en haute saison.
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Faut-il encore présenter Bavella ? Point d’orgue du massif de l’Alta Rocca, ce col indissociable des sept flèches de granit qui se dressent dans l’azur méditerranéen offre à la Corse l’une de ses cartes postales les plus célèbres. Ajoutez des nuages qui se plaisent à danser entre ces bien nommées «aiguilles de Bavella», des pins laricio tutoyant les sommets et… le GR20. Pour sa quinzième et avant-dernière étape, le sentier s’offre une traversée de l’ensemble. Ou plutôt deux, car il propose ici deux voies. La première longe une crête dans des paysages boisés. La seconde est appelée à juste titre «variante alpine» : résolument minérale, elle grimpe vers les aiguilles pour s’approcher au plus près de ce chaos de roche, empruntant des passages sportifs parfois équipés de chaînes et révélant un panorama jusqu’à la côte orientale à (vraiment !) couper le souffle. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible depuis le col de Bavella de parcourir une boucle empruntant les deux variantes et de revenir à son point de départ. L’itinéraire n’est pas de tout repos – environ 6 heures et près de 800 m de dénivelé – et s’adresse aux randonneurs motivés, mais permet de s’immerger une journée entière dans l’univers du GR20. Qui sait, peut-être aurez-vous à l’arrivée envie de tenter toute l’aventure ?
Le col de Bavella est surfréquenté en haute saison. Outre des parkings, vous y trouverez des bars et restaurants. Cette randonnée sportive en montagne s’adresse à des randonneurs habitués à la montagne.
Quelques précautions d’usage
Mettre un pied devant l’autre peut paraître à la portée de tous, mais la randonnée en montagne impose de suivre quelques règles. À plus forte raison sur le GR20.
Créé en 1972, ce sentier qui compte aujourd’hui 16 étapes et relie Calenzana, en Balagne, aux abords de Porto-Vecchio, soit environ 180 km avec un point culminant à 2 607 m, suit un tracé sans concession qui privilégie la beauté des paysages aux muscles des marcheurs. La nature de l’île ajoute aussi ses difficultés. Les conditions peuvent ici être rudes, même en «moyenne» montagne, et les orages estivaux sont légendaires.
En résumé : ne sous-estimez pas le GR20, y compris dans le cadre de sorties à la journée.
Le matériel à prévoir
De bonnes chaussures de randonnée sont indispensables, ainsi qu’une protection contre le soleil et la pluie. Ne partez pas sans avoir consulté la météo, munissez-vous d’une carte et prévoyez de l’eau en quantité suffisante, ainsi que des aliments énergétiques. Nombreux sont ceux qui apprécient de marcher avec des bâtons sur ces sentiers escarpés et rocailleux.
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Randonnée : en Corse, six escapades à la journée le long du GR20
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