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Qui sait, de l’autre côté de la terre, la vie est peut-être plus légère ? Tahiti, Moorea, Tahaa, Huahine… Voici des destinations de rêve pour aborder des rivages fantasmés dans une nature intacte, se perdre dans des villages aux tons pastel ou vivre des expériences inédites dans les fonds coralliens
Teahupoo, Moorea, Tahaa, Fakarava, Huahine… tous ces noms magiques désignent des spots où les dieux ont jeté les dés. Alors, bien sûr, la destination polynésienne est chère, mais aucun risque d’être déçu à l’arrivée. A commencer par Teahupoo à Tahiti. Un bout du monde. La route côtière s’arrête en cul-de-sac au PK18, un coin perdu protégé par des forteresses tropicales d’un vert ardent et des lagons bleu pétaradant. Quelques pensions sont situées plus loin, accessibles uniquement en bateau ou à pied. Nous voilà à 60 kilomètres de Papeete, sur la presqu’île, totalement méconnue il y a encore vingt ans, avant que les as du surf mondial la rendent célèbre, grâce à une vague redoutable, pouvant atteindre les 10 mètres.
Autrefois, les grands chefs tahitiens venaient l’affronter et rivaliser de courage. Le site accueille chaque été au mois d’août, le Tahiti Pro, l’une des épreuves principales du championnat du monde de surf, et recevra également en 2024 les épreuves des JO. La super « mâchoire » de Teahupoo est redoutable : « Large épaisse, violente, sa lèvre s’écrase à quelques dizaines de centimètres du récif corallien et la moindre erreur peut être fatale », avance Jean-Bernard Carillet, auteur et fin spécialiste de la destination.
L’année dernière, le jeune prodige tricolore Kauli Vaast, littéralement broyé sur le reef par le mur d’eau, en a eu la combi constellée de débris… Le mieux pour explorer le coin est de prendre un bateau dans le lagon le long du Fenua Aihere, de naviguer vers le sud jusqu’aux falaises de Te Pari, puis de rejoindre la baie de Faaroa, la grotte du « passage du Diable » et d’atteindre le paradisiaque motu Fenua Ino. Un trésor. Et pour ceux qui découvrent la Polynésie, le « motu » est un îlot de sable corallien.
On dort où ? Au Vanira Lodge, à 2 km du célèbre spot de surf, avec ses neuf cabanes tout de feuilles de pandanus vêtues. Cuisine délicieuse préparée par Manu et Yasmina. Kitchenette, salle de bains, une chambre (ou mezzanine) et un espace salon convertible en couchage (jusqu’à 4 pers.). A partir de 160 € la nuit pour 2 personnes. vaniralodge.com
Sur le bateau qui fait la traversée depuis Papeete, de solides gaillards tatoués entament des chants d’amour au ukulélé, une fleur de tiaré derrière l’oreille. Polynésie oblige. Ici, sur le port de Moorea, la beauté du paysage est presque indécente. Un décor de pitons rocheux recouverts de végétation luxuriante, un lagon d’anthologie, des cascades de premier matin du monde, un relief tourmenté et ces deux immenses et profondes baies, de Cook et d’Opunohu, qui comptent parmi les plus photogéniques du Pacifique.
Moorea, à une demi-heure de navigation de Papeete, a un peu souffert de sa proximité avec la grande île, mais elle garde un tempo bien à elle. Il faut d’abord la découvrir de l’intérieur, arpenter ses champs d’ananas, ses falaises envahies par les fougères, ses petits villages de maisons aux tons pastel… Une randonnée d’environ deux heures et demie permet de rejoindre la baie de Cook à partir du port de Vaiare et de profiter des panoramas sur les monts Mouaputa et Tearai. Reste à prendre un kayak pour filer sur les motus de Tiahura et Irioa au large de la pointe Hauru. En juillet, le ballet des baleines à bosse commence.
On dort où ? Au Linareva Moorea Beach Resort, une pension simple et cool, tenue par David et Vanessa, un couple très accueillant. Le ponton mène à un beau tombant avec raies, tortues, requins… Bungalows de 32 m2 avec cuisine pour 2 personnes. A partir de 120 € la nuit. Prêt de vélos et de kayaks. www.linareva.com
Elles bougent leurs hanches langoureusement, leur poitrine cachée par leurs longs cheveux noirs. Sous le ciel étoilé, les vahinés font leur show, à la lueur des torches, pour le plus grand plaisir des visiteurs du Taha’a by Pearl Resorts. Un hôtel de magazine avec son jardin de corail, ses toits en tressage traditionnel, son spa, sa jolie réception en forme de hangar à pirogues. Et ses fare sur pilotis permettant de sauter du lit au lagon. Là, déjà, des dizaines de requins à pointes noires tourbillonnent, alors que deux raies pastenagues viennent paresseusement danser aux pieds des flâneurs.
