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LE MATCH – Prix, durée, ponctualité… Privilégiés pour les séjours européens d’un week-end ou plus, ils présentent chacun des avantages et des inconvénients. Le Figaro vous propose un comparatif entre le rail et les airs.
Dans le transport aérien, la concurrence permet aux voyageurs de bénéficier d’une large gamme de prix. Pour un aller simple en Europe, cela commence à 10 € chez les ultra low-cost (Ryanair, Volotea…), 30 € chez les low-cost (Transavia, easyJet, Vueling…) et 50 € chez les compagnies traditionnelles (Air France, Lufthansa…). Au billet d’avion s’ajoutent souvent des frais annexes : taxi ou navette aéroport, bagage en soute, choix du siège, etc.
Les transporteurs ferroviaires étant en situation de monopole dans la plupart des pays européens, les tarifs du train sont moins variés et souvent plus élevés que dans l’aérien. Mais on peut dénicher des prix avantageux à condition de réserver très tôt, de partir en période creuse ou de disposer d’une carte de réduction. 29 €, c’est le prix minimal d’un aller simple proposé par la SNCF et ses filiales européennes (Eurostar, Thalys, TGV Lyria) sur ses liaisons internationales au départ de Paris vers une dizaine de capitales ou métropoles, parmi lesquelles Londres, Bruxelles, Amsterdam, Cologne, Genève, Milan ou Barcelone. C’est aussi le prix d’appel d’un Paris-Milan avec la compagnie italienne Trenitalia, qui s’est lancée en France le 18 décembre 2021.
Certains tarifs et itinéraires ne sont pas vendus sur oui.sncf : pour des trajets internationaux, mieux vaut aussi faire ses recherches sur des plateformes de voyage multimodales (Trainline, Omio…) ou les sites des compagnies étrangères (Renfe, CFF, ÖBB…). Exemple avec l’Allemagne où sur le site de la Deutsche Bahn, on trouve facilement des billets à moins de 50 € pour un trajet entre Paris gare de l’Est et n’importe quelle ville d’outre-Rhin.
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Si l’on ne tient compte que du temps de trajet effectif, l’avion est imbattable. Mais à moins d’habiter en face d’un aéroport, il faut ajouter le transfert du centre-ville au terminal (à l’aller et au retour), l’enregistrement et la récupération des bagages et les contrôles de sécurité… Sur son site, Air France conseille par exemple d’être à l’aéroport «deux heures avant le départ de votre vol pour déposer vos bagages et effectuer sereinement toutes les formalités de police et de sûreté». Un temps d’embarquement allongé par les contrôles supplémentaires liés au contexte sanitaire…
De centre-ville à centre-ville, le train à grande vitesse devient ainsi plus rapide que l’avion sur des liaisons comme Paris-Londres (2 h 17 en train) et Paris-Amsterdam (3 h 20)… Encore ne faut-il pas résider à plus d’une heure de la gare. Les deux modes de transport affichent un faible écart sur les liaisons Paris-Barcelone (6 h 40), Montpellier-Madrid (6 heures) et Marseille-Bruxelles (5 h 30). Le train de nuit, malgré des temps de trajet importants (14 heures entre Paris et Vienne), est une alternative avantageuse : le déplacement se fait sur le temps de sommeil et permet l’économie d’une nuit d’hôtel.
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En revanche, l’avion l’emporte sur les axes transversaux (Nantes-Barcelone, Lyon-Brest…) délaissés par les liaisons ferroviaires directes (un changement à Paris est souvent nécessaire). Idem concernant les destinations européennes plus lointaines (pays scandinaves, pays baltes, Balkans…) où les trajets en train impliquent au moins deux jours de trajet et de multiples correspondances.
Si l’on prend en compte le «temps utile», alors le train présente un avantage indéniable sur l’avion. Le temps utile «permet aux usagers de se réapproprier leur temps de trajet pour travailler, lire, discuter, écouter de la musique, dormir : ce n’est pas un temps perdu, mais un réel temps de détente, un temps qui peut être optimisé», détaille une étude de l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) (1). Autre point fort : le chemin de fer assure une desserte fine des territoires et peut ainsi vous rapprocher au plus près de votre lieu de séjour.
