Pour la quatrième escale de notre tour du monde, nous avions rendez-vous avec le paradis au plus bel hôtel du monde, The Brando.
C’est une île où les abeilles ne piquent pas. Là où l’acteur avait choisi de se retirer. Et désormais, l’endroit où se trouve probablement le plus bel hôtel du monde : The Brando. La Polynésie, c’est d’abord un parfum. Celui de la Tiaré tahiti qui s’enroule autour de notre cou. Des pétales qui tintent au son d’un lascif « manava ». Bienvenue. Une lumière ensuite. Celle du turquoise qui refuse de décevoir. Alors il jaillit, incandescent, et nous allume de ces bleus feux d’Eden.

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Après l’étape sportive du Machu Picchu, vient une pause de quatre jours dans l’insouciance polynésienne. Papeete pour les uns, Moorea ou Bora-Bora pour d’autres. Et même Tetiaroa pour Michel et sa femme qui ont décidé de ponctuer leur circumnavigation par un hôtel souvent classé comme étant « le plus beau au monde. »

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Tetiaroa ? Si cette île ne vous dit rien, elle parle à Barack Obama, à Leonardo Di Caprio ou à Lady Gaga. C’est à cet endroit précis que se trouve « The Brando. » Avant même d’y poser le pied, c’est déjà un choc. Sans rien savoir encore de l’hôtel, la vision depuis le hublot pour y arriver est déjà hallucinante. Aurions-nous fait demi-tour à ce moment-là que le voyage aurait quand même valu la peine. Tetiaroa explose d’une beauté encore jamais vue. Une peinture inexorablement céleste.

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Marlon Brando en était tombé amoureux 
Cette île privée se trouve à 50km de Tahiti. C’était l’atoll que Marlon Brando avait acheté après en être tombé fou amoureux (et aussi d’une Polynésienne) en 1960 à l’occasion du tournage des «Révoltés du Bounty» :« C’est encore plus beau que tout ce que j’avais pu imaginer dans mes rêves» disait-il. Aujourd’hui, propriété de la Polynésie Française mais toujours sous le coup d’un bail emphytéotique accordé aux descendants l’acteur, il abrite un paradis que l’on ne voit qu’une fois dans sa vie.
Et c’est un lieu de villégiature parfait pour les « hyper » stars. L’atoll n’a aucune passe réelle. Seul un pilote très expérimenté, entre houle et corail, peut y accéder par la mer. « Au début, les paparazzi ont eu la prétention d’essayer d’accéder à l’île. Régulièrement, ils se crashaient avec leurs bateaux sur la barrière, et repartaient l’appareil photo en berne »nous explique l’une des responsables du Brando. « Puis ils sont restés de l’autre côté de la barrière avec des téléobjectifs gigantesques. Mais la distance est trop grande pour qu’ils puissent espérer voler une vraie photo. Une fois, nous avons eu un « faux client », en fait un paparazzi. Nous l’avons démasqué très rapidement. »
La première chose qui frappe lorsque l’on pose le pied sur le sable de Tetiaroa, c’est le « classieux » silence. Ici, rien d’ostentatoire. La beauté fulgurante de l’endroit s’inscrit dans la sobriété du détail. Le luxe ultime, The Brando l’a bien compris c’est la quiétude, la discrétion, l’élégance suggérée, mais surtout l’osmose entre un lieu et son élément.
Les villas somptueuses sont aux mains nourricières de la végétation luxuriante. Les restaurants, en murmure permanent avec la pureté lumineuse du lagon. Sans aucune musique artificielle pour polluer l’harmonie du lieu.
Dans vos assiettes ? Les produits du potager de l’île, confectionnés par Guy Martin, le chef doublement étoilé, aux commandes du restaurant « Les Mutinés ». Dans votre thé ? Du miel unique, aux fleurs polynésiennes, produit par l’apiculteur du Brando. « Ici, les abeilles ne piquent pas. J’ai posé ma main sur une ruche, sans aucune protection… », nous confie encore surpris le sous-directeur de l’hôtel.« A Tetiaroa, elles n’ont aucun prédateur, aucun stress possible, donc elles sont pacifistes ». C’est ce détail insolite qui l’a charmé lorsqu’il a rejoint l’équipe du Brando.
Au-delà du lieu préféré des grands de ce monde, la particularité de cet hôtel tient dans la volonté environnementale imposée, et promise à Marlon Brando. Nous découvrons par exemple l’installation permettant de climatiser les 35 villas. L’eau est puisée dans les abysses glacées aux abords du lagon, à plus de 800 mètres de fond, où la température n’excède pas les 5 degrés. Par un système de circuits ingénieux, elle est récupérée pour alimenter la climatisation de l’hôtel. Chaque installation est ici vouée à la préservation de l’atoll.
Tout le long des 775m de la piste d’atterrissage, des panneaux solaires assurent l’alimentation pour l’éclairage, la récupération de l’eau de pluie et le dessalement de l’eau de mer pour l’approvisionnement en eau courante.
Le SPA, niché dans une canopée invraisemblable vous fait pénétrer dans le décor surréaliste d’une lagune naturelle, verte et ocre, où flottent par centaine des tapis de feuilles dorées. Dissimulés dans les arbres, des « nids géants d’hirondelle » tressés et suspendus, vous accueillent pour des massages en pleine verdure. Inouï. Le raffinement insolent du lieu crée une émotion qui va parfois au-delà des larmes.
Nous retrouvons Michel et sa femme, nos deux passagers ayant cédé aux sirènes du Brando. Eux aussi ont été saisis par le lieu. « C’était IN-CRO-YABLE !!! Je n’ai jamais vécu une expérience aussi belle et luxueuse. Et ce silence ! Cette paix ! Cette discrétion dans le luxe. C’est fou. Et les villas avec la piscine privée devant la chambre ! Et lorsque j’ai demandé un verre de vin rouge à table, ils m’ont apporté du Château Margaux 2015 ! » Michel reste quasi silencieux devant l’émotion de sa femme mais il la regarde les yeux brillants. Il sait que c’est un moment qui restera à jamais gravé pour eux deux.
Mais déjà, il faut repartir. Vers l’Australie et sa barrière de corail. Parfois, on se dit qu’on est sans doute en train de rêver de ce que l’on est en train de vivre…

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