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INFO LE FIGARO – Le premier Ministre avait évoqué une réouverture «similaire aux autres pays du G7». Son gouvernement prévoit en réalité de maintenir fermées ses frontières au plus grand nombre, au moins jusqu’en septembre.
La réouverture complète des frontières japonaises n’aura pas lieu cet été. Jusqu’à l’automne, voire décembre, les touristes étrangers n’entreront qu’au compte-gouttes et sous étroite surveillance. C’est la ligne arrêtée par le gouvernement, révélée au Figaro par plusieurs sources locales. Une « stratégie » qui douche une nouvelle fois les espoirs d’une réouverture rapide, en contradiction complète avec les récents propos du premier Ministre Fumio Kishida. «En juin, le Japon introduira un processus d’entrée plus souple, similaire à celui des autres membres du G7» : lorsque le leader du pays prononça ces mots le 5 mai à Londres en visite officielle, beaucoup imaginèrent que son pays s’apprêtait, comme toutes les destinations de la région (hormis la Chine et la Corée du Nord), à rouvrir ses frontières aux touristes. Même la Nouvelle-Zélande annonce une réouverture complète aux voyageurs d’ici le 4 juillet. A minima espéraient-ils un assouplissement des contrôles à l’arrivée.
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Contrairement à ces affirmations, le gouvernement a fait plutôt le choix d’une stratégie « Zéro covid » – mais uniquement pour touristes étrangers. Jusqu’en juillet, un ou plusieurs groupes de voyageurs seront admis dans le pays, mais surveillés et encadrés comme des rats de laboratoire. Signe de l’omotenashi (hospitalité) ambiante : sur les 47 préfectures, quinze seulement ont accepté de les recevoir. « Avant, c’était 18…», se lamente un professionnel du secteur. Aucune des principales destinations (Tokyo, Osaka, Hokkaido, Okinawa…) ne s’est portée volontaire. La préfecture d’Aïchi est d’accord – mais pas Nagoya, sa capitale ! Si cette expérience in vitro se passe comme prévu, le Japon entrouvrira ses frontières jusqu’en septembre, mais seulement à des groupes sous le contrôle d’agences agréées. Le gouvernement prévoit de signer des accords bilatéraux par pays pour mettre en place une telle procédure. À quelles fins ? Mystère…Septembre doit enfin voir le retour des voyageurs individuels, avec la fin du plafonnement du nombre d’arrivées. Retour à la normale ? Pas si vite ! Ce sera pour décembre, a calculé le gouvernement. « Ça me rappelle la réintroduction du loup gris en France », résume, piquant, un professionnel.
La stratégie du gouvernement prévoit la suppression du test à l’arrivée seulement en septembre. Celle-ci est pourtant ardemment souhaitée en privé par toutes les parties, du ministère des Transports aux compagnies privées. « Voilà des mois que nous leur expliquons qu’ils doivent faire comme la Corée du Sud, qui pratique ces tests en ville, ce qui a désencombré leurs aéroports », s’emporte le cadre d’une compagnie aérienne. Pourquoi cette fermeture ? Autorités et population demeurent convaincues que l’étranger est porteur du virus et représente un risque distinct des Japonais. Ces derniers peuvent librement entrer, sortir et circuler au Japon. Le coût de cet isolationnisme est bénin : en 2020, une étude de la Société Générale évaluait les dépenses des touristes étrangers dans l’Archipel à 0,9% du PIB.
Thierry Maincent, directeur général de l’agence Japan Experience, éclaircit ce tableau : « Le désir de Japon n’a jamais été aussi fort depuis le début de la pandémie. Compte tenu des restrictions encore en place, le gouvernement aura besoin de quelques mois pour desserrer l’étau et convaincre la moitié de la population japonaise encore réticente que les voyageurs étrangers sont un atout pour l’avenir du pays ».
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Tourisme : le Japon ne rouvrira pas ses frontières cet été
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