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En avion, l’espace est optimisé au maximum. L’écart entre chaque siège est calculé au centimètre près. Hériter de la place du milieu ou faire face à un siège incliné suffit à nous convaincre de la promiscuité des cabines. On peut se consoler avec la collation offerte et servie à la place par le personnel de bord sur les compagnies traditionnelles (en supplément sur les low-cost). Et même si le Wi-Fi est de plus en plus souvent proposé en plein vol, rares sont les appareils à disposer d’écrans individuels sur les moyens-courriers.
À bord des trains, les voyageurs peuvent se dégourdir les jambes à leur guise et se restaurer à la voiture-bar. Le Wi-Fi et les prises électriques individuelles (qui se généralisent dans toutes les classes) permettent de rester connecté et de se divertir. Les personnes à mobilité réduite peuvent voyager sans quitter leur fauteuil, celui-ci étant presque systématiquement placé en soute en avion. Les familles peuvent rester ensemble grâce aux «carrés famille» et ont accès à un espace nurserie. Certains trains, comme les IC/ICE allemands et les Railjet autrichiens, disposent de voitures et de compartiments dédiés aux familles, avec activités et animations pour les enfants. En Italie, les Frecciarossa de Trenitalia disposent de compartiments «silence» (pour être calme) et «allegro» (plus adaptée aux familles).
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Vider ses poches, mettre à la poubelle sa bouteille d’eau ou son gel douche, se laisser palper par un agent de sûreté… C’est un rituel bien connu des passagers aériens. Et aussi un moment stressant pour certains. Si ces contrôles sont chronophages et augmentent le temps de voyage, ils ont le mérite d’instaurer un sentiment de sécurité tout au long d’un trajet en avion.
Rien de tel dans les gares. Le contrôle des billets, des bagages et de l’identité à l’embarquement sont relativement rares, sauf sur certains Thalys (portique de sécurité au départ de Paris gare du Nord) et sur les Eurostar (contrôle des bagages et double contrôle d’identité de part et d’autre de la Manche). Sur les liaisons internationales, des contrôles d’identité peuvent avoir lieu lors du franchissement des frontières, mais rarement au départ ou à l’arrivée.
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En Europe et hormis sur Eurostar, Renfe-SNCF et Thalys, les voyageurs peuvent emporter autant de bagages qu’ils le souhaitent, sans limite de poids et de volume, lors de leurs trajets en train. Sur les TGV internationaux, seuls les vélos démontés et transportés dans une housse sont autorisés (sans supplément). À bord d’un train, les skis et les planches nautiques rangés dans une housse ne doivent pas excéder 1,20 m x 0,90 m. Le transport de vélos et d’animaux domestiques est gratuit ou payant selon les compagnies ferroviaires. En France, comptez 7 € pour les petits animaux (moins de 6 kg) voyageant dans un sac ou un panier, ou 50 % du prix plein tarif d’un billet 2nde classe, calculé sur la base du barème kilométrique, pour les chiens de plus de 6 kg. Mais à ce prix qui peut vite grimper pour un Paris-Marseille, ils auront juste le droit d’être assis… sous vos pieds.
Sur la plupart des compagnies aériennes, le billet au tarif de base inclut un seul bagage cabine (généralement 55x35x25 cm, 10 kg maximum). Les bagages supplémentaires, plus lourds et/ou hors dimension sont placés en soute moyennant des frais de 30 à 70 €. Mais cela dépend des compagnies. Ainsi sur Air France, l’équipement de ski est considéré comme un bagage en soute standard. Son transport est donc inclus dans le prix du billet (sauf billets au tarif Light) s’il s’agit du seul bagage confié. Certains objets (encres, peintures, laques, objets coupants, réchauds de camping…), sont prohibés dans les avions pour des raisons de sécurité, ce qui n’est pas toujours le cas dans les trains. Enfin sur Air France, le transport d’un animal n’est pas compris dans le prix de votre billet : compter entre 40 et 80 € pour un vol en France métropolitaine, ou entre 55 et 200 € pour un trajet en Europe.
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A-t-on plus de risques d’arriver en retard en train ou en avion ? En 2019, 22,6 % des moyen-courriers ont atterri ou décollé avec plus de 15 minutes de retard en France (avec un retard moyen de 44 minutes), contre 14,6 % pour les liaisons ferroviaires internationales de la SNCF (avec un retard moyen de 32 minutes), selon l’AQST.
