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Difficile d’accès, c’est le pays le moins touristique du monde. On a longtemps pensé que les Tuvalu étaient en outre menacées de disparition. Pourtant, une étude vient de montrer qu’au contraire, cet archipel du Pacifique sud gagne du terrain…
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La montée du niveau de l’océan aux Tuvalu est si spectaculaire que les autorités ont décidé, il y a quelques années, d’organiser un festival pour attirer les touristes et leur faire prendre conscience du problème. Las, chaque année, ils sont seulement 2 000 courageux à faire le voyage jusqu’à cet archipel corallien, situé dans le Pacifique sud. Et pour cause. Pour s’y rendre, l’escale aux Fidji, d’où un petit avion fait la liaison tous les deux jours, est obligatoire. Sur place, quasiment aucune infrastructure. A quoi bon… Depuis plus de dix ans, le gouvernement de ce pays peuplé de 12 000 habitants annonce craindre que son territoire ne disparaisse en raison de l’élévation du niveau de la mer.
Or le géologue Paul S. Kench, doyen de la faculté des sciences de l’université Simon Fraser à Vancouver, vient de publier le diagnostic inverse, mené pour l’université d’Auckland. Il a étudié quatre décennies de données, et ses conclusions sont surprenantes : les trois quarts des 101 îles, îlots ou motus qui forment les Tuvalu ont vu leur superficie augmenter. Loin d’avoir perdu du terrain, au total, l’archipel en aurait donc gagné ! Selon l’étude, aujourd’hui, il compte 73,5 hectares de plus qu’il y a quarante ans (2,9 % de la superficie totale).
Pourtant, ici, réchauffement climatique oblige, le niveau de la mer augmente de trois centimètres par décennie, soit deux fois plus que la moyenne mondiale. Pour Paul S. Kench, c’est la sédimentation qui explique ce paradoxe : « Ces îles sont composées de sable, de coraux et d’autres organismes sécrétant du carbonate de calcium, qui se développent sur les récifs. Les vagues les détachent puis les déposent sur les côtes. » Un processus amplifié par les cyclones. Ces îles, géologiquement dynamiques, s’adapteraient à l’évolution du niveau de la mer. Par endroits, l’érosion grignote le terrain, à d’autres, la sédimentation l’agrandit. Une partie de l’archipel des Kiribati, grandement menacé par la montée des eaux, est d’ailleurs dans la même situation, insiste l’expert. Les Tuvalu, quant à elles, ne sont pas près de disparaître, conclut-il. Même si, bien sûr, cette géographie à contours variables n’est pas facile à vivre : un Tuvaluan peut voir sa propriété peu à peu engloutie par les eaux, alors que celle de son voisin gagne quelques mètres de plage…
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Article paru dans le magazine GEO de mars 2019 (n°481, Corée)
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Tomoaki INABA/Flickr
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