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Malgré une période encore marquée par la crise sanitaire et désormais l’inflation, les vacanciers ont d’ores et déjà fait leur choix. Une majorité d’entre eux privilégie les côtes méditerranéennes et le soleil.
Le Covid n’y aura rien changé, au contraire. Après deux années marquées par la crise sanitaire, l’envie d’évasion des Français semble intacte voire décuplée par rapport à la période pré-pandémique. En témoigne encore le dernier week-end de l’Ascension, marqué par des records de réservation et des centaines de kilomètres de bouchon pour l’unique pont de mai. Comme un rituel immuable, beaucoup ont déjà la tête tournée vers l’avenir, et plus particulièrement les vacances d’été, qui démarrent le 7 juillet dans les trois zones académiques. De nombreux acteurs du secteur du tourisme notent une recrudescence des intentions de départ pour l’été 2022. Selon la société de conseil Protourisme, 33 millions de Français partiront en vacances cet été.
Des congés estivaux, quoi qu’il en coûte ? De fait, la flambée des prix du carburant et l’inflation dont le niveau de mai (+5,2%) est inédit depuis… 1985, ne changent rien ou pas grand-chose aux projets de certains de nos compatriotes. Qui sont une majorité à avoir déjà choisi le bord de mer pour profiter des congés de juillet et août, avec une préférence encore marquée cette année pour l’Hexagone. Et ce, malgré la levée des restrictions sanitaires dans la plupart des grandes destinations européennes et une reprise en flèche du trafic aérien vers l’étranger.
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Pour cet été, les Français veulent du soleil et une mer cristalline. Selon une étude dévoilée ce jeudi par PAP Vacances*, la Côte d’Azur a enregistré une hausse de 30,6% des demandes de réservations sur des logements de vacances entre 2019 (période pré-Covid) et 2022. « Les vacanciers sont prêts à traverser toute la France pour avoir du soleil, quitte à faire un effort financier supplémentaire. L’année dernière, beaucoup ont souffert d’un été maussade », argumente Lætitia Caron, directrice générale de PAP.fr. Une tendance déjà relevée par d’autres acteurs du secteur.
Résultat : des destinations comme Fréjus et Hyères, toutes deux situées dans le Var, sortent du lot. « Ce sont deux villes faciles d’accès par le trainou l’avion, où il n’y a pas forcément besoin de voiture pour y aller », poursuit Lætitia Caron. Conséquence : ces destinations au soleil risquent la saturation. La façade ouest, victime du mauvais temps l’an dernier, est quant à elle en repli, avec une baisse significative des demandes de réservation au niveau de la Bretagne et de la Vendée.
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Si le littoral fait office de grand gagnant, l’arrière-pays n’est pas en reste. La campagne continue d’attirer de nouveaux vacanciers (+22,1% de demandes de réservation entre 2019 et 2022, selon PAP Vacances). Trois territoires sudistes se démarquent. Le Vaucluse, l’Ardèche et la Drôme font ainsi partie du top 5 des départements les plus demandés, selon PAP Vacances. « Ce sont des offres moins chères, avec des qualités équivalentes à celle du littoral en termes de garantie soleil et d’activités. Elles répondent également à un désir d’authenticité », souligne la directrice de PAP.fr. En témoigne le réseau Gîtes de France qui affiche déjà des taux d’occupation élevés pour cet été : 65% en juillet et de 68% en août, avec des semaines atteignant des pics de 90 à 95%.

Côté montagne, le niveau de la demande de réservations reste stable (+0,9% entre 2019 et 2022, selon PAP), même si les Hautes-Alpes et la Haute-Savoie arrivent à tirer leur épingle du jeu.
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Fuir la ville pour se retrouver en famille ou entre amis. Un projet nourri par de nombreux Français, qui ont largement anticipé la location de leurs rêves pour cet été. À l’image du marché de l’immobilier classique, le besoin de verdure et d’espaces supplémentaires conditionne le choix des vacanciers pour ce millésime encore. Que ce soit sur le littoral, à la campagne ou la montagne, louer une maison reste le premier choix. En 2022, les demandes de réservations pour ce type de biens ont augmenté de 14,8% par rapport à 2019, note PAP Vacances, contre une chute de 16% pour les appartements sur la même période.