Côté ciel, tous les aéroports et toutes les compagnies aériennes ne se valent pas en termes de ponctualité. Les vols intra-européens d’Air France affichaient en 2019 un taux de ponctualité de 79,92 % (contre 78,66 % sur sa filiale Transavia ou 73,08 % chez easyJet), selon OAG, agence spécialisée dans le traitement des données des vols. Côté rail, en moyenne 91 % des trains sont arrivés à l’heure en 2017, selon un rapport de Prime, plateforme des gestionnaires d’infrastructure ferroviaires en Europe. Parmi les 13 pays évalués entre 2012 et 2017, les bons élèves sont la Lettonie, la Suisse et les Pays-Bas, les moins bons sont la France (11e position avec une ponctualité de 87 %), la Belgique et l’Italie.
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C’est un critère auquel les voyageurs sont de plus en plus sensibles et qui alimente depuis quelques années une hostilité vis-à-vis de l’avion. L’impact environnemental d’un déplacement peut être estimé grâce à des calculateurs d’empreinte carbone. Néanmoins, difficile de déterminer avec précision l’équivalent de CO² émis par un passager de train ou d’avion. Ces calculateurs omettent de nombreux critères comme le taux d’occupation, le type et l’ancienneté des appareils et l’impact de la construction des infrastructures (gares, aérogares, voies ferrées…). De plus, selon la méthodologie employée, les résultats diffèrent d’un calculateur à l’autre.
Une chose est sûre : pour la longue distance, le train est le moins polluant des moyens de transport en commun. Pour un trajet de 1000 km (par exemple un Paris-Rome ou un Paris-Berlin), chaque passager émet l’équivalent de 2,4 kg de CO² en train à grande vitesse contre 230 kg en avion, selon Ecolab, un service dépendant de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Soit un rapport d’un à cent.
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Alors, faut-il préférer le train ou l’avion ? Tout dépend de la durée du séjour prévue et l’expérience de voyage recherchée. Depuis la France, la plupart des grandes villes européennes sont accessibles en deux heures de vol. Idéal pour un city-trip de deux à quatre jours. La guerre des prix à laquelle se livrent les compagnies aériennes rend les vols accessibles à tous les budgets.
Le train, quant à lui, convient mieux aux séjours itinérants et aux voyageurs qui n’ont pas de contrainte de temps. S’il reste globalement assez coûteux, il offre un confort propice à la détente, s’arrête dans les centres-villes et dessert des régions inaccessibles par les airs. Pour se faire une idée, le mieux reste d’être flexible en partant par les airs et en revenant par voie ferrée. Ou inversement.
(1) Cette étude a été réalisée pour comprendre les choix et l’expérience des voyageurs en matière de déplacements interurbains et s’intéresse, en plus du train et de l’avion, au car, au covoiturage et à la voiture individuelle.
Initialement publié en novembre 2020, cet article fait l’objet d’une mise à jour.
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marko_179
le
En France, le train n’est pas une solution valable puisque pas assez fiable – des grèves, des incidents sur les lignes, des pannes de tous genres sans parler des prestations médiocre. Je prends donc plus souvent l’avion où les compagnies sont en concurrence donc traitent les clients comme il faut contrairement à la SNCF.
Chris156
le
Le train pour le confort en 2eme classe pour un long trajet c’est pas sérieux. Pour avoir un minimum de confort il faut voyager en 1re, et les prix deviennent alors parfois dissuasifs. Il y a un temps pour aller à l’aéroport, plus l’enregistrement et la sécurité, mais on n’habite pas non plus forcément à coté des gares, ce qui fait que la différence de durée n’est pas toujours en faveur du train.
Paul Meirion
le
“dormir : ce n’est pas un temps perdu, mais un réel temps de détente”
“le train pour le confort”
Un oxymore.
Sans compter l’insécurité des centre-ville et leur saleté, les longues complications pour les quitter etc
Trimballer les bagages, en nombre très limités dans les taxis et intransportables via les transports en commun.
Score final: Avion 9 ; Train 1
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Train ou avion : quel transport choisir pour ses voyages en Europe ?
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