Débourser 1 500 cfp dans des pharmacies pour obtenir la fameuse attestation avec le QR code, certains clients n’hésitent pas.
Et ce prix inclue “le test, plus le temps passé avec la personne, et ensuite j’ai une employée qui enregistre les données dans le PC, et qui imprime le document avec le QR code”, explique Maryse Olivier, gérante d’une pharmacie à Auae.

Si les tarifs des autotests sont encadrés depuis le 13 octobre, par arrêté ministériel, ils ne l’étaient pas durant 2 mois. Vendu à 850 cfp au mois d’août, le test antigénique coûte 150 cfp moins cher, aujourd’hui.

Alors la crise sanitaire a-t-elle profité aux pharmacies ?
“Nous sommes un établissement de santé qui suit une loi du commerce. Donc comme tous commerces ouverts pendant la crise sanitaire, on a effectivement bien travaillé, mais à côté on avait ce gros stress avec des décès presque tous les jours à Paea, surtout en août. Donc il fallait s’adapter à toutes ces missions de santé qu’on nous a données à la dernière minute. Mais au niveau des tarifs qu’il y avait à l’époque, on était vraiment tous un peu perdus. Ensuite on s’est alignés à des tarifs vraiment convenables”, précise Timeri Maunier, gérante d’une pharmacie à Tiapa, Paea.

Perdu, ce grossiste l’était aussi au plus haut de la crise. Avec un variant Delta qui s’est propagé plus vite qu’attendu, il a fallu décaisser de l’argent. Il a importé 94 000 tests antigéniques, achetés 500 cfp pièce, et revendu à peine 70 francs plus cher seulement.
“Profiter, c’est un grand mot, parce que nous avons dû anticiper énormément de stock…comme nous avons beaucoup de stock pour anticiper les épidémies ou la demande de la population, et bien nous avons encore pas mal de stock ! Les marges sont assez faibles, donc aujourd’hui nous ne sommes pas rentrés dans nos frais”, reconnaît Jean-Michel Le Guen, directeur général de Médipac. 

Sujet tabu, difficile aujourd’hui de savoir réellement quelle a été la manne financière enregistrée par les officines depuis mars 2020. Une chose est sûre, certaines ont en tiré parti. “On aurait dû avoir une entente sur un prix unique. Il y a eu des tentatives entre pharmacies pour en avoir, comme ça les gens n’avaient pas à aller chercher le moins cher ou le plus cher. Donc c’est dommage qu’on n’a pas pu s’entendre sur un prix unique”, regrette Maryse Olivier.
Une guerre des prix qui durera aussi longtemps que le coronavirus circulera.

Covid-19 : une crise bénéfique pour les pharmacies ?
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