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95 100 Polynésiens, soit 51,9 % de la population en âge de travailler, ont un emploi, selon une étude de l’Institut de la Statistique en Polynésie française (ISPF) portant sur l’année 2018, rendue publique ce mercredi.
95 100 Polynésiens, soit 51,9 % de la population en âge de travailler, ont un emploi, selon une étude de l’Institut de la Statistique en Polynésie française (ISPF) portant sur l’année 2018, rendue publique ce mercredi.
Ce taux d’emploi est bien plus faible qu’en France métropolitaine, où il s’élevait à 65,9% la même année. Et en Polynésie, 16 % des emplois sont considérés comme fragiles, comme des contrats précaires ou des stages.
Le taux de chômage, estimé à 14,5 % de la population polynésienne, ne doit être comparé qu’avec précaution à ceux de la métropole ou des DOM, où l’indemnisation contre recherche active d’emploi augmente le nombre de gens considérés économiquement comme chômeurs. Cette indemnisation n’existe pas en Polynésie.
Les 16 200 chômeurs ne sont en effet qu’une partie des 39 400 personnes qui souhaitent un emploi. Les 23 200 autres personnes, le “halo du chômage”, ne sont pas en recherche active, ou ne sont pas disponibles immédiatement pour occuper un emploi. Ce “halo du chômage” est particulièrement important en Polynésie.
L’ISPF note par exemple que le chômage est faible chez les plus de cinquante ans, mais que cela illustre « le découragement à trouver un emploi passé cet âge » : faute de recherche active, ces Polynésiens ne sont pas considérés comme chômeurs mais sont comptés dans le halo.
Les femmes ont beaucoup plus de mal à trouver un emploi que les hommes. Leur taux d’emploi s’élève à 43,9% contre 59,4% pour les hommes, et la différence atteint même vingt points chez les 25-49 ans. Cette différence existe aussi en métropole, mais elle n’est pas aussi marquée. L’ISPF l’explique en partie par les dispositifs de gardes d’enfants, plus développés en métropole, à l’image des crèches municipales.
Sans surprise, il est beaucoup plus difficile de trouver un emploi lorsqu’on n’est pas diplômé. En revanche, il n’est pas forcément nécessaire de décrocher un diplôme prestigieux pour trouver sa place dans le monde du travail : les CAP et BEP ont même un taux de chômage légèrement inférieur aux diplômes plus généralistes, même d’un niveau supérieur !
L’Institut note enfin de grandes disparités parmi les cinq archipels. Dans les parties rurales des îles les plus peuplées, Tahiti et Moorea, le taux de chômage atteint plus de 20%. Selon les statistiques, il est inférieur à 8% dans les archipels peu peuplés, comme les Australes et les Marquises. Mais l’ISPF précise que la faiblesse de l’emploi local, souvent résumé à la pêche, la perliculture et la culture du coprah, décourage les personnes sans emploi d’en rechercher activement un. Ce qui épaissit le halo du chômage, et rend nécessaire « le recours à des solutions alternatives pour assurer le quotidien » comme la production agricole, la pêche pour sa consommation propre, ou encore l’échange de services.
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