L’inquiétude monte chez les passagers des compagnies aériennes à destination des Outre-mer. Pour voyager, il faut présenter un test négatif de moins de 24 heures. Mais avec ou sans délai de route ? En d’autres termes, la durée de validité des tests est-elle mesurée au départ de l’Hexagone ou à l’arrivée sur chacun des territoires ultramarins ?
C’est toute la question que se posent de plus en plus de passagers de l’Hexagone désirant se rendre en ce début d’année 2022 outre-mer. Un questionnement qui prend de l’ampleur suite à des rumeurs de contrôles opérés auprès de passagers arrivant à l’aéroport Roland-Garros à La Réunion et qui feraient état d’une demande, par les autorités sanitaires locales, de prises en compte du délai de route dans le calcul des 24 heures.
“Mais c’est impossible, a réagi Laurent Timsit, délégué général de la FNAM, la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers, le principal syndicat des compagnies aériennes françaises. Si la durée du test négatif doit prendre en compte le délai de route, comment peut-on se rendre alors par exemple en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie Française depuis Paris où les temps de trajet avoisinent les 24 heures justement ? Ce n’est non seulement pas logique, mais c’est irréalisable !”
Même réponse du côté du ministère des Outre-mer, cosignataire du décret gouvernemental du 24 décembre 2021 informant les voyageurs du renforcement des contrôles à partir du 28 décembre 2021. “Le décret stipule bien que le délai est mesuré avant le déplacement et pas à l’arrivée, précise Ziad Gebran, le chef de cabinet de Sébastien Lecornu. C’est donc bien à l’embarquement que s’appliquent les 24 heures de validité du test négatif. Dans le cas contraire, il deviendrait quasi impossible de se rendre dans certains territoires ultramarins.”
Enregistrement ou embarquement ? Car entre les deux opérations, plusieurs heures s’écoulent. Ce délai peut, lui aussi, contribuer à l’inquiétude des passagers : “Dans la mesure où il devient de plus en plus difficile de réaliser des tests, qu’ils soient PCR ou antigéniques avec l’explosion des demandes liées à l’emballement des contagions covid via le variant omicron, comment peut-on être sûr du moment précis où est mesurée la deadline du fameux délai de 24 heures ?”, s’interrogent nombre de passagers interrogés par Outre-mer la 1ere. “Chaque minute compte désormais pour effectuer un test et prendre l’avion !”, reconnait un policier réunionnais en poste à Paris et qui vient tout juste de se rendre dans sa famille à La Réunion. “Regardez les files d’attente qui se multiplient dans les pharmacies et dans les laboratoires, c’est de plus en plus compliqué de se faire dépister. Comment va-t-on pouvoir dès lors prendre l’avion ?”, questionnent d’autres clients de compagnies aériennes contactés.
“Nous sommes débordés et même submergés par les demandes de tests, reconnait Kévin Coyard, l’un des piliers du Laboratoire Biogroup d’Ile-de-France et ancien responsable du premier laboratoire de tests PCR mis en place à l’aéroport d’Orly à l’été 2020. On réalise plus de 20 000 tests par jour et on a du mal à répondre à la demande. On se fait même agresser en ces moments dans nos laboratoires par des clients qui veulent à tout prix subir des tests de dépistage. C’est pire que la première vague !”
Conséquence : les délais d’obtention des résultats s’allongent, y compris pour des tests antigéniques censés être rendus beaucoup plus rapidement que les PCR. “Beaucoup de ces QR codes indispensables pour être contrôlés arrivent désormais le lendemain du test… C’est dire !”, insiste Kévin Coyard. Une situation qui de facto augmente le stress et l’inquiétude des passagers des compagnies aériennes.
Au final, voici la deadline reconnue par les autorités locales pour l’accueil des passagers en provenance de l’Hexagone et qui possèdent un schéma vaccinal complet :
Concernant Mayotte via l’île de La Réunion : “Tous les voyageurs en provenance et à destination de Mayotte doivent présenter un test avant l’embarquement. Ces tests doivent être faits 48 heures avant l’embarquement pour tous les passagers.”
“Une autre solution est de se faire dépister directement à l’aéroport, insiste Isabelle Loï, attachée de presse d’Aéroports de Paris. Avec le risque que le test soit positif. Mais là au moins, il n’y aura plus guère de problème quant au délai imposé de 24 heures. A condition bien sûr de prendre rendez-vous autant que faire se peut sur le site Doctolib et d’éviter ainsi de se retrouver coincé à cause de la forte affluence des autres passagers en cette période complexe pour les passagers des compagnies aériennes.” 
Deux laboratoires de tests de dépistage Covid sont ouverts sur la plateforme de Paris-Orly et un seul sur la plateforme de Roissy-Charles-de-Gaulle. Des tests PCR avec résultats garantis en une heure via l’utilisation de machines plus performantes sont aussi proposés aux passagers des compagnies aériennes moyennant un coût par voyageur variant de 20 à 50 euros, selon le laboratoire.
Dans le sens inverse (DROM vers l’Hexagone), les conditions pour les passagers possédant un schéma vaccinal sont les suivantes :
Voyager vers les Outre-mer : la durée de validité des tests en question
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