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Un film documentaire, projeté hors-compétition lors du Festival international du film documentaire océanien (FIFO) qui s’est tenu du 4 au 12 février dernier à Tahiti, tire la sonnette d’alarme.
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Autour du banian en fleurs qui trône au centre de la Maison de la culture, à quelques mètres du port de Papeete, se déroule un des rassemblements les plus populaires de Tahiti. Le FIFO – Festival international du film documentaire océanien – en est à sa 14ème édition. Chaque année, des dizaines de documentaires traitant des problématiques du Pacifique y sont diffusées : montée des eaux, condition de vie des populations aborigènes, problème du handicap, préservation des traditions… Une véritable autopsie de la société océanienne.
Les films viennent de tous les horizons de l’Océan : Australie, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Fidji… Et parmi les œuvres projetées cette année, Te reo tumu – La langue maternelle, film réalisé en Polynésie, dresse un lourd constat : dans cinquante ans, la langue tahitienne pourrait disparaître.
À Tahiti, les habitants parlent de moins en moins leur langue natale, s’alarme Cybèle Plichart, journaliste et réalisatrice du documentaire. “Je relativisais la situation, en me disant que si le tahitien se perdait à Tahiti, il resterait vivant dans les îles. Mais 75% de la population est concentrée entre Tahiti et Moorea ! Il y a donc urgence”, explique-t-elle. Avec les nouvelles technologies et la mondialisation, les jeunes générations délaissent la pratique de leur langue pour se tourner vers l’anglais ou l’espagnol. Le tahitien, lui, est bien enseigné dans les écoles mais seulement deux heures et demie par semaine.
Alors, dans certaines communes, des associations organisent des cours de langue. À Faa’a, près de l’aéroport et de ses avions qui relient Tahiti au reste du monde, une dizaine de personnes âgées de vingt à cinquante ans tentent de se réapproprier leur langue. Elvina vient tous les jeudis soir. Son père ne lui parlait que rarement dans sa langue natale et “à la maison, on ne pratique plus, explique-t-elle. Les vieux ne sont plus là et les jeunes ne parlent que le français.” Alors, avec un petit groupe, Elvina lit des textes en tahitien, discute, et écrit cette langue qu’elle ne veut pas voir disparaître.
“Si on ne fait rien, dans une génération nous aurons affaire à une langue morte”, avertit le linguiste Jacques Vernaudon. Une disparition annoncée qui fait écho à la situation dans le reste de la planète. Selon l’Unesco, près de la moitié des langues parlées à travers le monde pourraient en effet disparaître.
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