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Plusieurs raisons expliquent ce phénomène, qui perdure désormais. « La maison est plus sécurisée d’un point de vue sanitaire. Les vacanciers ne sont pas dans de grandes résidences, mélangés à d’autres voyageurs. Ils peuvent se retrouver entre eux, inviter leur famille ou leurs amis à se joindre à eux, car les maisons offrent aussi une plus grande capacité d’accueil », analyse Lætitia Caron. Et nombre d’entre eux sont prêts à adapter leur budget vacances pour jouir d’un petit écrin vert.
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La passion pour le camping perdure-t-elle cet été ? Après un exercice estival 2021 marqué par un retour progressif des vacanciers, le secteur prévoit un record de fréquentation cette année. « Nous devrions réaliser plus de 130 millions de nuitées, contre 129 millions en 2019 (année pré-Covid – NDLR) », anticipe Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Un succès qui s’explique par le choix de nombreux vacanciers de rester en France cet été et le caractère plus accessible du camping. « Avec la crise du pouvoir d’achat et la hausse des prix du carburant, le tourisme de proximité prend une ampleur considérable. De plus, notre secteur permet une offre all inclusive – hors alimentation – qui donne la possibilité aux vacanciers de rester au sein du camping, sans trop dépenser au niveau des loisirs », explique Nicolas Dayot.
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En outre, l’hébergement de plein air répond à une aspiration des Français, amplifiée par la crise sanitaire : l’envie de campagne et d’espaces naturels. « Nos clients s’attendent à être en pleine nature et à avoir de beaux paysages à proximité. Et c’est ce que nous offrons car 70% des campings sont situés dans la ruralité », appuie le président de la FNHPA. Face à ce succès, certaines régions tirent leur épingle du jeu, comme la Nouvelle-Aquitaine, connue pour son littoral, et l’Occitanie. La légère reprise de l’épidémie de Covid-19, observée au cours des deux dernières semaines, ne devrait en rien contrarier les projets des vacanciers. « Certes, nous avons des hébergements collectifs, mais nos structures sont faciles à désinfecter. Chaque famille a sa propre cuisine. Chaque emplacement est bien délimité et se trouve en plein air. Nous sommes confiants pour cette année », se réjouit Nicolas Dayot.
Malgré l’inflation, pas question de tronquer son budget pour l’été. Selon une étude Ifop réalisée pour Interhome France, l’un des spécialistes de la location de vacances, la majorité des Français (56% des sondés) prévoient un budget identique à l’année précédente. 18% d’entre eux envisagent même faire un effort supplémentaire sur le portefeuille, quitte à combler la hausse des prix. Car, comme l’observe PAP Vacances, le prix des locations de vacances a continué d’augmenter (+7,3% pour les maisons entre 2012 et 2022 et +5,2% pour les appartements sur la même période). Pas de quoi effrayer les vacanciers. « Malgré cette hausse, la demande suit, car les vacances d’été sont trop importantes pour les Français », traduit Lætitia Caron. Quitte à payer en moyenne plus de 2000 euros la semaine pour une maison sur la Côte d’Azur, ou près de 1900 euros dans le Vaucluse… Voire tout simplement à partir moins loin pour obtenir des prix plus raisonnables. Et profiter de cette importante pause dans l’année. Si économies il y a, celles-ci se feront principalement sur la restauration et les sorties payantes, observent les professionnels du tourisme.
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Les voyageurs continuent de favoriser le territoire national dans des proportions plus importantes qu’avant la période pandémique, pointe une étude récente de Protourisme. « Covid oblige, l’an dernier, près de 85% des vacanciers ont privilégié l’Hexagone. Cette année, ils sont encore 73% à l’envisager », explique Didier Arino, directeur général associé du cabinet conseil. Malgré la levée des principales restrictions sanitaires chez tous nos voisins, les réservations répondent à nouveau cet été à des critères alliant la proximité à la sécurité.