La couleur de l’eau est si claire que l’on discerne le plus microscopique poisson. Tahaa est réputée pour ses plantations de vanille (80 % de la production de l’archipel) et garde un côté authentique et agricole, loin des artifices de sa voisine Bora-Bora. Tout juste séparée de Raiatea par un lagon de 5 kilomètres, Tahaa n’est accessible qu’en bateau. De Vaitoare, le port de Tahaa, la route dessert la baie sauvage d’Apu, où les voiliers font fréquemment escale. Faites une halte à la ferme perlière Champon pour découvrir tous les secrets d’une greffe réussie, avant d’aller grignoter une demi-langouste ou un crabe au citron Chez Louise.
On dort où ? Au Taha’a by Pearl Resorts. Situé sur un motu, cet hôtel Relais & Châteaux propose des suites et des villas de carte postale. A partir de 435 € par personne, petit-déjeuner compris. Une réduction de 25 % est offerte si le séjour est combiné avec une nuit dans un autre hôtel du même groupe sur l’archipel (à Papeete, Bora ou Tikehau). letahaa.com
Depuis la mer, la silhouette de ses montagnes fait penser à une forme allongée de femme enceinte. Huahine incarne la Polynésie d’antan. Sauvage et rebelle, elle refuse un développement touristique anarchique et stéréotypé. Et c’est tant mieux. Ici, on ne compte que des pensions et des hôtels familiaux, et on cultive sa différence à la coule. Avec ses pièges à poissons en bloc de corail, le chenal du lac Fauna Nui, bordé par les cocotiers du motu Papiti, est une rivière intérieure hors du temps.
La côte sinueuse vers le sud permet de belles découvertes à vélo entre forêts et sites archéologiques, dont les maraes, ces tombeaux anciens des premiers navigateurs polynésiens, sanctuaires sacrés du culte maori. L’île compte huit petits villages que l’on peut découvrir en une journée. A ne pas manquer, l’observation des célèbres anguilles sacrées aux yeux bleus et la visite de la ferme perlière (érigée au milieu du lagon) tenue par le fils de Peter Owen, un Californien connu pour sa poterie.
On dort où ? A la pension Tupuna, située dans le cadre sauvage de la baie de Bourayne, 4 petits bungalows à la décoration toute simple de bambou et bois. A partir de 79 € la nuit, petit-déjeuner compris. www.pensiontupuna.com
Une femelle mérou entourée de mâles batailleurs apparaît dans un nuage laiteux au milieu de l’océan. Cet étrange ballet se déroule chaque été en juillet durant la ponte, lorsque la pleine lune illumine les eaux de l’atoll. Un instant que Laurent Ballesta a fixé sur un cliché qui lui a valu d’être le premier Français à remporter, en 2021, le grand prix Wildlife Photographer of the Year, le graal de la photographie animalière.
Et qui a été pris à « Faka », connue des plongeurs du monde entier. Sur cette île des Tuamotu, les fonds coralliens sont aussi foisonnants de vie que les terres sont improductives (à part ses cocotiers, dont l’huile, extraite à froid produit un monoï 100 % artisanal). A peine plus de 1 500 âmes se partagent ce collier de sable et de corail. Classé réserve de biosphère par l’Unesco pour la richesse de son écosystème, ce petit bout de terre plat vit au rythme de la pêche, des travaux dans les cocoteraies, des offices religieux et des arrivées d’avions et de cargos pour le ravitaillement. Si l’essentiel de la population se trouve au nord, la beauté de la faune marine se dévoile au sud, entre le hameau de Tetamanu et le site des sables roses. Raies mantas, dauphins, thons, barracudas et une prodigieuse concentration de requins vous attendent en meute, dans les tombants comme dans les atolls bordés de petites plages de rêve aux teintes variant du blanc au rose.
Des réductions sur de nombreux voyages avec un code promo Lastminute
On dort où ? Au Relais Marama. Dans une vaste propriété fleurie, Jacques Sauvage propose 8 bungalows à partir de 67 € la nuit par adulte (34 € par enfant), transfert, petit-déjeuner et prêt de vélo inclus. relais-marama.com
Et aussi à la pension Havaiki Pearl Lodge. Bungalows sur une belle plage avec des requins dormeurs qui vous chatouillent les pieds. A partir de 209 € la nuit pour 2 personnes en demi-pension. o2fakarava.com
Y aller. Air Tahiti Nui propose 4 à 7 vols par semaine entre Paris et Papeete via Los Angeles à partir de 1 181 € A/R. Elue meilleure compagnie aérienne du Pacifique Sud par le magazine « Global Traveler » en 2021, Air Tahiti Nui a aussi reçu le prix des passagers pour la qualité de ses sièges. C’est bon à savoir lorsque l’on va faire 22 heures de vol… La compagnie propose aussi à ses passagers de compenser volontairement leurs émissions carbone avec divers projets de reforestation. airtahitinui.com et airtahitinui.carbon.click
Vols intérieurs. Prendre un pass Air Tahiti pour les vols inter-îles. A partir de 329 € A/R pour le pass 3 îles. airtahiti.com
-Office de tourisme : tahititourisme.fr
-A lire. « Guide Polynésie 2022 » aux Editions Rêve Access et « Tahiti et la Polynésie française », Lonely Planet.

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