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Toutefois, l’attrait de l’étranger commence à se nouveau à se faire ressentir. Et les destinations du sud de l’Europe réussissent à tirer leur épingle du jeu. À l’image de l’Espagne, qui « a quasiment retrouvé son niveau d’avant-Covid », analyse Corinne Jolly, présidente de PAP.fr. La Costa Brava (côte catalane) et la Costa Blanca (dans la province d’Alicante) restent très demandées. Ces deux régions offrent des tarifs plus accessibles que la Côte d’Azur sur les maisons de vacances (1403 euros la semaine pour une maison sur la Costa Brava, contre 2078 euros sur la Côte d’Azur, selon PAP Vacances) pour des prestations similaires. Star de l’été dernier, la Grèce, continue aussi de faire le bonheur des vacanciers et des voyagistes, à l’image de TUI France dont elle représente la destination la plus vendue pour l’été 2022. Côté italien, le succès semble également au rendez-vous. Au point que des agences de voyage ont déjà dû demander à ce qu’on arrête de vendre des séjours en Sicile et en Sardaigne, faute de disponibilités, révèle le voyagiste Promovacances/Fram. Face à ce retour en force des vacanciers, les professionnels s’accordent désormais sur une chose : il ne faut plus attendre la dernière minute pour réserver.
En France comme à l’étranger, louer une voiture pèsera lourd dans le budget des vacances cet été. Selon une étude du comparateur Carigami dévoilée en juin 2022, le prix des locations de véhicules explose, avec un bond moyen de 41,3% des tarifs par rapport à 2019 (année d’avant la crise du Covid-19), soit 369 euros pour rouler pendant une semaine. En France, la note peut vite devenir salée pour les destinations les plus touristiques, avec en tête Biarritz (505 euros), suivie de Nice (496 euros) et Ajaccio (445 euros). Le tout sans compter, en plus, le prix du carburant qui atteint lui aussi des sommets.
Plusieurs raisons expliquent le phénomène, déjà observé l’année dernière : la pénurie des véhicules disponibles sur le marché et la difficulté pour de nombreux professionnels à reconstituer leur flotte d’avant-crise. Pour rappel, beaucoup d’entre eux s’étaient séparés d’une partie de leurs voitures au cours du premier confinement.
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* Étude, dévoilée le 2 juin, réalisée sur 194 616 demandes de réservations du site de PAP Vacances, faites entre le 1er janvier 2022 et le 31 mai 2022, pour la période du 1er juillet au 31 août 2022.
À VOIR AUSSI – Été 2022: où partir en vacances ?
Publié le 2 juin 2022, cet article fait l’objet de mises à jour
PASDACORD20222027
le 03/06/2022 à 08:12
Juin et Septembre , mais Juin devient de plus en plus sollicité pour ceux qui ne travaillent pas (retraités )
Pour certain un calcul de frais deviendra important car tout augmente vitesse grand V comme l’on dit , la réduction du séjour va certainement être à considérer pour le budget prévu …
Heretique
le 02/06/2022 à 20:08
Avant que je sois devenu professeur d’université retraité, je rêvais des mois de mai à la fin de septembre, comme des temps les plus préférés des vacances.
PRATIQUE – La nature n’est pas un espace de liberté totale. Marche et bivouac y sont soumis à des principes tels que le droit de propriété et le respect des espaces protégés.
Dès le début de l’année prochaine, le pays prévoit de faire payer davantage les voyageurs qui prendraient l’avion depuis son territoire, afin de les inciter à choisir d’autres modes de transport.
Outre la question sécuritaire, les défenseurs de la cause animale réclament depuis des années l’interdiction des «bous al carrer» et des «encierros», populaires dans le nord et l’est du pays.
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Vacances d’été 2022 : retour en Espagne, montagne, camping… Que réservent les Français ?
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